860 - En lombardes (versales ou tourneures) (VIII)
En lombardes (versales ou tourneures)
Paris-Milan-Turin-Milan-Paris
(21 avril – 5 mai 2018)
VIII
27 avril
Comme à Vienne, Reims, Paris, Bordeaux… je me promène dans le cimetière de Milan, initié depuis longtemps par un(e) cicérone rémoise dont je garde un bon souvenir à l’art funéraire
— art funéraire plus évident en fait ici qu’à Vienne, même si, dans le carré des musiciens, je me rappelle que certaines tombes étaient originales ou même assez belles. Si les noms y étaient alors parfois célèbres, par ignorance peut-être, je ne me trouve commémorer ici aucun artiste connu (je passerai, en effet, à côté du tombeau d’Arturo Toscanini).
Les époques des stèles et monuments, elles, sont aisément reconnaissables en revanche.
Certaines tombes, certains tombeaux attestent un mauvais goût certain.
D’autres, antiquisantes ou néorenaissantes, exhibent, par-delà la mort, avec une involontaire fatuité (?) l’appartenance sociale du défunt.
Et d’autres cultivent un humour plutôt noir (à moins que ce ne soit par raccroc ?).
L’endroit étant vaste, je renonce à tout voir.
Au retour, ayant confondu les noms de deux stations de métro (Lotto/ Loreto), je me découvre bientôt parti à contresens, ce qui rallonge singulièrement le trajet. Je profite de ce détour pour adresser un message à Duncan pour ses vingt-sept ans, puis griffonne quelques notes dans ce carnet-ci.
Après-midi
Je visite San Mauriozio al Monestero Maggiore et ses magnifiques fresques, dont celles de Bernardino Luini.
Bernardino Luini (1530), Christ to the Column, St. Catherine and Francesco Bezozzi, St Stephen (Besozzi Chapel)
Je vais ensuite Villa Reale, dont la visite est gratuite en fin de journée. Une première aile du premier étage est peuplé de peintres non référencés, influencés par l’impressionnisme.
Ce n’est toutefois pas toujours le cas
— et le second étage est, en revanche, plein de noms familiers.
J’achève mon parcours alors que l’on s’apprête à fermer les salles.
Soir
Je me décide à sortir. Ce sera bien le premier soir. Histoire de dire — et d’avoir fait. Peu de monde dans ce bar gay peuplé surtout d’habitués. Les lieux en sont d’ailleurs exigus. Et je me demande si je ne les ai pas choisis pour cela…
Aussi ne m’attardé-je pas.