717 - Passacaille estropiée (7)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Passacaille estropiée

 

Paris, Berlin, Copenhague

 

(journal extime, 24 juillet -13 août 2016)

 

VII

 

29 juillet

J.-M. aurait soixante-six ans ce jour.

 

Quoique réveillé longuement au milieu de la nuit, je dors bien mieux que les nuits précédentes. Mon genou, cependant, me rappelle à lui, interrompant mon sommeil.

Je dois aller et venir dans l’appartement avant que les douleurs s’estompent.

 

Après-midi

Je fais une sieste d’une heure.

 

J’ai rendez-vous sur le parvis du Centre Pompidou avec B. à 17 heures 30. Sur sa proposition, nous visitons l’exposition Paul Klee, l’ironie à l’œuvre, très complète, qui embrasse la carrière de l’artiste. Nous avançons d’un même rythme sans pour autant toujours cheminer de concert.

B. paraît conquise, plus parfois que moi qui, quoique sensible à l’ironie romantique schlegelienne mise en avant par les commentaires qui accompagnent, de salle en salle, le visiteur, n’aime pas uniment toutes les œuvres ni les périodes et sources d’inspiration du peintre.

717 - Passacaille estropiée (7)
717 - Passacaille estropiée (7)
717 - Passacaille estropiée (7)

Je n’ai pas pris d’appareil photographique, pensant que les photographies ne seraient pas permises, ni d’ailleurs mon carnet pour noter les titres des œuvres qui m’intéressent le plus, et regrette ce double oubli.

 

J’ai reçu un SMS de Khadija, qui me donne rendez-vous dimanche Place Saint-Michel : je souris de cette répétition, de Patrice à N***, de N*** à elle.

 

B. part en vacances une semaine dans le Limousin faire un stage de chant, puis dans le sud à Barcarolle.

 

Nous dînons correctement dans un restaurant de la rue Saint-Merri. Sur les conseils du médecin de la veille, je me lève et , régulièrement, vais faire quelques pas. Au retour de cette première promenade, je plaisante (puisqu’on en est proche) en citant la chanson : « Moi j’ travaille rue Quincampoix… »

B. se plaint des femmes voilées et de la chape de plomb qui règne à Villejuif.

Pourtant, B., en vacances, est plus détendue que d’ordinaire (j’aimerais pouvoir dire la même chose). Elle accepte d’ailleurs de prendre un verre avant de rentrer.

Je m’amuse du développement dans lequel elle se lance à propos du paiement sans contact « non sécure » : qui plus est, même B. semble atteinte par la novlangue ! (Je songe que cet anglicisme n’a même pas pour lui la commodité d’un langage abrégé, puisque « sûr », qui lui correspond en français est un monosyllabe !)

 

La soirée a agréablement passé, mais je n’ai pu éviter la question d’A. — et ai menti à B. en lui disant n’avoir pas de nouvelle…

 

C’est finalement moi que la fatigue envahit et qui met un terme à nos colloques.

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717 - Passacaille estropiée (7)

 

23 octobre [work in progress pour journal extime Paris-Rome-Paris, oct-nov]

A-M agréable avec B.

Expo Marmottan. Elle nous plaît à tous les deux — cette fois, à l’inverse de Klee, + à moi (peut-être), malgré la relativement petite surface et le manque de recul selon B.

Dans la galerie en boucles dévolue aux Monet, gens bruyants comme s’ils s’étaient retenus durant l’exposition. Espace rénové.

Pluie à l’extérieur.

Les cafés (et salons de thé) près de la Muette ne me plaisent pas du tout.

Allons à la Butte-aux-Cailles : petit café sympathique et prix provinciaux (me dis que j’y reviendrai avec N***)

Parlons de S. (comme d’ordinaire), de mes parents [lui raconte l’anecdote la veille de partir]

Chaussures trempées de pluie.

 

[B. née le 17 novembre]

 

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