630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)

Publié le par 1rΩm1

 

À  pas  dansés  

(Paris, Bratislava, Vienne, Paris)

Journal extime (24 juillet-12 août 2015)

 

2 août

Après-midi

Je visite l’Albertina, tout en poursuivant mon herbier photographique...

(L'exposition des photographies de Lee Miller — que je confonds stupidement avec June Miller, ce pour quoi François me démentira ensuite — par laquelle je commence avant la collection permanente me plaît beaucoup. Le modèle et la créature de Man Ray devenue — pourquoi « modèle » demeure-t-il encore rétif au féminin, quand “auteure” semble s'imposer ? — photographe de guerre, sans perdre d'une impeccable plastique, a tout pour fonder une authentique légende. Je renonce, toutefois — ce qu'on comprendra ! —, à toute photographie.)

Je sacrifie, cette fois, à Gustav Klimt. La capture de ses nymphes en est terne et limoneuse — et il manque à la reproduction dérobée sur Internet le cadre qui les sertit, quoique celui-ci soit moins beau que celui de Judith tenant la tête d'Holopherne...

 

Gustav Klimt, Nymphs (Silver Fisch), circa 1899

Gustav Klimt, Nymphs (Silver Fisch), circa 1899

© Internet

© Internet

Des reflets des éclairages dégradent les clichés que je fais successivement de divers tableaux.

Emil Nolde, Moonlit Night, 1914 ; Edvard Munch, Winter Landscape, 1915 ; Oskar Kokoschka, London, Small Thames Landscape, 1926 © Internet
Emil Nolde, Moonlit Night, 1914 ; Edvard Munch, Winter Landscape, 1915 ; Oskar Kokoschka, London, Small Thames Landscape, 1926 © Internet
Emil Nolde, Moonlit Night, 1914 ; Edvard Munch, Winter Landscape, 1915 ; Oskar Kokoschka, London, Small Thames Landscape, 1926 © Internet

Emil Nolde, Moonlit Night, 1914 ; Edvard Munch, Winter Landscape, 1915 ; Oskar Kokoschka, London, Small Thames Landscape, 1926 © Internet

Passables sont mes photographies des œuvres de Delaunay et de Giacometti...

Robert Delaunay, Air Iron, Water, Study for Mural, 1936-37 ; Alberto Giacometti, Slender Bust on Plinth (Amenophis), 1954
Robert Delaunay, Air Iron, Water, Study for Mural, 1936-37 ; Alberto Giacometti, Slender Bust on Plinth (Amenophis), 1954

Robert Delaunay, Air Iron, Water, Study for Mural, 1936-37 ; Alberto Giacometti, Slender Bust on Plinth (Amenophis), 1954

Et je retombe sous la coupe des autoportraits d'Egon Schiele...

Egon Schiele, Selfportrait in an Orange Jacket, 1913 © Internet

Egon Schiele, Selfportrait in an Orange Jacket, 1913 © Internet

*  *  *

C'est en quête de façades que je vais ensuite...

Celle du 16 Kärtnerstrasse ;

630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)

celle de l'Ambassade de France (j'avais photographié déjà celle de Bratislava quelques jours auparavant) 12 Schwartenbergplatz.

Vienne
Vienne
Vienne
Vienne

Vienne

Bratislava

Bratislava

— puis celles, plus courues (et ce, non sans raison) de la Linke Wienzeile, dont la Majolikahaus (n°40) et la maison aux Médaillons (n°38)

630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)

L'entrée de la station Ketten Brücken Gasse est, comme à Prague, souillée par le “mobilier urbain”...

630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)
630 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (12)

 

Soir

Je vais regarder la Belle au bois dormant dans la chorégraphie de Noureev

(du fait de ma connaissance approximative de l'allemand, toujours un peu rebuté par les réalisations agglutinantes du génie de la langue germanique, j’ai d’abord cru que j’assisterais à une retransmission de Casse-Noisette ; mais je suis vite détrompé !)

L’écran géant, qui s’étend sur une grande partie de la façade de l’ancien Hôtel de Ville, est autrement plus grand qu’il n’était pour Yo Yo Ma quinze ans plus tôt !

© Internet

© Internet

 

Avant la rediffusion du ballet, nous sommes assaillis par une avalanche de publicités. Je me rappelle les quolibets, les sifflets qui accueillaient les publicités d’une salle remuante quand, il y a quelque quarante ans, j’allais au cinéma voir des films qui méritaient alors encore la mention « art et essai »…

Je me prends à regretter que le public d’aujourd’hui soit si passif ou si blasé…

 

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