882 - Prolégomènes à toute belgitude future (7)
Prolégomènes
à toute belgitude future
(Metz - Paris - ****)
(22 juillet - 12 août 2018)
VII
3 août [suite]
Après-midi
Je me rends au musée Rodin à Meudon, Villa des Brillants.
Outre le trajet compliqué que j’effectue, en métro et bus, le sentier un peu raide du sentier qui longe le Bois de Clamart s’avère rude sous le cagnard impitoyable qui perce sous les frondaisons. En outre, je me trompe d’itinéraire, ce qui allonge le chemin.
Après m’être renseigné auprès d’une passante, je trouve enfin l’endroit
Auguste Rodin, Monument à Victor Hugo dit “du Palais Royal”, bronze, après 1900 « La commande d’un monument [à] […] Victor Hugo […] est attribuée à Rodin en 1889. Destinée à prendre place au Panthéon, l’œuvre est installée au Palais-Royal en 1909. Le poète est représenté assis sur les rochers de Guernesey, […] le bras tendu comme pour calmer les flots, le corps marqué par le temps. Il est accompagné par deux muses inspiratrices, la Muse tragique et la Méditation dite aussi Voix intérieure. »
— que j’avais imaginé plus grand, du moins la maison, puisque l’atelier est tout de même très vaste.
Pierre de Wissant, vêtu, monumental, 1886, plâtre patiné (modèle de fonderie) « Cette figure de Pierre de Wissant fait partie des six bourgeois du Monument aux Bourgeois de Calais. La pose […] est tout en contraste : tandis que les jambes semblent avancer, le buste prolongé par la tête se détourne. […] La figure est d’abord modelée nue. Une véritable chemise est ensuite disposée sur l’épreuve en plâtre qui est alors directement moulée, obtenant ainsi des effets de drapé très réalistes. Ces derniers évoquent en même temps la sculpture funéraire gothique, les pleurants des tombeaux de Philippe Pot ou de Jean de Berry, que Rodin aimait particulièrement. »
A l’extérieur, je photographie le Penseur, sans savoir que dessous se trouve la tombe du sculpteur.
Il fait vraiment très chaud. Je meurs de soif, demande où boire. Le gardien dont je trouve l’officine se montre plus amène que je l’aurais imaginé : il me désigne une fontaine d’eau électrique tout en me fournissant un gobelet. Je lui demande alors de m’indiquer comment rentrer à Paris : il me dessine un plan sur une feuille de papier en m’indiquant les numéros de bus, puis les lignes de métro.
4 août
Matin
Je la fais, cette chute, dans un escalier du musée d’Orsay. Je me reçois mal, j’écrase ma cheville gauche. Deux gardiennes se précipitent. L’une parle de pompiers. Je proteste qu’il n’est pas besoin, m’assois un instant, pour reprendre ma marche.
Cependant, j’ai très mal à la malléole.