1253 - Précoce vendange, vendange tardive (journaux parisiens parallèles) (2)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Précoce vendange,

vendange tardive

Journaux parisiens parallèles

(Journal extime)

Work in progress


 

2

 

 

3 septembre 2021, après-midi [suite]

1253 - Précoce vendange, vendange tardive (journaux parisiens parallèles) (2)

Au Musée Rodin, l’exposition qui fait pendant à celle du musée Picasso me paraît parfois plus pertinente, mieux ramassée dans les échos qu’elle entretient entre les deux artistes, que celle vue la fois précédente. J’en profite pour revoir d’abord la collection permanente.

Auguste Rodin, l'Âge d'airain

Auguste Rodin, l'Âge d'airain

Auguste Rodin, Mozart, 1911, Buste en marbre taillé d'après le portrait de Gustav Mahler de 1909 par Aristide Rousaud, assistant

Auguste Rodin, Mozart, 1911, Buste en marbre taillé d'après le portrait de Gustav Mahler de 1909 par Aristide Rousaud, assistant

Auguste Rodin, Portrait d'Octave Mirbeau, 1894-1895, Marbre taillé par Victor Peter (1840-1918)

Auguste Rodin, Portrait d'Octave Mirbeau, 1894-1895, Marbre taillé par Victor Peter (1840-1918)

Camille Claudel, l'Âge mûr, 1893, Groupe en bronze de la deuxième version,fonte à la cire perdue Frédéric Carvillani en 1913
Camille Claudel, l'Âge mûr, 1893, Groupe en bronze de la deuxième version,fonte à la cire perdue Frédéric Carvillani en 1913

Camille Claudel, l'Âge mûr, 1893, Groupe en bronze de la deuxième version,fonte à la cire perdue Frédéric Carvillani en 1913

Puis, l’exposition proprement dite.

Auguste Rodin, le Cri, 1898, Plâtre recouvert d'argent démoulant, modèle de fonderie, Paris, musée Rodin
Auguste Rodin, le Cri, 1898, Plâtre recouvert d'argent démoulant, modèle de fonderie, Paris, musée Rodin

Auguste Rodin, le Cri, 1898, Plâtre recouvert d'argent démoulant, modèle de fonderie, Paris, musée Rodin

Pablo Picasso, Buste de femme ou de marin (étude pour Les Demoiselles d'Avignon), Paris, printemps 1907, Huile sur carton, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, Buste de femme ou de marin (étude pour Les Demoiselles d'Avignon), Paris, printemps 1907, Huile sur carton, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, Composition au papillon, Boisgeloup, 15 septembre 1932, Tissu, bois, végétaux, ficelle, punaise, papillon et huile sur toile, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, Composition au papillon, Boisgeloup, 15 septembre 1932, Tissu, bois, végétaux, ficelle, punaise, papillon et huile sur toile, Musée national Picasso-Paris

Auguste Rodin, Masques de la pleureuse et centaures, Avant 1885, Plâtres recouverts d'agent démoulant, Paris, musée Rodin

Auguste Rodin, Masques de la pleureuse et centaures, Avant 1885, Plâtres recouverts d'agent démoulant, Paris, musée Rodin

Auguste Rodin, Tympan de “La Porte de l'Enfer”, 1888-1889, Plâtre, Paris, musée Rodin Auguste Rodin, Épreuve réalisée pour les collections du musée
Auguste Rodin, Tympan de “La Porte de l'Enfer”, 1888-1889, Plâtre, Paris, musée Rodin Auguste Rodin, Épreuve réalisée pour les collections du musée
Auguste Rodin, Tympan de “La Porte de l'Enfer”, 1888-1889, Plâtre, Paris, musée Rodin Auguste Rodin, Épreuve réalisée pour les collections du musée

Auguste Rodin, Tympan de “La Porte de l'Enfer”, 1888-1889, Plâtre, Paris, musée Rodin Auguste Rodin, Épreuve réalisée pour les collections du musée

Pablo Picasso, Personnage, Boisgeloup, 1933, Bronze, fonderie Coubertin, épreuve unique 12 juin 1981, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, Personnage, Boisgeloup, 1933, Bronze, fonderie Coubertin, épreuve unique 12 juin 1981, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, la Crucifixion, Paris, 7 février 1930, Huile sur contreplaqué, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, la Crucifixion, Paris, 7 février 1930, Huile sur contreplaqué, Musée national Picasso-Paris

Auguste Rodin, le Christ et la Madeleine, 1894-1905, Plâtre, tissu et bois ; modèle de mise-aux-points, Paris, musée Rodin

Auguste Rodin, le Christ et la Madeleine, 1894-1905, Plâtre, tissu et bois ; modèle de mise-aux-points, Paris, musée Rodin

