858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)

Publié le par 1rΩm1

 

En lombardes (versales ou tourneures)

 

Paris-Milan-Turin-Milan-Paris

 

(21 avril – 5 mai 201!)

 

VI

25 avril [suite]

Après-midi

Je déjeune à l’appartement, trie les photos, référence les tableaux (une vingtaine de prises, j’ai moins mitraillé que d’ordinaire). En dépit de quelques insatisfactions dans les photos prises le matin, le résultat au moyen de la tablette est bien meilleur qu’avec l’appareil photographique. J’ai, malgré tout, celui-ci dans ma poche, et, plutôt que de sortir de ma sacoche l’iPad, préfère l’utiliser quand je suis en extérieur [toutes choses dites déjà].

 

Après déjeuner, je vais jusqu’à la cathédrale. Je me trouve obligé de descendre une station après Duomo, le métro ne s’y arrêtant pas (il m’a semblé pourtant que le matin c’était le cas, et ne m’en explique pas la raison). Nous sommes fouillés par des policiers à l’entrée de la place.

 

858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)

J’achète pour le lendemain à une billetterie électronique une entrée pour la cathédrale et le musée, renonçant au toit et à ses pinacles en pierre.

L’entrée sur la place en semble fermée en raison d’un jour exceptionnel, mais, après avoir arpenté une partie de la Galleria Vittore Emanuele II, je fais le tour pour vérifier puisque est indiquée une autre entrée, et accède ainsi à l’exposition Dürer (Dürer e il Rinascimento tra Germania e Italia) du Palazzo Reale.

Il est, cette fois, bien stipulé que les photographies sont interdites. J’inscris donc dans mon carnet quelques références de peintures et de gravures, parmi celles, (fort) connues, mais pour moi parfois inconnues, en me souvenant, sans les retrouver, de certaines toiles vues à Vienne.

 

Albrecht Dürer, l’Adoration des Mages (1504, Florence, Galerie des Offices)

Albrecht Dürer, l’Adoration des Mages (1504, Florence, Galerie des Offices)

Portrait du père de Dürer, Albrecht Dürer l’Ancien (1490, Florence, Galerie des Offices)

Portrait du père de Dürer, Albrecht Dürer l’Ancien (1490, Florence, Galerie des Offices)

Il Mostro marino (ca 1498, Schweinfurt)

Il Mostro marino (ca 1498, Schweinfurt)

Le Chevalier, la Mort et le Diable (gravure de 1513, Schweinfurt)

Le Chevalier, la Mort et le Diable (gravure de 1513, Schweinfurt)

Melencolia [?] I, 1514 (Schweinfurt)

Melencolia [?] I, 1514 (Schweinfurt)

Je note que les gravures de la Passion et de l’Apocalypse se trouvent à Monaco — pour une visite virtuelle, car je ne compte guère remettre les pieds un jour dans l’enclave monégasque...

Je revois, non sans plaisir, le saint Jérôme au désert de Vinci, ainsi que la Vieille de Giorgione, vue récemment à la Gallerie dell’Accademia de Venise (« col tempo », spécifie bien l’artiste...) — et reste rivé devant le Paliotto Barbarigo de Bellini (dont la capture d’image effectuée sur Internet ne rend pas entièrement la beauté ni la force d’attraction, autrement plus lisses, plus éclatantes et lumineuses)

 

Giovanni Bellini, Paliotto Barbarigo, Murano, Chiesa di San Pietro Martire, 1488

Giovanni Bellini, Paliotto Barbarigo, Murano, Chiesa di San Pietro Martire, 1488

 

Je vais ensuite à pied jusqu’à la Basilica di San Lorenzo Maggiore dont je contemple les fresques et les mosaïques paléochrétiennes de la chapelle Sant’Aquilino.

858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)

J’achète une carte postale et conserve le billet d’entrée, dont le verso fournit quelques indications que je ne suis pas sûr de toutes comprendre :

 

Brevi cenni storici della Capella di S. Aquilino

La Cappella di S. Aquilino era anticamente dedicata a S. Genesio e in origine (V secolo!) fu costruita come chiesetta a se stante. A fianco all'ingresso si ammira un affresco, parzialmente rovinato, rappresentante la deposizione; è del XII secolo, d'ispirazione bizantina. Entrando si notano avanzi di mosaici paleocristiani, raffiguranti personaggi biblici, quasi sicuramente i rappresentanti delle dodici tribù d'Israele. Nell'angolo superiore è rappresentato il patriarca Giuda, capostipite della tribù da cui uscì il Messia. Gli altri due patriarchi, ancora visibili, sono Simeone e Zabulon. Notevole l’affresco incompleto della crocefissione, attribuibile ad un maestro lombardo del primo Trecento. Attraverso un porta­le dagli stipiti di marmo, presi a qualche altro ingresso monumentale (forse un ippodromo) si passa al seconda atrio che è un'aula ottagonale, quella del mausoleo imperiale e contiene numerosi resti di scene vetero-testamentarie, evangeliche ed apocalittiche, risalenti alla costruzione primitiva : Cristo tra gli Apostoli e Cristo Sole nel cielo sul carro solare. La lunetta affrescata nell'interno sopra il portale romano è la "Pietà del Redentore", opera quattrocentesca attribuita al Bergognone. Il Matroneo (non visitabile), a cui si accede attraverso una scala ricavata nel muro, è affre­scato da pitture romane di tipo pompeiano. Nel terzo ambiente, si conserva la preziosa urna d'argento e cristallo, opera del tardo Seicento su disegno di Carlo Garavaglia, contenente le spoglie del santo martire Aquilino, vissuto intorno al Mille. Aquilino è nato a Würzburg, divenne sacerdote, e fu missionario a Parigi, Lione, Pavia, e Milano dove, verso il 1000, fu ucciso dagli eretici e ritrovato da une compagnia di facchini (trasportatori di allora) di cui è patrono. Gli affre­schi che avvolgono le pareti, dietro l’altare, sono opera del pittore Carlo Urbino di Crema, e raffigurano il ritrovamen­to del corpe di S. Aquilino da parte dei facchini. Dalla scaletta dietro l'urna si accede alle fondamenta.

 

[Carte postale achetée sur place. Au verso :] Basilica di S. Lorenzo Maggiore, “Il Cristo” del Bergognone

[Carte postale achetée sur place. Au verso :] Basilica di S. Lorenzo Maggiore, “Il Cristo” del Bergognone

 

Puis, je prends un bain de foule milanais dans cette artère commerçante qu’est la via Torino, sans envie de m’attarder.

Revenant sur mes pas, je parcours la partie non explorée de la Galleria Vittore Emanuele II, déjà photographiée auparavant,

 

858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)
858 - En lombardes (versales ou tourneures) (VI)

Je découvre, tel Fabrice à Waterloo, dans quelque delayed recording (ou compréhension retardée !), la raison pour laquelle la place de la cathédrale est bouclée : se déploie dans le quartier une ample manifestation pour la paix, à moins qu’il ne s’agisse d’une démonstration de force de la part de syndicats (j’ai cru comprendre qu’aujourd’hui était un jour férié [un jour de fête en fait, la Fête de la Libération étant commémorée chaque année le 25 avril, sans que j’aie pu comprendre s’il s’agissait d’une fête vénitienne, ou qui a lieu dans toute l’Italie, ou seulement dans l'Italie du Nord]).

Un cortège bon enfant s’étire autant que possible pour faire impression, le festif ayant peu à peu cédé le pas au revendicatif — sauf casseurs et autres extrémistes s’invitant (bien évidemment).

 

 

 

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