1098 - Carnets d'un confiné (29)

Publié le par 1rΩm1

 

 

CARNETS d’un CONFINÉ

 

29

 

[Journal pas toujours extime]

 

(14 mars, […] 1er MAI 2020 … …)

 

 

12 avril

 

Journal superposé

1098 - Carnets d'un confiné (29)

L’idée m’est venue, soufflée je ne sais d’où — peut-être d’une gymnastique numérologique stupide imputable à mon esprit toujours prompt aux emboîtements et à l’exercitation mémorielle —, de publier à nouveau mon journal parisien d’avril 2010.

Impossible m’est d’abord de retrouver ces pages dans le ventre de l’ordinateur, ni sur le disque dur externe qui conserve (en principe) des strates désordonnées de documents enregistrés par vagues successives sans que j’y mettre d’ordre, ni dans le grenier de mon ancien ordinateur de bureau, ni sur la sauvegarde, que je croyais complète, des articles publiés autrefois par GayAttitude. Heureusement, j’ai gardé dans un INDEX tous les sommaires des articles que j’ai pu y publier, leurs titres offrant toujours un précieux secours…

 

Je ne me souvenais pas de la construction de ce journal, délibérément conçu (autant que possible) à l’envers — et superposant, en outre, divers moments.

Ainsi les photographies prises le dernier jour de mon voyage ouvrent-elles le « numéro zéro » de ma ressaisie des jours passés lors à Paris, publiée (et je m’en étonne) moins d’une semaine après mon retour…

1098 - Carnets d'un confiné (29)

Tout commence d’ailleurs par ce qui aujourd’hui relève d’un interdit majeur, un rêve barré, un horizon hors d’atteinte : un parc public.

Ces photos prises au Luxembourg réfèrent, en effet, à un pur désir mimétique d’une superposition impossible, d’une étreinte en lieu et en heure, d’une photographie prise quelque temps plus tôt (j’ignore quand encore, n’étant pas suffisamment avancé dans la publication de ce journal) par N***.

 

J’indique sur cette nouvelle édition l’heure précise des clichés pris puisque l’avancée du volatile qui s’avance importe : 1 suivi de 2… tandis que 3 est l’instant zéro (évidemment).

J’inclus des pas automnaux, ceux de 2009 par quoi tout a commencé de l’aventure de l’écriture, de mes rencontres parisiennes, d’une sortie de crise (dirais-je aujourd’hui), d’une échappée salutaire hors l’orbe de R.

1098 - Carnets d'un confiné (29)

Bref, tout cela crée des vertiges minuscules, dont le moindre n’est pas peut-être (dans des emboîtements de négations qui n’ont rien de dénis pour autant) la dédicace à JM, qui vient de renouer par quelques phrases denses une relation que je croyais en apnée.

 

Il eût été trop beau cependant que ce journal à l’envers démarrât (cette fois, je tolère ces deux subjonctifs imparfaits, ne serait-ce que pour ce que le terme imparfaits exprime !) un 12 avril…

 

(Au moins pourrai-je en poster cette « récidive » le 15 — « par quoi tout a commencé »…)

 

 

Carnet du confiné

Matin

A la supérette du coin, la caissière ne m’autorise pas à prendre plus de trois gels hydroalcooliques [quel bel oxymore que ce néologisme quand on y songe !]. J’entends bien ses raisons — et les ferai valoir à mon père.

 

J’enchaîne avec une promenade.

 

J’ai repris la lecture de Frédéric Lordon (que j’avais trouvée ardue avant de partir à Naples), peu familier que je suis de la pensée de Spinoza, malgré Marthe qui évoque de temps en temps le philosophe mis au ban de sa communauté.

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article