Pablo Picasso, Deux femmes nues sur la plage, Paris, 1er mai 1937, Encre de Chine, pastel gras et crayon sur panneau d'acajou, Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, Deux femmes nues sur la plage, Paris, 1er mai 1937, Encre de Chine, pastel gras et crayon sur panneau d'acajou, Musée national Picasso-Paris

Auguste Rodin, Femme enlevée par un centaure, Crayon graphite et encre [plume et lavis] sur papier réglé Paris, musée Rodin

Auguste Rodin, Femme enlevée par un centaure, Crayon graphite et encre [plume et lavis] sur papier réglé Paris, musée Rodin

Pablo Picasso, Nessus et Déjanire, Juan-les-Pins, 12 septembre 1920, Encre sur papier Musée national Picasso-Paris

Pablo Picasso, Nessus et Déjanire, Juan-les-Pins, 12 septembre 1920, Encre sur papier Musée national Picasso-Paris

*  *  *

Rentré dans l’appartement, je classe, trie, indexe, arrange les captures photographiques du jour. Cela m’occupe presque une heure et demie.

 

Je reçois un appel téléphonique de B., passablement énervée : elle a été retardée par le métro et a mis près de deux heures pour rentrer chez elle en louvoyant ensuite entre bus et marche à pied, portant avec elle durant son trajet le dessert et une bouteille, bien encombrants dans ces circonstances.

Elle me demande le numéro de la rue P***. La perspective de devoir prendre à nouveau le métro ne l’enchante qu’à demi. Au moins espère-t-elle ne pas subir la même mésaventure en se rendant ici.

 

Soir

B. arrive avec presque dix minutes de retard. La porte de l’immeuble est fermée à clé et je descends la lui ouvrir. Elle explique s’être fourvoyée. Je lui donne des repères pour une prochaine fois. Elle n’écoute qu’à peine (je sens bien que je l’agace) mes explications, et fait bruire toute l’électricité accumulée depuis l’après-midi

Je plonge le nez dans le manuel du four, que je sais compliqué à faire fonctionner. J’ai acheté des bouchées à la reine (sans penser que ce n’est guère judicieux puisqu’il fait tout de même chaud dehors) et j’entame la cuisson du riz.

Je nous sers un verre du vin rouge qu’elle a apporté pour elle, un verre de rosé, pour moi.

Pendant que nous patientons pour enfourner les bouchées — le préchauffage ne s’interrompra finalement jamais —, elle récrimine sur le “passe sanitaire” : elle ne s’est pas fait encore vacciner et n’a pris le rendez-vous que pour le 18 septembre en différant le plus possible et en maintenant un délai de réflexion sur la conduite à tenir.

Je suis en territoire connu, du fait de M.-C., et je lui donne quelquefois la réplique.

Je sais aussi combien ce peut être obsédant de chercher des informations sur les réseaux sociaux et d’être dans tous les cas à l’affût de quelque argument irréfutable.

Je le lui dis d’ailleurs. Ce dont elle convient.

Je lui parle des Goguettes, de la chanson sur le vaccin qui m’avait amusé (je lui enverrai “le lien” le lendemain).

 

Comme le préchauffage se poursuit inexorablement sans s’interrompre, je mets tout de même les bouchées au four.

C’est le riz qui fera finalement défaut : j’en ai fait cuire trop peu — comme la fois précédente, d’ailleurs, ce dont me raille gentiment B.

Elle me dit, sans trop appuyer, que je me « suis enrobé ».

 

Le repas suit son cours, assez heureusement. Le vin et le dessert sont bons.

 

J’évoque les nuisances sonores du jeune Erwan — à propos duquel (mais cela, je ne l’évoque pas) j’ai bien déchanté depuis son emménagement.

 

B. se dit s’être découvert « une âme révolutionnaire ». Je n’en suis pas certain, mais encouragerais volontiers sa vocation.

Simone a passé la journée à Paris. Elles se sont vues au cours de danse.

J’évoque la fin de mon « errance médicale ». C’est G****, me dit-elle, qui lui avait indiqué son actuel médecin sur la banlieue proche de Paris où elle réside.

 

Je la raccompagne jusque la station où elle doit prendre la ligne de métro la plus commode pour rentrer chez elle, en assortissant à nouveau mon guidage d’explications que je prends soin qu’elles puissent être retenues en sens inverse, et B., plus détendue, se montre plus réceptive cette fois. Elle me dit d’ailleurs n’avoir pas regretté sa soirée à Paris intra muros, même si le retour jusque V*** paraît toujours long.

 

Il est presque vingt-trois heures quand nous nous quittons.

