1357 - Dieppe, Dieppe, Dieppe… hourra ! (1)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Dieppe,  Dieppe,  Dieppe…

hourra !

Journal extime

(2 – 8 août 2021)

 

1

 

1357 - Dieppe,  Dieppe,  Dieppe…  hourra ! (1)

 

[Ce titre, en fait, est pour une large part antiphrastique. J’attendais, certes, de ce départ à Dieppe un effet salutaire de fuite — comme lorsque, en partant pour Naples, je savais que la toute fin de vie de J.-M. adviendrait bientôt, et que, bientôt, ce serait la délivrance, pour les siens et, avant tout, pour lui.

J’ai d’ailleurs écourté mon séjour de vingt-quatre heures, pour apprendre, au matin que j’avais projeté du retour, que ma mère était décédée…

Certaines de mes notes sont sommaires — en particulier après que M.-C. m’a rejoint, le surlendemain de mon arrivée. J’ai manqué alors de temps, en effet, pour écrire. Je comptais déjà sur les photographies pour jouer le rôle de mémoire supplétive…]

 

2 août

J’ai mis un peu plus de cinq heures pour venir jusqu’ici (en partant de chez M.-C., auprès de qui j’étais venu chercher les clés de son petit appartement dieppois) et en ne faisant qu’une halte d’une dizaine de minutes, le temps d’aller aux toilettes sur une aire d’autoroute (entre Châlons et Reims) et de récupérer dans la valise un cordon UBS afin de brancher le téléphone et mettre en route la fonction GPS sur l’allume-cigares de la voiture.

Les essuie-glace ont chassé beaucoup de pluie durant le trajet...

Deux mauvaises surprises m’attendent en arrivant. La supérette que M.-C. m’avait dit ouverte jusque 21 heures ferme, en vérité, à 20 heures. Je trouve une flaque d’eau dans la cuisine. Le réfrigérateur — peut-être la porte en était-elle demeurée ouverte — a totalement dégivré, l’eau s'étant répandue en une large flaque sur le linoléum…

Je dîne comme je le peux (heureusement, j’ai apporté des champignons et une tomate et préparé un assaisonnement), agrémentant mon repas d’un filet de maquereau et de pain grillé. J’entame un paquet de gâteaux aux céréales et chocolat, dont je prélève deux biscuits. La bière (corse) est restée fraîche, et je me sers deux petits ballons de vin rosé.

 

3 août

Nuit

Réveillé une première fois par le voisin qui semble donner des coups de marteau dans le mur, puis, une seconde fois, par le même qui se lève : il n’est que cinq heures et quart du matin.

 

Matin

Je me ravitaille. Le petit réfrigérateur est plein. Je n’ai pas pourtant acheté grand-chose.

Quand je téléphone à mon père, il me dit qu’il est en train de relire les lettres que ma mère lui avait écrites lorsqu’elle était à Dieppe (je m’étais dit déjà que je connaissais Dieppe en quelque sorte par procuration, puisque ma mère, lorsqu’elle s’y trouvait, était enceinte — enceinte de moi, grossesse qu'elle avait réussi alors à dissimuler à tous…)

 

 

 

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