1042 - Carnets d'un confiné (0)

Publié le par 1rΩm1

 

 

 

CARNETS d’un CONFINÉ

 

 

NumÉro zÉro

 

 

(14 mars 2020 - …)

 

 

 

© Internet

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Samedi 14 mars

 

(Oh ! comme j’aurais préféré poursuivre mon journal de la mobilisation des janvier et février derniers. L’éphéméride a plus mal tourné encore qu’on l’aurait imaginé le mois précédent. Rages au cœur, au ventre, à la tête !)

 

Au téléphone, Marthe me dit que Paul craint d’avoir de la fièvre : le thermomètre frontal donne des variations fantaisistes d’une minute à l’autre (quand sa température à elle reste toujours identique, me précise Marthe). Je préconise un thermomètre « classique », tandis que, comme suite à bien des échanges avec M.-C. qui alerte sans discontinuer sur la situation sanitaire, je tâche de les dissuader d’aller prendre un verre en ville, d’autant que je n’avais pas trouvé Marthe très vaillante trois jours auparavant : elle toussait beaucoup et je n’avais pu m’empêcher de me rappeler alors qu’elle avait développé une pneumopathie assez sévère au début de l’hiver 2018, laquelle avait fait craindre à des spécialistes — notamment un oncologue qui avait tenu à lui faire faire nombre d’examens — une récidive de cancer du sein.

 

Je reçois un message. Comme si de rien n’était de mes préconisations, Marthe m’invite à les retrouver dans le bar où ils ont leurs habitudes.

Je tergiverse beaucoup, puis finit par les rejoindre : mécontent de mon argumentaire au téléphone, je me dis que je serai peut-être plus efficace en face à face et conversant avec eux.

 

*  *  *

 

Au moment où nous quittons le café quelque une heure et demie plus tard, Paul demande au serveur si le groupe prévu pour la Saint-Patrick est déprogrammé.

[On ne sait pas encore alors que, dès le lendemain, les restaurants et les bars seront fermés, même si circule une rumeur à ce sujet. La question ne paraît d’ailleurs pas surprendre. — Je ne sais pas non plus encore que ce sera la dernière fois avant bien longtemps que j’aurai vu Marthe et Paul, me réjouissant rétrospectivement d’être allé les rejoindre ce jour-là, puisque chacun, depuis, va bien…]

 

[La Présidence de la République (détail, à gauche, à remarquer) n'est pas sans avoir connu quelques bouchers ; on leur consacre — malgré tout ! — quelques allées …]

[La Présidence de la République (détail, à gauche, à remarquer) n'est pas sans avoir connu quelques bouchers ; on leur consacre — malgré tout ! — quelques allées …]

 

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[1er mai 2020 :] Je ne sais pas, enfin, si je publierai jamais la suite de ce journal, pas toujours « extime », — ce qui n’est pas la question, mais : — dont les feuillets s’entassent, parfois sans beaucoup d’intérêt…

 

— Je lis et j’écris, mais quand même…

 

 

 

 

 

 

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