1072 - Pages choisies (deux entrevues avec Bernard Stiegler)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Libération, 1er juillet 2016, recueilli par Amaelle Guiton :

 

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Vous décrivez la disruption, cette accélération de l’innovation, comme une « nouvelle forme de barbarie ». Pourquoi ?

 

En ce que cela s’oppose à la civilisation. La disruption commence en 1993 avec la réticulation — la structuration en réseau — numérique et la connexion généralisée. Cela arrive à pas de colombe, et plutôt comme quelque chose d’enchanteur, avec ses promesses de changer de monde — un changement auquel je crois toujours. Avec la réticulation par les algorithmes, on assiste à une accélération inouïe de l’innovation, qui s’était déjà très fortement accentuée après la Seconde Guerre mondiale. Mais à présent, la technique réticulaire court-circuite systématiquement tout ce qui contribue à l’élaboration de la civilisation. Ce qui nous arrive de la Silicon Valley vient liquider l’état de droit en tant qu’état délibératif fondé sur des légitimités réfléchies. En France, « l’accélérateur de start-up » TheFamily, qui s’inspire de la Silicon Valley, se présente sous cette formule : « Les barbares attaquent. » Il s’agirait pour ces néobarbares de semer le chaos dans tous les secteurs — logement social, transports, éducation, immobilier, environnement… Pendant la terrible année 2015, nous avons rencontré la barbarie de Daech [acronyme arabe de l’EI, ndlr]. A côté de cette barbarie horrifique, il existe une autre forme de barbarie, plus « soft », une barbarie technologique qui nourrit la barbarie terroriste.

 

En quoi ce que nous vivons est-il différent de ruptures technologiques majeures antérieures ?

 

La déstabilisation est devenue permanente. Le problème n’est pas le choc technologique : l’augmentation du savoir, sous toutes ses formes, est toujours le contrecoup d’un tel choc, proche ou lointain. Un grand moment de rupture technologique produit ce que les philosophes appellent une épokhè : une interruption, une suspension de tout ce qui paraissait « couler de source ». L’épokhè technologique engendre toujours une deuxième épokhè qui touche, elle, à la vie de l’esprit — l’art, la science, la philosophie, la politique, le droit… Et cela produit une nouvelle époque, au sens fort. Or les ruptures technologiques se produisent à intervalles de plus en plus rapprochés. Et depuis peu de temps, avec la réticulation numérique, nous sommes dans un dispositif qui fait que tout bouge en permanence, que plus rien n’est stable. Et que la société ne peut plus s’en nourrir : elle s’en trouve au contraire désintégrée.

 

Il n’y a pas de « nouvelle pensée » qui émerge mais, écrivez-vous, une absence de pensée…

 

Nous n’arrivons plus à élaborer des savoirs. Une technologie est un pharmakon : ce terme grec désigne ce qui est à la fois poison et remède. Le pharmakon technologique est porteur de promesses, mais il commence toujours par provoquer mille problèmes, parce qu’il commence par détruire les cadres constitués. Après cette phase de destruction apparaît ce que Rimbaud appelle « le nouveau », qui fait du pharmakon une remédiation : un autre mode de vie, une autre époque. C’est ce qui ne nous arrive plus : le processus disruptif systématiquement cultivé par les chevaliers d’industrie prend de vitesse toute socialisation. Or ce n’est pas soutenable. Cette fuite en avant produit une accélération colossale de l’anthropocène, cette ère dans laquelle l’humain est devenu un facteur géologique majeur, ce qui engendre la mélancolie collective et des formes diverses de désespérance.

 

Qu’est-ce que la disruption nous « fait », individuellement et collectivement ?

