552 - À pas étourdis, journal extime (1)
À pas étourdis : Paris - Prague - Paris
(journal extime : 22 juillet - 8 août 2014)
22 juillet 2014
****, milieu d’après-midi
Cela avait un petit parfum de 2009…
Alors que je m’apprête à partir pour Paris — il est presque 16 heures —, je reçois un message automatique du service voyageurs de la SNCF : « Nous vous informons qu'en raison d'un accident de personne à Beuvardes, votre train ne circulera pas. » On me propose en conséquence de prendre le train suivant.
J’interromps donc le remplissage de ma valise que j’étais en train d’effectuer sans me presser en aucune sorte, ayant même pris en début d’après-midi un verre en terrasse avec T. puisque soleil et ciel bleu y incitaient, façon de se dire au revoir agréablement avant de se retrouver plus tard en août...
Je suis naturellement contrarié : j’ai fixé rendez-vous à Aymeric dans un bar à Oberkampf à 19 heures 30, et nous devons dîner ensemble. Et puis : aurai-je une place dans le TGV suivant ? J'envoie un courriel à Aymeric pour le prévenir de la situation.
Je décide, puisque j’en suis à moins de deux encablures, de me rendre à la gare, afin de tenter d’échanger mon billet et réserver un siège dans « le train suivant ». Mes bagages ne sont pas encore tout à fait prêts, mais je dispose d’une heure supplémentaire de toute façon.
Sur place, la billetterie automatique ne veut — naturellement... — rien comprendre à ma démarche. Je me rends donc dans l’espace voyageurs, où des êtres humains officient encore.
Des agents munis de talkies-walkies (qui paraissent d’une autre époque dans leurs taille et poids) sont là, sur le pied de guerre. Les trains précédents sont retardés... Alors que je m’adresse à l’un d’eux, un envoyé spécial survient, porteur d’une information cruciale : finalement, le 17 heures 17 circulera !
Je me fais répéter deux fois la nouvelle, puis vole jusque chez moi achever dans la précipitation la préparation interrompue de mes bagages.
Moins d’une demi-heure plus tard, suant et ahanant de m’être ainsi pressé et d’avoir tiré ma valise bourrée à craquer — j’ai constaté que le plastique du précieux objet acheté à Berlin l’été précédent en était cassé, non à l’évidence du fait du contenu que je venais d’y enfourner, mais sans doute parce que malmenée lors de mon retour de Faro (il est malheureusement trop tard pour faire une déposition auprès de la compagnie aérienne et tenter d’obtenir réparation du préjudice) — et, n’ayant d’autre recours pour me défouler de la pression subie ces derniers quarts d'heure, je peste contre tous les transporteurs du monde...
Le train est à quai. Il ne partira néanmoins que vingt minutes après l’horaire prévu. J’envoie un SMS à Aymeric pour différer d’une demi-heure le moment de nous retrouver, message auquel il répond quelques temps après.
Si je finis par me détendre, c’est en m’admonestant (!) : pourquoi ne sais-je jamais me montrer plus insouciant ?
Paris, soir
Avant de retrouver Aymeric, j’aurai tout de même eu le temps de déposer ma valise chez Pascal et F., et même de m’acheter du pain pour le lendemain matin.
Aymeric, s’il a reçu mon SMS, n’a pas reçu mon mail... Je m’étonne de ces dysfonctionnements électroniques, qui ne sont ni le premiers ni les derniers entre nous — non plus qu’entre T. et moi. D’ailleurs, je viens changer d’opérateur et compte me créer une adresse plus fiable...
Nous nous rendons à pied jusqu’au restaurant où j’ai réservé, non loin de la Place Léon Blum, ce qui me ramène cette fois à l’automne 2012, quand je logeais chez Val...