558 - À pas étourdis, journal extime (4)
À pas étourdis : Paris - Prague - Paris
(journal extime : 22 juillet - 8 août 2014)
À pas étourdis : Paris - Prague - Paris
(journal extime : 22 juillet - 8 août 2014)
(journal extime : 22 juillet - 8 août 2014)
24 juillet
Je passe en fin d’après-midi chez Judith pour récupérer les clés de son appartement. Elle m’a écrit, quelques temps auparavant, en me demandant si je pouvais gardienner les lieux (selon son expression) : elle serait rassurée de me savoir là quand eux seraient absents, visiblement obsédée par l’idée qu’on pourrait cambrioler l’appartement. J’avais, auparavant, demandé à Pascal et F. de me prêter leur pied à terre parisien, et finalement adopté un compromis : j’irais chez Judith quelques jours après qu’elle, N. et les enfants seraient partis, et logerais à nouveau là après mon retour de Prague. Restait (donc) à se voir pour qu’elle puisse me donner les clés.
Laure m’ouvre. Judith n’est pas encore arrivée. Elle appelle son père, et nous devisons pendant que Laure se met au piano, couvrant notre conversation d’une improvisation plutôt bruyante qui nous oblige à hausser considérablement nos voix. Judith — que je sais toujours mal organisée à la veille de départs —, m’explique N., a dû faire telle course, elle reviendra sous peu...
Cependant, je m’aperçois que j’ai reçu un SMS pour me dire de ne pas l’attendre : elle est désolée, mais se trouve prise par divers soucis matériels qu’elle doit régler au plus vite...
Comme N. n’a pas protesté contre le vacarme pianistique intempestif de sa fille, voire qu’il a l’air de trouver naturelle pareille expression d’un talent artistique en herbe, et comme il devient de plus en plus difficile de s’entendre, j’abrège ma visite, sous le prétexte poli que je dois préparer à manger, puisque B. vient dîner dans l’appartement de Pascal et F.
De fait, j’ai invité B. à dîner. Je me trouve beaucoup plus à l’aise d’inviter mes amis rue P**** (Pascal m’a répété que je pouvais disposer des lieux comme je l’entendais, avec une sorte de sous-entendu appuyé et complice quant à la nature possible des invitations) que dans le très grand appartement de Judith et N., d’autant que Judith, la première fois, m’a fait toutes sortes de recommandations, dont celle de ne pas inviter n’importe qui... (Sur le moment, je n’avais pas songé à m’en vexer, et avais répondu que je n’en ferais naturellement rien... En vérité, seuls Aymeric et N*** ont jamais pénétré dans les lieux...)
Soir
B. paraît contente d’être invitée. Il est vrai que, à Paris, c’est la toute première fois : d’habitude soit nous dînons au restaurant, soit c’est elle qui m’invite à Villejuif. Elle commente les lieux, qu’elle trouve à son goût — ce pour quoi je lui donne évidemment raison.
Nous passons une soirée agréable. Cette fois, je trouve les poivrons bons.
Elle me conte assez longuement ses déboires avec la copropriété de son immeuble, s’étant instaurée de fait comme relais du syndic, en attendant que soit apuré le contentieux créé par un syndic véreux, qui a laissé des dettes après avoir disparu dans la nature... Des travaux sont en suspens. Elle se heurte à la négligence des uns, à l’incurie des autres... et y perd une bonne part de son énergie !
Je songe, tout en l’écoutant, que je n’ai pas vu S. depuis assez longtemps.