 

Elle nous rend fous. Cet accès de folie collective ressemble étonnamment à ce que Foucault décrivait dans son Histoire de la folie à l’âge classique : la fin du Moyen Age est un moment de très grands bouleversements, qui produit d’innombrables discours sur le registre où « le monde est devenu fou », « tout va mal »… Dans les années 60, nous nous sentions encore dans une époque. A partir des années 70-80, cela faiblit. Après 1993, cela s’effondre. Ce qui caractérise notre époque, c’est ce que le philosophe Maurice Blanchot voyait venir comme l’absence d’époque. Et ce qui installe cet état de fait, c’est l’absence de ce que j’appelle des « protentions collectives positives », des anticipations partagées, qui caractérisent l’époque qui les sécrète et permettent de se projeter vers l’avenir : le progrès, la modernité, la contre-culture des années 60 qui amorce une transition. A présent, les protentions collectives sont devenues négatives : ainsi du changement que nous annoncent les climatologues comme menace sur la vie en totalité, et sur l’espèce humaine en premier lieu. Cela installe un état de paralysie et de régression où pullulent les symptômes qui vont des départs vers la Syrie à la désignation de boucs émissaires par le Front national, en passant par les propos de Florian, un jeune homme de 15 ans qui affirme que sa génération est « une des dernières avant la fin »…

 

La situation est donc si désespérée ? Il y a pourtant des résistances, des tentatives de recréer des espaces de délibération…

 

Tout n’est pas à désespérer, mais tout le monde est désespéré — parfois dans l’expression, voire dans le passage à l’acte, mais la plupart du temps dans la dénégation. Il faut assumer et verbaliser cet état de fait, en faire un objet de débat et un espace de projections. Il faut arrêter de faire de la dénégation, de dire que tout s’arrangera : cela ne s’arrangera que si l’on s’en occupe. Il faut pour cela analyser le processus qui suscite tant de souffrance. Dans la disruption se produit l’accomplissement du nihilisme au sens où Nietzsche le décrit : comme destruction de toutes les valeurs. C’est ce que nous vivons aujourd’hui à travers une économie de la donnée exclusivement prédatrice, qui repose sur l’élimination des singularités par le calcul. Tout cela paraît sinistre. Et, pourtant, c’est là que s’ouvre aussi la possibilité d’élaboration de ce qui n’est peut-être pas seulement une nouvelle époque, mais une nouvelle ère.

 

De quelle manière ?

 

Il ne s’agit ni de ralentir, ni de sortir de la société industrielle, ni d’arrêter la disruption, mais de transformer la vitesse en temps gagné pour penser et de mettre l’automatisation au service de la désautomatisation qu’est la pensée. Avec Ars Industrialis, je pose qu’il faut se réapproprier le numérique pour produire ce que le physicien Erwin Schrödinger a nommé « l’entropie négative » : la diversification du vivant qui s’oppose à l’entropie, la tendance à la dégradation des systèmes physiques. Il faut faire de ce qui permet Uber une nouvelle possibilité, sur un registre tout différent. Cela suppose une « bonne disruption » : tout remettre en question, non pas en court-circuitant la délibération mais, au contraire, en en faisant l’objet même de la délibération, pour changer les méthodes dans tous les secteurs — enseignement, travail, urbanisme, recherche, citoyenneté… Nous accompagnons ainsi la transformation de la communauté d’agglomération Plaine Commune, en Seine-Saint-Denis, en « territoire apprenant contributif ». Avec le soutien du ministère de la Recherche, une vingtaine de doctorants vont travailler avec les habitants au sein d’un laboratoire transdisciplinaire, pour y développer de nouvelles plateformes web, mettre en place de nouveaux modes d’enseignement et de partage des savoirs et tester un revenu contributif inspiré du régime des intermittents du spectacle pour redistribuer les gains de productivité issus de l’automatisation en augmentant l’intelligence collective.

 

Ouvrir des perspectives passe d’abord, aujourd’hui, par des territoires d’expérimentation ?

