631 - À pas dansés (Paris-Bratislava-Vienne-Paris) (13)
3 août
Matin
Je visite une très petite exposition sur le Congrès de Vienne, dont on commémore les débuts il y a deux cents ans.
Dans Michaelekirche, je contemple une spectaculaire Chute des anges.
A l’extérieur, non loin, Rudolf Weyr a sculpté un saint Michel plus massif et triomphant, bien dans le goût de l’époque…
Pour rentrer, je traverse le Burggarten, non sans m’attarder à photographier le Glashaus de Friedrich Ohmann.
Après-midi
Je note sur mon petit carnet les références de ce qui me plaît (ou ce dont je suis frustré, ou qui m’amuse ou m’irrite !) parmi ce que je vois — ainsi que quelques-unes de mes perplexités :
Cénotaphe de l’archiduchesse Marie-Christine (que me dissimulent en partie les échafaudages installés dans l’Augustinerkirche)
Klimt, Freudinen (Waserschlangen II, 1904)
Sketch ? facsimile (GB) ?
Francesco Solimena, Auferstehung Christi
Gustave Courbet, Der Verwundete [cf. expo autop] [85 ? 115 ?]
Monet 1902 Ein Allee in Monets Garten in Giverny
Adalbert Stifter, Blick über Wiener Vorstadhaüser (Beatrixgasse, 1839)
Joseph Floch, Selbstbildnis, 1922
Hans Makart
Marcus Geiger artist performer imitation, répétition
PM Gemälde Galerie Cranach Lucrèce
[Ce faisant, j’espère que la mémoire photographique m’aidera à comprendre de quoi il retourne ensuite !]
[Dans l’après-coup :]
J'apprends (donc)— j'aurais dû m'en douter ! — que sketch signifie « croquis » et facsimile, « copie à l'identique ».
Pour ce qui est du
— tout en renonçant à le photographier du fait, précisément, des échafaudages...
— de même que cet autre déluge de fleurs que représente ce tableau de Monet.
Je m'étonne des dimensions de l'Homme blessé, cet autoportrait de Courbet, dans mon souvenir — récent, puisque j'ai vu la toile à **** et suis surpris d'ailleurs de la voir là — beaucoup plus réduites (à moins qu'il en existe plusieurs versions ?)...
La perplexité de Pâris devant trancher laquelle des trois Grâces est la plus belle dans le tableau de Max Klinger m’amuse, d’autant que, s'il se retournait, la perfection académique de l’homme roux ne serait-elle, elle, pas en partage… Mais peut-être sait-il cela — et n'a-t-il été que momentanément détourné de ce rousseau, qui semble bouder le spectacle (que j'ai moi-même laissé hors champ !)...
Max Klinger, das Urteil des Paris (1885-1887)
Et ce sont à des amours saphiques que réfèrent ces amies joliment colorées et fleuries par Klimt, qui, telles des naïades imbriquées, d'étranges poissons, invitent à des amours aquatiques, sensuelles et pâmées — plus innocentes sans doute que ne l'étaient les Femmes damnées de Baudelaire ou les Pensionnaires verlainiennes...
Dans un tout autre genre, j'admire la délicatesse de ce portrait d'Adalbert Stifter, dont j'ai tant aimé l'Homme sans postérité...
Je regrette de n'avoir pas trouvé ensuite de reproduction du tableau de Francesco Solimena, Auferstehung Christi, qui se trouve dans la chapelle du château — et que l'appareil photographique n'a pas su saisir, non plus que, au détour d'un couloir, cet autoportrait de Joseph Floch.
Je m'étonne ne pas retrouver le tableau de Franz von Stuck, der Sinn, mais les œuvres sont facilement prêtées ; ou, de par l'éclatement de l'ancienne collection dans plusieurs musées, ce péché-là peut tout simplement se trouver ailleurs...
C'est sans doute en lisant la littérature autour des Cinq sens de Hans Makart que je note pour moi que se trouve à la Gemalde Galerie une Lucrèce de