576 - [Depuis] Janvier 2015, post-scripta (journal tressé), 1-3
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Depuis…
(1) Depuis, nous nous sommes revus trois fois Khadija et moi, quatre fois (en comptant le moment où nous nous sommes croisés dans le même bureau de vote — car j’ai fini par voter au second tour des élections régionales, à reculons comme d’ordinaire) M. et moi, le temps de deux nouveaux dîners en débord du mois janvier… Comme en passant, nous avons évoqué Alain quelques instants, dont le souvenir ne s’absente décidément pas…
J’ai reçu une superbe carte postée en Birmanie — des moinillons allumant des bougies dans la main même d'un bouddha couché — par Pascal et F., et je rentre [ce 21 avril] d’un week-end à la campagne durant lequel j’ai (enfin !) découvert leur maison…
Pascal m’a donné des nouvelles de Patrice et d’Anne : lui reste à Paris, tandis qu’Anne a ouvert son échoppe de cordonnerie à L***, l’avenir ne leur étant guère encore assuré…
J’ai téléphoné à A. le jour de son anniversaire, et nous nous sommes enfin donné des nouvelles fraîches. Je dois voir B. demain, de même que Valérie après-demain… Et j’ai revu Judith la semaine dernière, revu N*** et François, revu V***, chez Pascal ce week-end — content de réparer quelque peu l’accroc involontaire à une relation si ancienne, mais que le temps a tout naturellement un peu distendue —, revu Aymeric hier soir, et T., chaque vendredi que son obsession bénigne (elle consiste à se voir à jour fixe et, si possible, aux mêmes tables des restaurants dans lesquels nous dînons, ce à quoi les serveurs sont désormais habitués, occasionnant des plaisanteries faciles d'eux à nous) lui permet !
(2) Depuis, j’ai, contre toute attente, eu des nouvelles de Yannick et dîné avec lui, un soir au début du mois de février.
Après le dîner, il a voulu que je lui masse les pieds. Je me suis exécuté par jeu, cinq à dix minutes tout au plus. Il a paru déçu de mon peu d’endurance, et est parti presque aussitôt ensuite.
Il ne doit pas très bien comprendre que je ne tente rien à son endroit ; je ne le comprends guère moi-même davantage, sinon que je me laisse, en l’occurrence, guider par une sorte de sixième sens, par ce quelque chose, ce presque rien qui me heurte, dont j’ai déjà parlé et qui m’avertit que cela ne nous mènerait nulle part, que nous n’y trouverions peut-être aucun contentement… Il m’amuse, en revanche, de l’écouter — et j’ai plaisir, comme il est joli garçon, à le regarder.
Ce soir-là, il me dit avoir trop mangé et il soulève son tee-shirt pour me montrer un ventre rond et plein (je pense à part moi qu'il est sans doute plutôt en train de prendre du ventre, mais on comprendra que je n'ai pas voulu souffler mot à ce propos). Sinon — et je ne m’en étonne guère —, j’ai totalement oublié de quoi nous avons bien pu parler tant notre conversation est si doucement insipide…
(3) Depuis, ainsi que je m’y attendais, Fabrice est demeuré tout à fait muet, en dépit de sa promesse de nous voir très bientôt…