1221 - Si tant est que ce ne soit pas une maladie… (15)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si tant est que ce ne soit pas une maladie

Carnets d'un convalescent

(Journal extime)

Work in progress

 

15

 

7 septembre

Matin

Je me décide à laisser un SMS au frère de R. Il me répond bientôt par la même voie. Sa réponse est polie, mais cordiale. Je me dis qu’il doit ignorer quelle relation nous entretenions, R. et moi.

 

Je reprends des articles anciens. Je rectifie certains termes, ajoute ou retire des virgules. Ça me convient bien.

 

Après-midi

Après quelques démarches administratives, je prends un verre avec Marthe et Paul sur la terrasse de ce café où ils ont leurs habitudes.

Séance chez l’orthophoniste. Elle souhaite m’enregistrer en train de lire un texte. En l’espèce, il s’agit d’un éloge touristique de je ne sais plus quelle région de la centre de la France. Je bute sur pas mal de mots, vérifiant que mon élocution est de plus en plus malaisée à mesure que la journée progresse…

T. a laissé un message un début d’après-midi. Je le rejoins sur une autre terrasse.

Il s’enquiert de mes réactions concernant la mort de R. Je lui dis qu’il y avait longtemps que j’avais fait le deuil de notre relation. Qu’il était impossible que nous renouions. Ainsi mon message pour le frère de R., dont j’avais pesé chaque terme, exprimait de la tristesse, mais certainement pas des regrets…

 

8 septembre

Matin

Cours de gymnastique chez Simone. Nous cheminons ensemble jusque chez moi.

J’appelle mon père. Le confinement est prévu jusque mercredi. Ma mère est plus apathique que jamais. Je pense que l’unité de soins dans laquelle elle se trouve désormais, du fait de moins de soins et de personnel, lui est dommageable. Mon père a sollicité un rendez-vous avec le médecin qui s’occupe de cet étage.

Ma mère refuse de s’alimenter quand lui la presse de le faire. Il me rappellera, mais préconise de ne pas venir la voir avant jeudi. Lui-même ne s’attarde guère, la blouse qui l’emballe étant inconfortable et produisant un effet de “sudisette” très désagréable.

 

Soir

Je sonne chez T. et nous allons sur la même terrasse que la veille. T. Me plaisante après que la serveuse s’est montrée spécialement aimable : la veille, je l’avais un peu rudoyée parce qu’elle avait mis presque un quart d’heure à nous servir, s’occupant d’autres clients avant nous, s’avérant à l’évidence mal organisée.

T. me paraît beaucoup mieux. Il s’est considérablement détendu. Il le dit d’ailleurs expressément : son nouvel établissement lui plaît, et il augure bien de sa rentrée.

Il laisse un pourboire conséquent à la serveuse, et je plaisante à mon tour.

Nous passons une soirée agréable. T. s’avère mon meilleur compagnon depuis longtemps, et je suis content que lui plaise sa mutation.

 

9 septembre

Une certaine routine s’empare de mes jours, qui m’installe dans l’infra-ordinaire.

1221 - Si tant est que ce ne soit pas une maladie… (15)

Lever avant le soleil, piano, rangement, repas, sieste, orthophoniste, terrasse, repas…

De ma séance chez l’orthophoniste, j’ai retenu un exercice d’élocution : Sacha s’attache à Natacha, mais Natacha ne s’attache pas à Sacha. Cela fait rire M.-C., Marthe, Paul et T., et nous imaginons des variations à partir de cette phrase…

Dimitri, au loin, fait un signe de la main.

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article