 

Comme la Constitution le prévoit, mais sans être localiste : ce projet accompagné par un réseau international, le Digital Studies Network, a des échos en Belgique, en Angleterre, en Amérique latine et en Chine. Mais l’invention d’une nouvelle macroéconomie passe par le territoire, qui est un espace de synthèse des problèmes et des solutions… C’est ce qu’ignorent les entreprises disruptives : elles identifient un « segment » et l’attaquent sans se préoccuper de ce qu’il y a autour. C’est totalement irresponsable. Il faut tout au contraire refaire de la synthèse, faire travailler ensemble toutes les dimensions locales pour instaurer une nouvelle cohérence et la première époque d’une nouvelle ère.

 

L’exaltation de la « révolution numérique » a fait place au désenchantement. Pour autant, Internet reste porteur d’un imaginaire d’émancipation. Faut-il réinventer une utopie numérique ?

 

Je ne parlerais pas seulement d’utopie. Avec Ars Industrialis, nous avons toujours dit que le numérique était aussi porteur de beaucoup de problèmes et de dangers. Nous avons besoin d’une nouvelle économie politique et d’une nouvelle politique industrielle, scientifique et sociale. Il faut reconstruire une pensée critique, ouvrir un vrai débat, identifier de véritables enjeux au service de luttes fécondes et non de ressassements stériles. C’est à cette condition qu’émergera un modèle alternatif. Si nous sommes si angoissés, si mélancoliques, si désespérés parfois, c’est parce que nous avons atteint une limite. Il nous faut trouver une nouvelle rationalité économique. Et si c’est possible, au contraire de ce que penseront tous les sceptiques, c’est parce que nous ne pouvons pas faire autrement.

 

1072 - Pages choisies (deux entrevues avec Bernard Stiegler)

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Télérama, le 26 avril 2016, recueilli par Xavier de Jarcy :

 

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Pourquoi est-il si important de transmettre un savoir ?

 

Pour exister. Nous ne sommes pas des animaux, ni des plantes. Nous évaluons notre vie à partir de l'effet que nous produisons sur les autres. Nous avons besoin de nous individuer, pour reprendre le philosophe Gilbert Simondon. Nietzsche affirmait qu'il faut devenir ce que nous sommes, car nous ne sommes, à la naissance, qu'une promesse. Et nous avons besoin de tenir nos promesses en existant devant les autres. Hegel appelait cela le désir de reconnaissance. La reconnaissance des autres nous donne le sentiment d'exister.

 

Que se passe-t-il lorsque ce sentiment disparaît ?

 

Richard Durn, l'homme qui, en 2002, s'est jeté par la ­fenêtre d'un commissariat après avoir commis un massacre au conseil municipal de Nanterre, avait écrit dans son journal cette phrase extraordinaire : « J'ai perdu le sentiment d'exister ». Durn ajoutait : « Je sens que je vais devoir faire quelque chose de mal pour éprouver ce sentiment au moins une fois dans ma vie. »

Quand on rapproche de tels propos de ce qui a conduit aux tueries récentes, il y a de quoi réfléchir. J'avais travaillé sur le psychanalyste Donald Winnicott, qui écrit dans son livre Jeu et réalité : « Je soigne des gens qui ont perdu le sentiment d'exister. » Les mêmes mots que Richard Durn ! Pour exister, il faut recevoir de quelqu'un un savoir, et le redonner à quelqu'un d'autre. Nous recevons de nos géniteurs des mots, des idées que nous devons transmettre à nos descendants. Pas forcément à nos enfants, à la jeunesse en général. Le capitalisme de consommation a conduit à la destruction de tous les circuits de transmission. Et à leur prise de contrôle, hier par les médias de masse, aujourd'hui par les réseaux sociaux, ­demain peut-être par l’intelligence artificielle.

 

Quelle est l'origine de ce processus de destruction ?

 

A partir de la fin du XVIIIe siècle, la technologie industrielle a permis de capter le savoir des ouvriers, de l'automatiser, de le mettre dans des machines, et d'en priver ces mêmes ouvriers. Le système capitaliste en tire un bénéfice, car il décuple ainsi la productivité. De plus, comme il contrôle totalement le travailleur manuel, il peut lui imposer une rémunération du travail extrêmement basse. C'est ce que décrivent Marx et Engels dans le Manifeste du Parti communiste, en 1848.

