592 - Journal extime avec vue (sur l'Arno) (Florence, automne 2014) (6)

Publié le par 1rΩm1

26 octobre

Matin, Palazzo Pitti

[J'ai envie de croire que c'est dans ce palais que nous nous étions rendus, R., M. et moi, au retour de Corse, il y a quelque quinze années, après avoir séjourné à Bastia chez A. : nous trouvant si près de Florence sur les autoroutes italiennes, nous avions obliqué — et décidé d'y passer la nuit. Après avoir eu du mal à trouver un hôtel, nous avions, le lendemain matin, battu la pavé florentin, et, renonçant aux Offices, avions visité un palais — que je n'aurais pas cru si grand à le revoir (si c'était lui !) — dans l'Oltarno. De cela, je suis certain : nous avions traversé le Ponte Vecchio.

Pour le reste, comment savoir ?]

Beaucoup de tableaux sont mal éclairés. Difficile, dans ces conditions, de prendre des photos (ainsi d’un portrait d’un Médicis par le Titien) ; je retrouve le saint François de Ribera vu à Naples et photographié pour Francesco ;

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je prends un cliché d'un Caravage, avec, outre à nouveau Francesco, une pensée pour Pascal — entre autres tableaux de maîtres.

592 - Journal extime avec vue (sur l'Arno) (Florence, automne 2014) (6)
592 - Journal extime avec vue (sur l'Arno) (Florence, automne 2014) (6)
592 - Journal extime avec vue (sur l'Arno) (Florence, automne 2014) (6)

Les photographies que je fais sont médiocres. C’est pourquoi je m’amuserai plus tard à leur rectifier le portrait !

Les appartements royaux ont la laideur accoutumée — comme à Naples et ailleurs !

C’est à enjambées hâtives que j’arpente ensuite la Galleria d’Arte Moderne… Comment le goût se forme-t-il ? question de philosophie esthétique que je me pose au petit pied — et pourquoi se fait-il qu’il se soit perdu à moins de deux siècles et demie d’intervalle pour les œuvres exposées les plus anciennes ? (A part Boldoni et Carolus-Duran, tous ces noms inconnus pour moi donnent le vertige…) Je m’attarde tout de même devant un ou deux tableaux…

 

Après-midi

Après en avoir visité l’intérieur, je flâne dans les jardins du palais…

 

J’ai reçu deux messages, d’Aymeric et de N***. Je leur réponds, ce qui m’occupe doucement.

A 18 heures, la nuit tombe, rapide et brève — et bientôt tombée.

 

(A N***, j’écris ceci :

Ce séjour à Florence est agréable. Il fait beau quand bien même le vent qui souffle rafraîchit considérablement le fond de l’air. Je visite des palais incroyables — pas toujours du meilleur goût, mais qui abritent des peintures ou des sculptures très belles, des musées où s’accumulent les chefs d’œuvre de maîtres de la Renaissance — Renaissance dont le souffle se fait sentir encore, le passé projetant son ombre immense sur les lieux… […] Entre deux visites, deux promenades dans la ville, je trouve, qui plus est, le temps de lire et d’écrire. Que demander de mieux avant l’entrée dans l’hiver ?

— tout en ajoutant :

La photo en pièce jointe [celle du David Piazza della Signoria], d’une qualité médiocre, a été prise hier soir. Elle semble cependant exprimer à la lettre ma phrase sur la Renaissance (sur une figure plus petite !).

 

Soir

Je me mets en quête d'un autre bar introuvable.

(Il fait frais et je regrette de n’avoir pas emporté d’écharpe.)

Je rentre bientôt — retranscrivant les notes de ce carnet à mon retour.

 

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