1162 - En attendant Vendémiaire (0)
EN ATTENDANT VENDÉMIAIRE
JOURNAL d'un RESCAPÉ
(17-22 septembre 2020)
0
17 septembre
Matin
Je prends un cours avec Simone. Peut-être est-ce une illusion de ma part, mais il me semble que je parviens à sentir le travail de glissement et de rotation de la tête du fémur autour de la hanche droite (puisque c’est à cette partie du corps qu’est consacrée la séance du jour).
Après-midi
La séance avec l’orthophoniste me paraît plus construite, et, partant, plus constructive, que les fois précédentes. (Il m’arrive de penser, si je m’incrimine en rien son incompétence, qu’elle pourrait préparer nos rendez-vous, plutôt que de chercher au fur et à mesure les exercices qu’elle entend me faire faire — et de songer à part moi que jamais je n’aurais procédé ainsi avec des élèves, lesquels auraient de toute façon mis à profit pareil temps morts pour s’agiter !)
La manifestation à laquelle je participe ensuite avec T. et M.-C. est clairsemée.
M.-C. s’irrite qu’il n’y ait ni tracts ni slogans ni banderoles au message percutant, tant et si bien qu’elle nous pousse, après avoir parcouru guère plus de cinq cents mètres, à dételer T. et moi. Entre-temps, j’entrevois Helena, que je suis content de saluer et avec qui je devise un court moment.
Nous prenons un verre en terrasse.
Puis j’invite T. à venir au rendez-vous qu’Amélie m’a fait parvenir dans un message sur mon téléphone portable.
La rencontre est chaleureuse, détendue, constructive. J’ai plaisir à retrouver Elvire, Neil, Amélie, R., tout en regrettant qu’Elisabeth non plus que Laurent ne nous aient rejoints.
Je parle peu, mais T. se glisse sans peine dans les discussions. Cela — surtout — me fait plaisir. L’entregent s’est fait, et c’est cela l’essentiel.
Une heure après nous être séparés, Elvire a déjà rédigé un compte-rendu informel de nos échanges. J’admire — moi qui, pour accoucher d’un texte un tant soit peu clair, aurait pris un temps infini— sa aisance à synthétiser sans rien omettre de l’essentiel ce qui a pu se dire, alors même que nos bâtons rompus étaient rien de moins qu’informels.
Soir
En bon conservateur que je suis, je retrouve assez aisément — il en avait été question de cela durant l’après-midi — le texte de la « profession de foi » élaborée l’année précédente au moment des élections professionnelles — et l’adresse aux intéressés.
Après quoi, quoique peu certain d’être opérationnel pour larguer toutes les amarres le lendemain matin, puisque la fatigue tangue et m’emporte, je décide incontinent d’aller me coucher.