 

Mais nous sommes entrés dans une nouvelle économie...

 

La data economy, fondée sur la collecte des données personnelles, ne produit aucun savoir. Elle le détruit, même. Tout système social est constitué de savoirs : l'éducation ­parentale repose sur un savoir-vivre transmis de génération en génération, les savoir-faire sont des manières d'élaborer des pratiques sociales, économiques, technologiques ; et les savoirs que j'appelle « noétiques », parce qu'ils sont à la fois intellectuels et spirituels, relèvent autant de la sphère académique que de la vie de l'esprit : arts, littérature, philosophie...

Ces formes de savoir sont détruites par la data economy, car nous ne savons pas transformer ces data, c'est-à-dire les ­informations, en savoir. Nous faisons une incroyable confusion : les gens croient qu'en étant informés, ils savent quelque chose. Or, pas du tout ! Un savoir n'est pas seulement une ­information, mais la transformation de celui qui sait par ce qu'il apprend. L'information, elle, ne transforme rien. Ou, si elle le fait, avec la data economy, c'est en ôtant des savoirs, car elle repose sur l'automatisation, qui conduit à un désapprentissage. On désapprend le calcul avec la calculette, ou l'orthographe à cause de l'autocomplétion des textos. Au bout du compte, on désapprend la vie civile. La civilisation. On ­devient un barbare. Les barbares n'ont ni savoir, ni savoir-vivre, ni savoir-faire. Et cette barbarie encourage aujourd'hui la désocialisation de ceux que j'appelle les néobarbares, à ­savoir les irresponsables qui détruisent économiquement la société française, comme les djihadistes suicidaires et sacrificiels qui croient qu'en  liquidant  leurs victimes,  ils  vont  pouvoir  compenser  ce  qui  a disparu : la solidarité, la confiance en soi et dans les autres, bref tout ce qui fait une société.

 

Cette barbarie est, selon vous, causée par la « disruption ». De quoi s'agit-il ?

 

La disruption est engendrée par l'avènement du « world wide Web ». A partir de 1993, le Web inventé dans les années 1970 a réticulé, c'est-à-dire a mis en réseau les individus et les groupes, ce qui a bouleversé la face du monde. Rappelons qu'à l'époque, le vice-président Al Gore se saisit de cette invention européenne du Web pour créer une industrie, la data economy, à peu près exclusivement américaine. La disruption, c'est ce qui transforme les processus d'innovation industrielle à une telle vitesse que les systèmes ­sociaux — famille, éducation, droit, savoir, langage... — sont court-circuités. Cette disruption produit alors des vides — juridique, politique, économique.

 

Qui les remplit ?

 

Ceux-là mêmes qui créent les phénomènes disruptifs. Il faut comprendre que la disruption est une stratégie, enseignée à l'université de Harvard par le professeur Clayton Christensen, et théorisée la première fois en France en 1993 par le publicitaire Jean-Marie Dru. Celui-ci a imaginé un marketing associé à une démarche d'innovation ayant pour principe de prendre de vitesse ses adversaires. Ce marketing stratégique est la base des activités des acteurs de la Silicon Valley. Avec les plates-formes comme Uber, le but est de prendre de vitesse les puissances publiques pour leur imposer des modèles qui « disruptent », c'est-à-dire qui bouleversent, détruisent les modèles de régulation élaborés par la puissance politique. Il est urgent de changer de système.

 

Comment ?

