000 - PROLÉGOMÈNE À TOUTE EXTIMITÉ FUTURE
Pour J., qui voulait en être informé
— et dont j’aimerais qu’il soit mon premier lecteur.
La difficulté ici n’était pas de commencer, mais de poursuivre.
Il existe, en effet, un précédent de ce “blog” abrité par un site que j’ai habité un peu plus de cinq ans, sur lequel je me sentais bien et qui héberge quelque quatre cent quatre-vingt-dix-neuf billets antérieurs.
Sur ce site j’ai trouvé des lecteurs attentifs qui m’ont prodigué des encouragements précieux, tant et si bien qu’ils me redonnaient la joie d’écrire.
(Je devrai raconter plus en détail.)
Toujours est-il que ce site a muté brusquement — à moins que ce ne soit le monde alentour qui progressivement ait changé, ce qui serait naturellement autrement préjudiciable... Bref, quoi qu’il en soit, je peinais, moi, à lui trouver sur la face du monde le même nez que naguère...
Difficile, pour cela, a été la décision de quitter ce site où j’ai fait de très belles rencontres, où je me suis fait notamment deux magnifiques amis, Aymeric et Nemo (il s’amusera peut-être que je le nomme ainsi, Nemo étant l’anagramme approximatif de nommé, et sa signification, évidente — pour quelqu’un qui craignait précisément que je le nomme et n’a jamais voulu des prénoms de substitution que je lui proposais...)
D’autres rencontres ont eu lieu, souvent précieuses, d'autres échanges, jamais indifférents.
Ce n’est pas le cœur léger, non, que j’ai fermé doucement la porte sur le domicile où j’avais enclos ma mémoire en 499 fragments...
— Et comment ressaisir la matière distillée patiemment (obstinément) pendant cinq ans ?