-=-=-=-=-=-=-=-=-

 

17 octobre 2021, fin d’après-midi

Prenons ensemble, [Judith, N. — en retrait — et moi] la ligne 13 jusque Montparnasse (des rats à n’en plus finir dans le pavillon du Bourget — très grands et très gros (un geste pour me /désigner /une taille, presque 50 cm)

Poursuis avec la 6

B. m’attend déjà à la sortie qu’elle m’a /désignée

La conversation s’engage au sujet du « passe sanitaire » (le « passe de la honte » avait-elle dit auparavant) dont elle est en possession désormais, sujet qu’elle ne quittera pratiquement jamais

Faisons des crochets pour finalement nous installer à l’intérieur d’un café — s’il fait beau, nous pourrions tout de même /avoir un peu froid

B. entre-temps s’est radoucie : elle a peut-être estimé d’elle-même /qu’elle y allée un peu trop [fort]. C’est donc elle qui, par des questions, dirige la /conversation (mon séjour, les choix des dates, l’opération de mon père, celle de ma sœur, les visites médicales, la remplaçante de mon ancien médecin [elle demande à nouveau si elle est une homéopathe « uniciste »], le deuil de mon père et sa mélancolie, /généralement/ taciturne, la succession de ma mère) Par conséquent, ces développements me conduisent à parler beaucoup, très mal, je bute sans cesse sur les plosives et les spirantes, et m’estropie en escaladant des mots de plus de trois syllabes

Elle s’est arrêtée de travailler pendant cinq semaines, avant de se décider à faire une première injection du vaccin/ a été véritablement malade/, ayant porté /toujours / à bout de bras syndic, /malades de mon  sa famille /

Lors de la deuxième injection, a fait un accès de fièvre durant vingt-quatre heures — à l’instar de bien des personnes, ma sœur ou T.

Surdité volontaire, dit-elle, à tous les mal-portants, opération de la prostate d’un ami proche

Sur les considérations sanitaires, je me garde de la contredire, ni pour autant de renchérir

Dans mes ses refus, n’est pas allée dans un restaurant, ni au cinéma

/Est allée/ à son cours de yoga le matin, s’est attardée en bord de Seine pour déjeuner d’un sandwich et prendre provision de soleil durant presque deux heures

Sportifs qui dans leur course à pied jette les emballages des boissons et nourritures vitaminées qu’ils consomment / drôle de jeunesse écologiste\ préoccupée d’environnement, raille-t-elle — manifestant, dans notre /causerie une incompréhension flagrante envers la question écologique

Manque de déraper dans le complotisme/ se reprend en arguant de son ignorance sur certains points/ mais elle a lu sur les réseaux sociaux, etc.

Lui parle de M.-C., du texte qu’elle devait lire la veille au public

Pendant que nous buvons, elle son thé, moi ma pinte, je vois passer Adrien devant la vitrine du café. Je suis certain que c’est lui (au contraire d’un sosie que j’avais aperçu à une terrasse de ****, que j’hésitais à reconnaître /formellement).

Raconte ce qui me lie à lui, / décidément sentimental, en évoquant M. R. et J.-M., épanchement lacrymal irrépressible tout soudainement

Presque une heure et demie déjà que nous rompons ces bâtons. B., fatiguée de sa journée, veut rentrer

[Je] Règle les consommations

Espère, en quittant les lieux et en remontant la rue jusque la Place Paul Verlaine, croiser Adrien.

Je l’aperçois \avise en compagnie de jeunes gens, dont lui (pas elle) a été lycéen au lycée à ****

[Une conversation s’engage. Je demande ce qu’il en est de ses] « mirifiques projets » / dans l’après-coup je songe que ce pourrait être ironique

m’interroge ./. mon emploi du temps

lui donne mon n°

serais cruellement déçu s’il n’appelait le lendemain

extraordinaire de /tomber sur lui ? pas plus que qd j’avais rencontré Baptiste (Saint-D) [au pied de la tour Saint-Jacques] ? et, puisque habite, semble-t-il, le XIIIe

B. était restée en retrait pdt ce tps

Va dans une boulangerie/ en rapporte dans un sachet quelques financiers miniatures, malgré mon « mauvais cholestérol », plaisante-t-elle

Co elle n’a pas décidé ce qu’elle ferait dans sa soirée lui conseille Phantom thread, /que, précisément, elle n’avait [pas] voulu voir avec moi en février 2019 [?]

 

Soir

Regarde la TV sur ma tablette. Film sur l’application de la chaîne remplacé, et /m['en] contente par un docu sur Daniel D. Lewis, comédien décidément hors pair dans ses métamorphoses et /renaissances, dont m’interpelle/ la carrière à plusieurs reprises, /dont/ sa désertion en cours de représentation l’acteur ayant quitté le théâtre où il interprétait Hamlet avant la fin du premier acte…

 

 

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