 

En inventant un nouveau Web. Avec des modèles originaux, différents de ceux qui viennent des Etats-Unis, de type Google ou réseaux sociaux. Avec d'autres chercheurs, je ­réfléchis à une politique européenne du Web qui réinventerait la production et la transmission des savoirs. Soutenus par le territoire Plaine-Commune, qui regroupe neuf villes de Seine-Saint-Denis, nous développons avec Orange et Dassault Systèmes un Web qui repose non pas sur la capture de données, mais sur l'intensification des échanges entre individus. Un Web néguentropique.

 

C'est-à-dire ?

 

Les sciences physiques ont développé au XIXe siècle la théorie de l'entropie, puis, au XXe, celle de la néguentropie. Les êtres vivants en général, et les humains en particulier, combattent l'entropie : nous luttons contre ce qui nous pousse à devenir poussière et désordre. Les savoirs sont faits pour cela. Mais le Web et les réseaux sociaux augmentent, aujourd'hui, l'entropie. Pas simplement l'entropie environnementale, qui est un problème en soi — Google consomme 3 % de l'électricité américaine —, mais mentale. Le capitalisme linguistique de Google fait diminuer la diversité sémantique, la compétence orthographique, et standardise les langages du monde entier. Cinq cents langues différentes sont en train d'être standardisées. C'est gravissime !

Aristote disait : nous pouvons penser parce que nous sommes capables de parler. Réduire le langage, c'est donc affaiblir l'intelligence. Or nous sommes entrés dans une période — l'anthropocène — où la destruction de la planète est devenue une menace réelle. Pour faire face, nous avons besoin d'augmenter notre néguentropie, c'est-à-dire de développer notre intelligence.

 

Quelles pistes proposez-vous ?

 

Notre projet est mené en relation étroite avec le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, ­celui de l'Economie et de l'Industrie, et avec le secrétariat d'Etat à la Réforme de l'Etat et à la simplification. Avec la Maison des sciences de l'homme Paris Nord à Saint-Denis, en liaison avec les universités Paris 8 et Paris 13, nous sommes en train de lancer de nouvelles façons de conduire la recherche dans ce contexte de disruption.

Des dizaines de doctorants, venus du monde entier, vont travailler sur les effets disruptifs du numérique dans toutes les disciplines. Nous allons essayer d'inventer une disruption à la française, positive, qui permette aux individus non pas de désapprendre, mais d'apprendre autrement.

 

Cela rejoint ce que vous appelez l'économie de la contribution ?

 

Oui, car cette politique repose sur l'idée que les individus ont des savoirs singuliers qu'il faut valoriser, l'Indien Amartya Sen, Prix Nobel d'économie, les appelle « capabilités ». Il a montré que, dans les années 1970, les habitants du Bangladesh, un des pays les plus pauvres du monde, avaient une ­espérance de vie plus élevée que ceux de Harlem, parce qu'ils n'avaient pas perdu leurs savoir-vivre, leurs savoir-faire et leurs savoirs noétiques. Développer ces capabilités suppose de repenser l'économie dans son ensemble. Celle-ci repose, depuis le début de la révolution industrielle, sur la prolétarisation, c'est-à-dire le remplacement des hommes par des machines, par des automates, par des procédures.

Et la révolution économique que nous connaissons aujourd'hui est l'accomplissement de cette prolétarisation. De ce fait, dans les vingt ans qui viennent, 50 % des emplois européens vont disparaître. C'est une bonne nouvelle, si l'emploi perdu est du temps gagné donné aux individus pour développer leurs capacités. L'automatisation devrait permettre de redistribuer un revenu contributif, calqué sur le modèle de revenu des intermittents du spectacle, et permettant de soutenir financièrement ceux qui veulent augmenter leurs capabilités. Cela suppose de transformer en profondeur le système éducatif, l'université et la vie sociale. Il faut redistribuer du savoir d'achat et non du pouvoir d'achat. Un savoir d'achat capable de combattre l'anthropocène, c'est-à-dire la destruction de la planète, et d'augmenter le bien-être collectif par d'autres voies que la consommation. Cette politique est la seule voie rationnelle, elle finira bien par s'imposer.

 

 

 

 

 

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