1153 - Carnets d'un confiné (60)

Publié le par 1rΩm1

 

 

CARNETS d’un CONFINÉ

 

60

 

[Journal pas toujours extime]

 

(14 mars, […] 1er MAI 2020 … …)

 

 

 

Mardi 12 mai

Matin

Je découvre ce message de M.-C. envoyé la veille :

Cette première journée de déconfinement ne m’incite guère à sortir maintenant….. grosse méfiance !

Je songe à nouveau au “syndrome de la cabane”, qui pourrait lui ressembler assez.

Après trois heures d’un travail ingrat, j’appelle Simone pour remettre notre rendez-vous, puis T., que je pousse à nous revoir. Il me propose alors de me retrouver à 15 heures, puis de le dire également à Marthe et Paul en décalant de trente minutes. Je fais remarquer que je ne disposerai que d’une heure du fait du coiffeur, J***, qui vient à domicile me couper les cheveux, et que ce sera frustrant de les quitter tous trois au bout d’une demi-heure.

 

Après-midi

Je réalise tout à coup que nous sommes le 12 mai.
J’appelle N***, qui ne prend pas mal mon téléphonage impromptu, que, sur le moment, je trouve plus simple plutôt qu’un SMS rapide ou un courriel qui pourrait, ensuite, donner lieu à quelque interprétation et, partant, à polémique. Au vrai, je dois le prendre de court, mais je ne sens pas d’hostilité particulière au moins. La conversation dure de toute façon en tout et pour tout trois minutes.

Je vois Paul arriver sur notre lieu de rendez-vous, en principe peu fréquenté, les lieux publics étant fermés.

1153 - Carnets d'un confiné (60)

T. n’a pas tenu compte de mon avis. En vérité, comme souvent, il a fait comme cela l’arrangeait (et, en l’occurrence, comme cela ne m’arrangeait pas — tout aussi bien !…).
T. arrive quelques temps après.
Paul et lui échangent CD et DVD, comme souvent entre eux. De mon côté, j’ai apporté un masque à T., puisque je sais qu’il n’en dispose pas. Il m’en rendra un à l’occasion lorsqu’il s’en sera procuré auprès des services de la mairie.
La conversation roule surtout sur la situation sanitaire, la gestion de la crise, etc.
Marthe est chez la kinésithérapeute. Elle n’arrivera qu’au moment où je m’apprête à partir. Comme anticipé, je trouve frustrante la situation.

Lorsque je sors du garage après que je suis allé prendre le dernier « masque chirurgical » dont je dispose, J*** est devant ma porte.
Il porte un masque de la même sorte. Il refusera mes gants. Nous installons une aire que nous couvrons de sacs poubelle pour qu’il puisse officier.
Je lui demande une coupe très courte, après tout ce temps où nos cheveux ont coupé dans une liberté inversement proportionnellement à la nôtre…

Satisfait ensuite du double toilettage opéré ces deux derniers jours : celui de l’appartement, celui de ma tête. Cela paraît une opération de « déconfinage » (le terme n’existe pas moins que « déconfinement ») pertinente après huit semaines d’incurie ménagère et sans doute au moins du double de pousse capillaire.

Après le départ de J****, je cherche à joindre et rejoindre Marthe, Paul et T..
Marthe reste sourde à mes appels téléphoniques.
Je vois sa voiture garée, ils ne doivent pas être très loin, Marthe éprouvant des douleurs à marcher.
Cependant, j’erre un peu avant de les retrouver.

Cependant, Marthe et Paul sont sur le départ.
Nous marchons ensuite un peu, T. et moi.
Je lui parle de Cemil.

 


Soir

Je communique le message envoyé aux collègues à Amélie et Elvire — et glose le peu de réactivité de ces derniers…

 

 

 

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