631 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (13)

Publié le par 1rΩm1

 

À  pas  dansés  

(Paris, Bratislava, Vienne, Paris)

Journal extime (24 juillet-12 août 2015)

 

3 août

Matin

Je visite une très petite exposition sur le Congrès de Vienne, dont on commémore les débuts il y a deux cents ans.

Dans Michaelekirche,  je contemple une spectaculaire Chute des anges.

Michelangelo Unterberger, Chute des anges  (1751)
Michelangelo Unterberger, Chute des anges  (1751)

Michelangelo Unterberger, Chute des anges (1751)

A l’extérieur, non loin, Rudolf Weyr a sculpté un saint Michel plus massif et triomphant, bien dans le goût de l’époque…

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Pour rentrer, je traverse le Burggarten, non sans m’attarder à photographier le Glashaus de Friedrich Ohmann.

Burggarten, Glashaus, Friedrich Ohmann (1901-1907)
Burggarten, Glashaus, Friedrich Ohmann (1901-1907)
Burggarten, Glashaus, Friedrich Ohmann (1901-1907)
Burggarten, Glashaus, Friedrich Ohmann (1901-1907)

Burggarten, Glashaus, Friedrich Ohmann (1901-1907)

 

Après-midi

Je note sur mon petit carnet les références de ce qui me plaît (ou ce dont je suis frustré, ou qui m’amuse ou m’irrite !) parmi ce que je vois — ainsi que quelques-unes de mes perplexités :

Cénotaphe de l’archiduchesse Marie-Christine (que me dissimulent en partie les échafaudages installés dans l’Augustinerkirche)

Klimt, Freudinen (Waserschlangen II, 1904)

Sketch ? facsimile (GB) ?

Francesco Solimena, Auferstehung Christi

Gustave Courbet, Der Verwundete [cf. expo autop] [85 ? 115 ?]

Monet 1902 Ein Allee in Monets Garten in Giverny

Adalbert Stifter, Blick über Wiener Vorstadhaüser (Beatrixgasse, 1839)

Joseph Floch, Selbstbildnis, 1922

Hans Makart

Marcus Geiger artist performer imitation, répétition

 

PM Gemälde Galerie Cranach Lucrèce

 

[Ce faisant, j’espère que la mémoire photographique m’aidera à comprendre de quoi il retourne ensuite !]

 

[Dans l’après-coup :]

J'apprends (donc)— j'aurais dû m'en douter ! — que sketch signifie « croquis » et facsimile, « copie à l'identique ».

 

Pour ce qui est du Cénotaphe de l’archiduchesse Marie-Christine, c'est parce que m'en dissimulent en partie les échafaudages installés dans l’Augustinerkirche que je me sens frustré de ne pas mieux voir — tout en renonçant à le photographier du fait, précisément, des échafaudages...

© Internet
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Je visite ensuite le Belvedere.

 © Internet

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Je prends d'abord en photo le Bauerngarten mit Sonnenblum de Klimt, et rate ensuite mon cliché de Judith et Holopherne  (j'avais gardé un souvenir précis du cadre qui met en valeur le tableau)

 

Gustav Klimt, Bauerngarten mit Sonnenblum (1907)

Gustav Klimt, Bauerngarten mit Sonnenblum (1907)

— de même que cet autre déluge de fleurs que représente ce tableau de Monet.

Claude Monet, Ein Allee in Monets Garten in Giverny (1902) © Internet

Claude Monet, Ein Allee in Monets Garten in Giverny (1902) © Internet

Je m'étonne des dimensions de l'Homme blessé, cet autoportrait de Courbet, dans mon souvenir — récent, puisque j'ai vu la toile à **** et suis surpris d'ailleurs de la voir là — beaucoup plus réduites (à moins qu'il en existe plusieurs versions ?)...

Gustave Courbet, Der Verwundete © Internet
Gustave Courbet, Der Verwundete © Internet

Gustave Courbet, Der Verwundete © Internet

La perplexité de Pâris devant trancher laquelle des trois Grâces est la plus belle dans le tableau de Max Klinger m’amuse, d’autant que, s'il se retournait, la perfection académique de l’homme roux ne serait-elle, elle, pas en partage… Mais peut-être sait-il cela — et n'a-t-il été que momentanément détourné de ce rousseau, qui semble bouder le spectacle (que j'ai moi-même laissé hors champ !)...

Max Klinger, das Urteil des Paris (1885-1887)
Max Klinger, das Urteil des Paris (1885-1887)

Max Klinger, das Urteil des Paris (1885-1887)

Et ce sont à des amours saphiques que réfèrent ces amies joliment colorées et fleuries par Klimt, qui, telles des naïades imbriquées, d'étranges poissons, invitent à des amours aquatiques, sensuelles et pâmées — plus innocentes sans doute que ne l'étaient les Femmes damnées de Baudelaire ou les Pensionnaires verlainiennes...

Klimt, Freudinen (Wasserschlangen II, 1904) © Internet

Klimt, Freudinen (Wasserschlangen II, 1904) © Internet

Dans un tout autre genre, j'admire la délicatesse de ce portrait d'Adalbert Stifter, dont j'ai tant aimé l'Homme sans postérité...

Adalbert Stifter, Blick über Wiener Vorstadhaüser (Beatrixgasse, 1839)

Adalbert Stifter, Blick über Wiener Vorstadhaüser (Beatrixgasse, 1839)

Je regrette de n'avoir pas trouvé ensuite de reproduction du tableau de Francesco Solimena, Auferstehung Christi, qui se trouve dans la chapelle du château — et que l'appareil photographique n'a pas su saisir, non plus que, au détour d'un couloir, cet autoportrait de Joseph Floch.

Joseph Floch, Selbstbildnis, 1922 © Internet

Joseph Floch, Selbstbildnis, 1922 © Internet

Je m'étonne ne pas retrouver le tableau de Franz von Stuck, der Sinn, mais les œuvres sont facilement prêtées ; ou, de par l'éclatement de l'ancienne collection dans plusieurs musées, ce péché-là peut tout simplement se trouver ailleurs...

C'est sans doute en lisant la littérature autour des Cinq sens de Hans Makart que je note pour moi que se trouve à la Gemalde Galerie une Lucrèce de Cranach, qui ne saurait être celle disparue dans les bombardements de Dresde — laquelle avait tant fait fantasmer Michel Leiris, à partir d'un simple cliché photographique...

© Internet

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(Je ne suis pas sûr que ces cinq nus féminins, bien eux aussi dans le goût de leur époque, auraient atteint ce même but, sauf — naturellement — au moment de son enfance, quand l'impressionnaient tant les photographies faites de la cantatrice Claire Friché, surnommée Tante Lise dans l'Âge d'homme…)

(à suivre)

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