574 - Janvier 2015 [journal tressé] (11)

Publié le par 1rΩm1

Pour "Duncan", dont c'est aujourd'hui l'anniversaire.

 

21 janvier 

Je croise Olivier et Nicolas, qui me donnent des nouvelles de Christine, cette jeune fille qui m’avait fait une déclaration d’amour dans les premiers jours de janvier 2010.

Peu après Noël, j’avais aperçu R***, cendres d’un même passé...

Tout ce petit monde est désormais adulte, irrévocablement. Tous ont ou vont avoir vingt-sept ans (l’âge aujourd’hui de Julien, rencontré à vingt-quatre — aujourd'hui l'âge de Duncan)...

J'apprends que Christine est installée à son propre compte, après avoir travaillé comme associée dans un cabinet à B*** (où habitent les parents de JM)…

 

J’ai envoyé un courriel à Christine, qui a  paru contente et m’a répondu avec un grand naturel (ce qui m’a rasséréné quant aux cendres froides dont je ne voudrais pas réactiver de braises).

Nous nous verrons peut-être en février.

 

26 janvier

C’est ce jour entre trois cent soixante-cinq autres que la chaudière a choisi pour me signifier sa fin de bail.

Vingt-cinq ans de bons et loyaux services, sans doute était-ce beaucoup. Cependant, je n’ai pu m’empêcher de maudire ma destinée — ou, à tout le moins, la loi des séries du moment ! —, songeant déjà qu’il faudrait la remplacer, ce qui voudrait dire renoncer à l’achat d’un nouvel ordinateur de bureau dont j’ai envie depuis plusieurs mois déjà et que jusqu’ici j’ai différé comme une folie trop onéreuse…

 

Ma tête encombrée de dates se souvient aussi que, défaillance d’une autre chaudière devenue indispensable à mon ex-istence ex-time, l’an dernier, dans la nuit du 26 au 27, le site sur lequel je “postais” mes billets s’était transformé — déformé faudrait-il dire… —, perdant ainsi beaucoup de ses attrait et fonctionnalités. N’arrivant plus à donner à mes textes la mise en forme qui aurait pu m’agréer, les échanges entre personnes, en outre, se pourrissant, — j’en nourrissais le projet de longue date, n’attendant qu’un signe — quand N*** avait supprimé son profil, je m’étais décidé, non pas à faire de même, mais à créer un nouveau “blog” plus à ma convenance — ce que j’ai donc fait ici en octobre.

J’ai, cependant, eu bien du mal à m’y résoudre, ayant eu en partage avec des gens du site d’agréables moments — et leur laissant encore quelques balises pour que le contact ne soit pas tout à fait rompu…

 

27 janvier/ 3 février

Appel du chauffagiste. Il n'a pu trouver la pièce (une carte électronique) pour ma chaudière, trop ancienne. Celle-ci devra bel et bien être remplacée. J’apprends ainsi qu’une chaudière à condensation installée vaut la bagatelle de 3650 euros !

L’installation n’aura lieu qu'une semaine plus tard. Entre-temps, j'aurai comme renoué avec ma vie d'étudiant, vivant replié dans l'espace bureau-chambre d'amis (une seconde chaudière chauffant cette partie de l'ancien appartement relié au mien il y a quelque huit ou dix ans) et m'emmitouflant pour prendre mes repas dans la cuisine, heureusement très petite et facile à chauffer au moyen d'un appareil d'appoint.  Pour l'hygiène quotidienne, il a fallu dégager le mur de cartons d'emballage accumulés toutes ces dernières années dans la baignoire de la salle de bains que je n'utilisais pas, nettoyer les sanitaires — campant ainsi durant presque neuf jours...

 

31 janvier

Le sort, ironique, a continué de s’acharner : dans la nuit du 31 janvier au 1er février, très exactement à une heure du matin, GA a fermé ses portes (virtuelles). Cela veut dire un contact encore aisé dorénavant rompu avec des correspondants souvent agréables…

*  *  *

Longue donc s’est faite la liste des désagréments au cœur de l'hiver, et rude envers moi, le bonhomme Janvier  — hormis, la soirée passée avec Duncan, retracée très longuement, à loisir et plaisir, pour compenser les lignes sombres de ces semaines sans aménité — hormis d’autres soirs aussi en compagnie de T., de M. ou de Khadija !

 

Pierre Reymond, Assiette "Le mois de janvier”, Emaux peints en grisaille et polychromes sur cuivre, rehauts d'or, Limoges, après 1568 (Paris, Petit Palais).

Pierre Reymond, Assiette "Le mois de janvier”, Emaux peints en grisaille et polychromes sur cuivre, rehauts d'or, Limoges, après 1568 (Paris, Petit Palais).

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article