581 - [Depuis] Janvier 2015, post-scripta (journal tressé), 6-10

Publié le par 1rΩm1

581 - [Depuis] Janvier 2015, post-scripta (journal tressé), 6-10

 

(6) Depuis, j’ai revu Duncan. Très exactement le 9 mars, ou, pour le dire plus exactement : quatre années après que nous nous sommes rencontrés pour la première fois. Je l’avais invité pour la circonstance, sans lui en donner la raison. Je la lui ai seulement dite, sans trop appuyer, en cours de soirée.

Depuis le 9 mars, quand bien même personne parmi ses amis ne l’y encourageait, il a cédé aux instances d’Antonin et repris sa relation avec lui : étant donné ce qu’il m’en avait raconté, je ne crois pas que ce soit une très bonne idée… Je ne lui ai pas dit ainsi, mais, en retour du SMS qui m’en informait, l’ai enjoint de faire attention à lui…

Peut-être, si de l’extérieur elle peut sembler invivable, cette jalousie le flatte-t-il et y trouve-t-il aussi des accommodements…

 

Je m’en étonne, mais je n’ai rien écrit concernant cette soirée, d’ailleurs très semblable aux précédentes. Là est peut-être la raison. De tous, c'est cependant le seul moment passé ensemble que je n’aurai pas retracé !

 

(7) A le reconsidérer encore, il a vraiment minci, mon petit Américain.

Il porte un pantalon en velours d’une jolie couleur miel ajusté qui fuselle ses jambes joliment. Je me souviens tout spécialement de cela aujourd’hui, je me rappelle lui avoir caressé la cuisse affectueusement par deux fois alors que nous sommes côte à côte sur le canapé du salon, lui toujours à la même place… Le velours appelle le geste : pas de quoi rendre jaloux Antonin ! (Quoique… D'ailleurs les jaloux n’ont pas besoin de motif pour jouer les furieux…)

 

(8) Cette fois, il a apporté le dessert : des macarons aux framboises et des éclairs au café. Il mange l’un et l’autre, tandis que je me contente d’un éclair…

Je me souviens avoir fait un chou-fleur au gratin, ce qui ne m'était pas arrivé depuis au moins quinze ans.

 

(9) Je me rappelle aussi que, assez tard dans la soirée, et sans trop insister, il a fait l’éloge de Recep Tayyip Erdoğan. Comme, quant à moi : sans trop sourciller, je rétorque que je connais déjà le discours qu’il tient à son sujet, il bat prudemment en retraite…

 

(10) Dernièrement, le nom de marque du polo qu’il portait en janvier m’est revenu à tout simplement lire l’étiquette de mon propre blouson acheté, plutôt cher et par exception acheté non pour cela mais parce qu’il me plaisait, au mois de juin…

Je l’ai raccompagné en voiture et j’ai retrouvé ma place de parking en rentrant — pas cependant le soir où M., quelques temps après, m’a invité à dîner…

Depuis, j’ai reçu un accusé de réception au MMS, doublé d’un courriel, par quoi je lui souhaitais un bon anniversaire. Il ne m’y livre aucune explication sur la raison pour laquelle nous ne nous sommes pas vus à Paris, ce qui rappelle un épisode antérieur et laisse à penser qu’il est retombé sous la coupe de son jaloux…

 

Depuis… Aymeric, qui a lu mon billet sur Overblog, me dit que toutes sortes de publicités pour des clapiers à lapin fleurissaient sur sa tablette alors qu’il parcourait mon article !

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article