948 - Bouchons et galets (1)

Publié le par 1rΩm1

 

[in  memoriam  J.-M.]     

Liège [Luik], le 9 août 1986

 

Bonjour les tous deux,

 

Nous avons été tentés pour jouer aux petits bouchons

 

Voyage jusqu’ici sans incident. Partis [hier] de **** vers 13 heures, nous étions à M*** [55 kilomètres plus loin] vers 16. Il est vrai que nous avions mangé en chemin et pris un verre à P***. Que nous avons emprunté les nationales et boudé les autoroutes.

Bref, nous nous sommes hâtés lentement, c’est une philosophie pour les vacances qui nous convient — honte à toi, Pascal !

A dix-huit heures, nous buvions un demi à Luxembourg, et nous sommes mis en route vers Liège, ainsi que le désirait Lindsay. Camping sauvage on ne sait où, entre un pré et une forêt et quatre oreilles de lièvre. Et Liège aujourd’hui vers midi. Des avantages du camping-car : nous avons fait notre frichti sur un parking excentré avant que de visiter la ville.

 

J’ai oublié vos conseils de voyage… Tous les Liégeois ne fument pas la pipe à l’instar de Georges Simenon,

 

948 - Bouchons  et  galets  (1)

les musées sont exceptionnellement fermés aujourd’hui 9 août, et la poste, exceptionnellement closed à 17 heures alors que 18 heures sonnaient à la cathédrale… Bref, Liège est contre nous, et d’ailleurs rien ne nous retiendra ici. Et ce n’est pas l’activité nocturne qui corrigera tout à fait nos impressions de Belgique, car, quoique le centre piétonnier ruisselle d’une foule dans laquelle on joue au coude à coude, il ne se passe pas de choses passionnantes dans les rues. Lindsay, qui voulait d’abord — sans avoir rien vu — rester plusieurs jours, râle de se retrouver toujours aux mêmes endroits…

Comme la fatigue nous gagne, nous allons rallier le camping belgo-familial que nous avons trouvé — et dormir, avant que de, demain matin, faire le musée que nous n’avons pu voir. Et repartir.

 

Ceci dit, tout glisse à merveille entre Lindsay et moi, ainsi que j’avais prévu. C’est un grand charme, un grand agrément de ce voyage, et laisse augurer de meilleurs auspices pour la suite.

 

La bière m’abrutissant doucement, je vais cesser provisoirement de faire des lignes.

 

 

 

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