978 - Halloween
31 octobre 2019
Alors que je fais route vers Milan ce jeudi 31 octobre, je reçois un message de ma voisine du dessous, jeune étudiante fraîchement débarquée de ses Vosges natales vers la grand-ville universitaire qu’est ****, qui m’avait déjà prévenu une première fois de la fête (trois semaines auparavant) qu’elle entendait faire un peu en dessous de mon plafond (après que j'ai une ou deux fois récriminé de vive voix en la croisant à propos de portes claquées n'importe quand, de conversations intempestives, menées comme en plein jour au milieu de la nuit) :
Bonjour, en cette date de festivité qu’étant Halloween, je voulais vous prévenir que j’organise une petite soirée ce soir avec des amis, nous respecterons en revanche le niveau sonore.
Merci pour votre compréhension,
Bonne journée à vous, et bonne fête d’halloween !
Cordialement,
Mademoiselle *****, voisine du dessus
Je laisse passer l’orage en moi. Et réponds en différé le dimanche qui suit :
Bonjour Mademoiselle,
Je rentre d’Italie et trouve votre message.
Vous êtes la seule enfant de l’immeuble à avoir fêté Halloween chez vous : les autres sont allés chercher des bonbons à l’extérieur.
Est-ce que vous compter fêter le 11 novembre ?
M’en prévenir ne vous y autorisera pas pour autant puisque je serai sur place, et qu’il ne faut pas que ça devienne une habitude !
Bien à vous,
Votre voisin du dessus
(Ce que mon message ne précise pas — pour les besoins de la cause —, c’est que les Milanais, le 31 octobre, étaient massés sur une place à l’extérieur en contrebas de l’immeuble où j’avais réservé une chambre, et qu’il m’a fallu conformer des bouchons d’oreille pour les introduire dans les conduits auditifs et pouvoir enfin m’endormir en maudissant l’Amérique et ses mœurs idiotes, dont on [mais qui donc ?] organise toujours si promptement l'exportation !)