924 - Ricaduta italiana (XII)
RÉCIDIVE ITALIENNE
Journal extime, automne 2018
(Paris, Venise - Ferrare - Bologne, Paris)
XII
30 octobre
Matin
Je visite la Basilica San Petronio dont la façade singulière étonne d’abord l’œil, qui comprend ensuite (s’il était besoin qu’on lui explique) que « seul est achevé le niveau inférieur, en marbre rose et blanc, tandis que le niveau supérieur est en brique ».
La Porta Magna s’orne de scènes issues de l’Ancien et du Nouveau Testament.
[dernier cliché : carte postale achetée sur place] Jacopo della Quercia, la Condamnation du travail, 1425-1438 (Bologna, Basilica di San Petronio, Portale Maggiore)
Impossible de photographier à l’intérieur de l'édifice. Je m’acquitte de trois euros pour regarder à mon aise les fresques de Giovanni da Modena. Elles représentent le paradis, l’enfer, la vie de saint Pétronille et le voyage des mages.
Très beau, également, le Saint Roch du Parmigianino.
Certaines chapelles, fermées, sont visiblement en cours de restauration. J’achète à la sortie huit cartes postales.
Je me rends ensuite au palais communal, tout proche.
Les diverses salles — sauf, à nouveau, en raison de travaux de restauration — sont accessibles au public : « communale » n’est pas un vain mot, comme je le vérifierai plus tard à Palerme à nouveau
— et, très aimablement, une employée allume la salle rouge où se déroulent les mariages.
Les sujets historiques, dans les vastes salons au luxe tapageur, se disputent aux épisodes religieux des chapelles latérales.
(Je ne sais pas encore que je verrai un autre Compianto sul Cristo morto le lendemain, frôlant l’hystérie dans l’expression de la plainte.)
Dans le salon d’Hercule,
je me fais indiquer la Madone du tremblement de terre par Francesco Francia.
Sur la Piazza del Nettuno, les touristes se gaussent et se désignent à qui mieux mieux les seins des femmes, sculptées par Jean Bologne, d’où jaillit l’eau.
Après-midi
Voulant visiter la Pinacoteca Nazionale, je me trouve en plein quartier étudiant, dont les mœurs festives — assisté-je à une soutenance de thèse ? à une forme d’intégration d’étudiants ? : je tâche de le savoir, mais ne devine rien, et n’entends pas demander aux participants — m’échappent tout à fait alors que je m’attarde quelques instants dans une cour bordée d’arcades où, en ce début d’après-midi (il est à peine plus de quinze heures), on discute et boit ferme au milieu de confetti.
A la pinacothèque ensuite, je fais provision d’œuvres exécutées par des artistes bolognais pour la plupart, ou provenant d’églises bolognaises.
Giovanni Battista Bolognini da Guido Reni, Bacco e Arianna, 1640-42 ca., olio su tela, cm. 150 x 337,5, Uruguay, Collezione privata
Simone di Filippo detto dei Crocefissi (Bologna, notizie dal 1355-gia morto nel 1399), Arcangelo Gabriele e Vergine annunziata, 1350/1355 circa, tavola, cm 50,5 x 32
Vitale di Aymo degli Equi detto Vitale da Bologna (Bologna, documentato dal 1330-morto ante 1361), L'ultima cena e si santi Caterina e Luigi di Tolosa [a sinistra], Franceco e Raffaele arcangelo [a destra], ante 1340, affresco staccato, cm 211 x 937. Provenienza : convento di S. Franceso
Pseudo-Jacopino, San Giacomo alla battaglia di Clavijo, 1315/1320 circa, affresco staccato, cm 303 x 675. Provenienza : chiesa di S. Giacomo Maggiore.
Antonio Vivarini, Gesù Cristo che sporge dal sepolcro, 1450, tavola, cm 59 x 44,5. Provenienza : monastero di S. Catarina detto del Corpus Domini.
Francesco Raibolini detto il Francia (Bologna, 1447 circa-1517), Madonna col Bambino in trono con i santi Giovanni battista, Monica, Agostino, Francesco, Procolo, Sebastiono, il donatore Felicini e un angelo musicante, 1490 circa, tavola, cm 189 x 164. Provenienza : chiesa di Santa Maria della Misericordia, cappella Felicini.
Francesco Raibolini detto il Francia, e bottega, Cristo in pietà, 1510 circa, tavola, [diametro] cm 63. Provenienza : chiesa di Santa Maria della Misericordia, cappella Bentivoglio.
Raffaello (Urbino, 1483-Roma 1520), Santa Cecilia in estasi con i santi Paolo, Giovanni, Agostino e Maria Maddalena, 1518 circa, tavola trasportata su tela, cm 236 x 149. Provenieza : chiesa di S. Giovanni in Monte.
(Entre tous ces pieds et personnages du tableau de Raphaël, je m’amuse d’un intrus, plus griffu, non crédité au générique…)
Giacomo Raibolini (Bologna, 1486-1557) e Giulio Raibolini (Bologna 1487-1545), San Frediano fra i santi Giacomo, Lucia, Orsola e un devoto, 1528/1533 circa, tavola, cm 177 x 162. Provenienza : chiesa di Santa Maria delle Grazie.
Pietro Rotari (Verona, 1707 - San Pietroburgo, 1762) copia di Guido Reni, Trionfo di Giobbe, 1740 circa, tela, cm 163 x 112
Guido Reni (Bologna, 1575-1642), Strage degli innocenti, 1611, tela, cm 268 x 170. Provenienza : chiesa di S. Domenico, capella Ghisilieri già Bero
Lodovico Carracci (Bologna, 1555-1619), Il miracolo della piscina, 1595/1596 circa, tela, cm 432 x 250. Provenienza : chiesa di S. Giorgio, cappella Torfanini
Guido Reni, Gesù Cristo crocefisso, la Vergine addolorata e i santi Maria Maddalena e Giovanni, 1617 circa, tela, cm 397 x 266. Provenienza : chiesa di Monte Calvario dei Cappuccini, altar maggiore.
Giovan Francesco Barbieri detto il Guercino (Cento, 1591-Bologna, 1666), San Sebastiano curato da Irene, 1619, tela, cm 179 x 225
Je photographie aussi de très belles fresques, dont j’oublie étourdiment de photographier les références (cette fresque étant peut-être de Giotto, ou d’un de ses disciples).