818 - Chante, c h a n t e b a r c a r o l (3)
Chante, chante barcarol
(Paris – Venise – Vérone – Padoue – Paris)
Journal extime
(23 octobre – 5 novembre 2017)
3
[P.-S. - J'ai (donc) tout de même écrit, sans courir de la même main — ni creusé le sillon si profond.]
25 octobre
Matin
Nous prenons le bus depuis Mestre jusque Venise. Le trajet n’est pas si long : il ne dure à peine plus qu’une vingtaine de minutes.
A la gare, nous échangeons des billets de train pour Vérone que j’avais réservés sur Internet en me trompant d’horaire — alors qu’existait un train plus rapide, partant ensuite et arrivant plus tôt.
Nous nous renseignons pour la consigne, afin de pouvoir laisser nos valises le surlendemain le matin jusqu’en milieu d’après-midi.
Nous achetons dans une agence un billet groupé pour le Palais des Doges et le musée Correr.
Nous prenons ensuite un vaporetto en direction de la Place Saint-Marc.
Nous déjeunons assez frugalement dans un café, puis visitons la Basilique Saint-Marc (je renonce à toute photographie des mosaïques), puis le Palais des Doges.
Le Tintoret, Noces mystiques de sainte Catherine et le doge Franceso Donato en adoration (1581-1584)
La salle du Grand Conseil et son immense fresque du Paradis laissent sans voix, même si — ou parce qu'en outre — père et fils ont collaboré.
Jacopo Robusti detto il Tintoretto et Domenico Robusti detto Tintoretto, le Paradis (1588-1594), salle du Grand Conseil, 7 x 22 m
Dans des salles attenantes se tient une exposition sur des bijoux : l’espace est sombre, l’éclairage indirect, pour mettre en valeur les pièces exposées, est au contraire plutôt violent, tant et si bien que les clichés pour la plupart s’avèrent ratés, tel ce devant-de-corsage de Cartier (1912) dont le diamant taillé en poire pèse 34 carats.
(j’ignore ce que signifient ces apparents indices de clarté : VSI, VVS2 ou de couleur : E et D…)
Nous passons par le Pont des soupirs et visitons les Prigioni, l’imagination sollicitée par les lieux, toute la littérature y attachée invitant à la commisération.
Nous quittons à regret les lieux, nous attardant encore en photographiant la cour intérieure qui mène à la sortie.
Antonio Rizzo, Scala dei Giganti (Mars et Neptune)
* * *
Nous visitons ensuite le musée Correr, inégal — il contient d’ailleurs trois musées — mais intéressant.
Busto di Lucio Vero [le frère de Marc Aurèle] Ritratto del tipo “Braccio Nuovo del Vaticano”, databile intorno al 166 166 d.C.
Le soir tombe lorsque nous quittons la cafétéria de l’endroit, où, pour reposer nos pieds, nous avons pris un verre. — Et, nous devons le constater, après avoir opéré un crochet, la Gallerie dell’Accademia a déjà fermé ses portes.
Nous remettons au lendemain sa visite et prenons le vaporetto du retour.
Soir
Nous faisons, depuis l’arrêt où le bus nous a déposés, quelques courses sommaires dans le supermarché où nous sommes allés la veille.
Si j’ai les pieds fourbus, M.-C. se plaint d’avoir très mal aux jambes, conséquence de son entorse.
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[Parmi les clichés ratés pris ce jour-là (et sans que j'en aie trouvé de substitut) :
Veronese, Sebastiano Venier rend grâce au Rédempteur après la bataille de Lépante (1581-1582), vu au Palais des Doges ;
Testa di Cristo e teschia (memento mori), secola XVII — vue, elle, selon toute vraisemblance, au Musée Correr.]