1110 - Carnets d'un confiné (36)
CARNETS d’un CONFINÉ
36
[Journal pas toujours extime]
(14 mars, […] 1er MAI 2020 … …)
18 avril
Matin
Mon père me téléphone. Comme il avait cru le comprendre, il a donc reçu trente masques, à six euros et quelques l’unité !
J’appelle M.-C. Cette fois, elle se montre partie prenante pour Montagné. Comme nous avions parlé, elle a testé elle aussi les fleurs de pissenlit (elle se montre plus enthousiaste que moi). Sa fille a rétabli le contact.
Après-midi
Sieste d’une heure.
J’appelle T. Je lui raconte l’assemblée générale de la veille. (Il n’a pas lu le texte, mais en conçoit l’utilité.)
Certains veulent revenir sur le texte, précisément (en vérité, cette volonté émane d’un syndicat). Je réponds, un peu agacé. (Comme toujours, je n’aime pas batailler.)
(Un peu plus tôt, Elvire avait pris la mouche, et j’avais déjà écrit un message pour tenter de concilier les points de vue. Tout cela prend du temps et laisse insatisfait l’esprit.)
Je n’ai pas eu le temps d’ailleurs encore d’avancer dans l’édition de mon « journal superposé »…
Je fais des courses sommaires. Les caissiers ont été nouvellement équipés d’une visière, tandis que les caisses sont protégées par une vitre.
Soir
Je regarde — malheureusement en version française — un thriller assez amusant dont je n’avais jamais entendu parler, Piège à minuit de David Miller, avec Doris Day et Rex Harrison. Mais c’est surtout de la présence de John Gavin dont je m’amuse, grand brun bien découplé,
qui, dans le film, joue les amoureux et protecteurs platoniques,
rôle qui convient à ses stature, bras et torse contre lesquels on pourrait vouloir voler et se réfugier : je songe à N*** rêvant de pareil amant enveloppant.
Et ce soir, en superposant au personnage du film l’amant au torse nu du début de Psychose, je lui donne raison !