728 - Passacaille estropiée (13)
4 août [suite]
Après-midi
J’éprouve une bien mauvaise surprise à voir la très longue file d’attente devant le Pergamonmuseum (« une heure au moins » me dit-on). Et je n’ai pas pris de quoi lire. (Sans doute avec Khadija, même si je ne me le rappelle pas, avions-nous dû attendre tout aussi longtemps… Au moins étions-nous deux.)
Il est seize heures quand j’entre enfin.
La salle d’exposition de l’autel de Pergame, très impressionnante — et que je voulais revoir tout spécialement —, est fermée pour rénovation.
Je devrai donc me contenter de mon souvenir.
Pour le reste, je mets des pas dans mes pas et prends plaisir à quelques clins d’œil photographiques.
Fragment of a frieze : Eros (from Trajan's Forum in Rome ?) ; Relief frieze : Eros carrying garlands (from an unknow building in Rome) [Ier siècle ap. J.-C.]
J’enchaîne avec le Neues Museum, et m’autorise de mes réminiscences, encore vives, pour parcourir certaines salles beaucoup plus vite afin de revoir également l’Alte Nationalegalerie. La copie de la porte du Paradis me ramène en pensée à Florence.
Block satue of Hor, priest of the god Amum in the temple of Karnak ; Gates of Paradise, Baptistery, Florence (plaster cast)
Je me souvenais d’une semi-déception. De fait, se trouvent là beaucoup de peintres allemands inconnus — de romantiques ou de réalistes, en particulier — sauf à l’entrée, où sont exposés les artistes du tournant du siècle (celui qui va du XIXe ou XXe).
Une salle centrale au deuxième étage est consacrée à Caspar David Friedrich, tandis que rayonnent, tout aussi centralement, au premier, les impressionnistes et artistes français.
Auguste Rodin, Man and his Thought (1899-1900)
Je me contente de quelques jalons mémoriels dans mes prises photographiques et, n’étant pas certain que mon cliché du Rodin soit meilleur que la fois précédente, j’achète, à la boutique du musée, une carte postale, que je destine à Khadija.
Soir
J’ai fort mal au tibia, plus qu’au genou ou à la hanche, peut-être d’avoir tant piétiné ou d’être resté debout.
Je m’installe dans un restaurant indien du Mitte. Je dîne correctement. Cependant, l’agneau vindaloo est inhabituellement préparé avec des oignons grelots.
Je me dis que la douleur a au moins ceci d’avantageux qu’elle empêche tout passage à vide…
Je prends un dernier verre à la terrasse d'un café avant de rentrer.