769 - Fado fandango (7)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Fado fandango

 

 

Journal extime

 

(Paris – Porto – Lisbonne - Paris, 10-23 février 2017)

 

 

 

VII

 

17 février

Je m’accorde toute une journée où je prends mon temps, où je flâne dans les rues de Porto.

Je rencontre d’abord, sans les avoir cherchés, le musée et l’église de la Miséricorde.

769 - Fado fandango (7)
769 - Fado fandango (7)
769 - Fado fandango (7)

Dans sa représentation symbolique du sang du Christ qu’on recueille, le Fons vitæ, attribué à Colijn de Coter, heurte un peu notre bon sens agnostique contemporain de par l’excès de l’image, celui-ci exaltant pourtant l’idée paradoxale de son titre...

769 - Fado fandango (7)

A travers un oculus on voit la cathédrale, et j’ai une pensée pour le jeune homme de l’avant-veille à l’office du tourisme.

769 - Fado fandango (7)

La salle de la sacristie m’impressionne beaucoup.

769 - Fado fandango (7)
769 - Fado fandango (7)
769 - Fado fandango (7)

Après-midi

Je déjeune dans l’appartement.

Après avoir, non sans difficulté, publié deux articles sur Overblog (dont le “repost” du numéro LXVIII de GA), je me mets à nouveau en route.

Je cherche d’abord le magasin de porcelaine dépositaire de la marque des faïences dont j’ai remarqué deux plats et dont je m’étais dit qu’ils pourraient plaire à F. et Pascal ; mais la vendeuse, après vérification, me dit n’avoir pas le service en magasin.

Les offices sont nombreux en semaine dans certaines églises (pas moins de quatre dans l’église des Carmes), je suis empêché de visiter les lieux (baroques et dorés) : j’y reviendrai plus tard peut-être, si mes pas m’y portent.

 

C’est au Museu National Soares des Reis que me mènent ensuite ceux-ci.

Soares des Reis est un sculpteur qui a donné son nom à l’endroit (outre des commandes dues, j’imagine, à sa renommée, il sacrifie beaucoup à l’allégorie en pleine époque symboliste).

António Soares dos Reis (1847-1889) Work, bronze, 1876 ; O Desterrado/ The Exile, 1872
António Soares dos Reis (1847-1889) Work, bronze, 1876 ; O Desterrado/ The Exile, 1872

António Soares dos Reis (1847-1889) Work, bronze, 1876 ; O Desterrado/ The Exile, 1872

Beaucoup de peintres me sont inconnus : pourquoi faut-il penser pour autant que tel peintre indigène paraît donner dans le pittoresque ?

L’essentiel du fonds est constitué de peintres du XIXe siècle.

Henrique Pousão, Autoportrait (1878)

Henrique Pousão, Autoportrait (1878)

Certains ont fait leurs armes à Paris. Leur impressionnisme en fait un terrain plus abordable. (Je donne dans la cuistrerie, décidément !)

Silva Porto (1850-1893), Landscape with a plain, 1876

Silva Porto (1850-1893), Landscape with a plain, 1876

Au haut d’un escalier, ne manque pas de sel cette sculpture monumentale, beaucoup plus récente, qui, déniant toute post-histoire, en appelle au poids de l’histoire au contraire, dans l’attente d’un Don Quichotte à venir…

Pedro Valdez Cardoso, O peso da historia, [adhésive tape, fibreglass, wood, MDF, plastic, textile, polyuréthane and rubber thread] 2007, 300 x 150 x 100 cm

Pedro Valdez Cardoso, O peso da historia, [adhésive tape, fibreglass, wood, MDF, plastic, textile, polyuréthane and rubber thread] 2007, 300 x 150 x 100 cm

 

A l’extérieur, dans la cour, les camélias (simples, doubles et triples) sont désormais défleuris : ce sont des arbres ici, pas des plantes d’appartement, ni des arbustes de jardinets.

769 - Fado fandango (7)

Leurs fleurs et boutons ont déjà chu. Dans un arbre, j’avise une fleur orpheline que je photographie.

769 - Fado fandango (7)

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Je vais rechercher les chemises dont les manches ont été raccourcies.

 

 

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