1399 - Si bien que… ? (28)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si bien que… ?

 

(Journal extime)

Work in progress

 

28

 

20 novembre 2021

Paul m’offre — avec une gentille ironie — un double CD de Mike Brant qu’il a acheté dans une foire à la brocante. J’avais regardé, en effet, un documentaire sur ce chanteur dont j’ignorais à peu près tout — et dont j’avais incidemment vanté les talents de crooner.

1399 - Si bien que… ? (28)

J’avais dit, en outre, regretter n’avoir entendu lors de ce documentaire aucune chanson en entier — non plus que, en adolescent dédaigneux de cette « chanteur à minettes », nourri que j’étais aux « chansons à texte » — celles « des trois B » disait-on alors (Barbara, Brassens, Brel), auxquels j’adjoignais la bonne connaissance que j’avais du répertoire de Léo Ferré —, je l’avais fait jadis et, partant, ne pouvoir me faire une opinion de la valeur des paroles (n'ayant aucune illusion à leur propos ¡)…

 

22 novembre 2021

Matin

Nous nous rendons chez le notaire pour signer, ma sœur et moi, un « mandat de protection future » dont je serais « le mandant », et elle, « le mandataire ».

Sur le chemin, nous croisons Elvire, que je présente à ma sœur : elles ne se connaissaient que téléphoniquement, Elvire l’ayant appelée à diverses reprises pour avoir de mes nouvelles quand j’étais hospitalisé. Je brosse ensuite un portrait express de celle que ma sœur trouve douce et délicate, en lui révélant sa pugnacité et son absence de sentiments en cas d’adversité politique, toutes choses dont je serais bien incapable pour ce qui me concerne — et qui me laissent partagé entre amusement et admiration la concernant (deux impressions qui divergent assez nettement à l’évidence, et qui font que je ne sais pas toujours que penser quant à la personnalité d’Elvire, ainsi que de la sincérité de ses réactions à mon endroit). Pourtant, le sourire d’Elvire et la douceur de sa voix, sa silhouette menue, ne laissent pas de conclure à la gentillesse de la personne…

 

En sortant de chez le notaire, nous allons d’abord boire un verre dans une brasserie dont la patronne, arménienne, entame une conversation avec ma sœur, divorcée elle-même d’un Arménien. Nous nous enquérons de la carte — tout en regrettant que l’endroit n’ouvre que pour le déjeuner.

Nous déjeunons dans un restaurant libanais, dont l’ouverture ne remonte qu’à quelques mois et que j’aurais volontiers “testé” plus tôt si T. avait consenti à y aller contre ses habitudes ; il aime le restaurant libanais auquel nous sommes accoutumés — et s’y tient : il croirait trahir sa fidélité envers l’endroit en se rendant ailleurs.

Cependant, je suis un peu déçu. Le restaurant n’est pas bien chauffé (le serveur n’a démarré le radiateur électrique proche de notre table que quand nous nous sommes installés), les plats tardent à arriver et nous parviennent tièdes… Si les saveurs ne sont pas en cause, la température du lieu et des assiettes l’est indéniablement !

 

Lundi 29 novembre

Je fais l’achat d’un coffret de seize CD de Léo Ferré — à verser au compte des archives discographiques. Les inédits sont rares, et les doubles, pléthoriques. C’est pourquoi le lendemain j’offre certains doubles à T. et à Paul. J’en ai réservé aussi deux pour M.-C.

[Ajout du 26 septembre 2022 :] Je découvre une chanson sur Piaf, percutante, amusante et musclée, dont avait été interdite alors la diffusion (voire le pressage ?) en raison tant que de l’ambiguïté de l’hommage rendu que des attaques multiples du texte contre l’industrie de la chanson et leurs représentant(e)s : les noms d'oiseaux y pleuvaient joyeusement en moins de deux minutes !
(L’eût-elle connu et apprécié, Piaf aurait-elle chanté du Mike Brant — Mickey Brandt, disait-on avec ironie de son vivant — et dirais-je pour boucler pour cette série de billets — « comme de l’Apollinaire » ? Concernant le chanteur de Laisse-moi t'aimer, je ne suis jamais allé au bout de l’écoute du double CD offert par Paul !)

 

 

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