515 - Parallèlement (journal extime) (12)

Publié le par 1rΩm1

 

Parallèlement : Paris-Marrakech-Paris (journal extime)

5 mars – 14 mars 2014

12 mars, Marrakech

J’ai fait le ménage dans tout l’appartement avec d’autant plus de lenteur et de minutie que je m’étais levé tôt.

J.-C. et F., les propriétaires des lieux, alors que je leur rends les clés, ont l’air ravi de leur locataire. Ils me proposent même de m’emmener à l’aéroport. Dans la voiture, ils me racontent leurs mésaventures de locateurs, désagréments, déprédations et vols subis...

(© Internet)

(© Internet)

Je suis en avance, et je leur propose de prendre un café. Je révise mes premières impressions sur J.-C., plus humble et aimable que je ne l’avais cru. La conversation roule sans heurt, chaleureuse. Je devrai insister, une fois la monnaie rendue par le serveur, pour leur laisser les quelques dirhams qui me restent et qui auraient dû payer le taxi — argent dont je n’ai bien sûr que faire...

 

Paris, soir

Je passe la soirée avec M.-C., venue faire le siège du Ministère de la Santé avec son association. Une délégation a finalement été reçue. Si la transmission de la maladie de Lyme par des voies proches de celles du VIH — notamment sexuelle — est désormais plus que suspectée, les autorités sanitaires sont encore dans le déni, mais se montrent, semble-t-il, suffisamment nerveuses et inquiètes pour s’intéresser enfin aux conséquences possibles d’une épidémie.

Nous dînons rue de Lappe dans le restaurant où je suis déjà allé deux fois avec T.

 

Entre-temps, j’ai appelé **** au téléphone. Il me répond alors qu’il conduit. Je le laisse me rappeler. Nous sommes déjà attablés, et je dois converser avec lui dans le fracas et le bruit.

 

Entre-temps, j’ai fait quelques courses pour les jours à venir.

A la caisse du supermarché, un jeune homme se trouve embarrassé de toutes les marchandises qu’il a dans les bras. Il dépose avec soulagement sur le tapis de caisse son fardeau, qui menaçait de lui échapper. Je plaisante avec lui : « Qui trop embrasse mal étreint », lui dis-je avec amusement. Il me répond que la formule est jolie. Je suis surpris qu’il ne la connaisse pas — et le lui dis. J’ajoute donc la séquelle ironique imaginée par Boris Vian, comme quoi tout dépend des bras que l’on a. Et lui de repartir qu’il manque de culture, de déplorer qu’on ne lui a pas assez enseigné la littérature, et trop le commerce et la finance !

De fait : comment ne pas être d’accord avec lui ? Je l’embrasserais presque, et ce, dans le double sens du verbe !

 

*  *  *

Nous avons un même abord facile et cédons à de mêmes plaisanteries agréables avec un jeune homme amène assis tout près de nous à la terrasse de ce café près de la Place de Bastille après avoir dîné, M.-C. et moi.

Je songe à J.-M., qui aurait été ravi de pareil échange...

 

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