1416 - La Toscane et la Ligurie à la poursuite de José de Ribera

Publié le par 1rΩm1

 

 

La Toscane et la Ligurie

 

à la poursuite de

 

José de Ribera (dit “l'Espagnolet”)

 

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(reportage photographique : 11-21 octobre 2022)

 

5

 

 

12 octobre, après-midi, Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina

Etreinte (presque) fantomatique, en fait, puisque lo Spagnoletto ayant fini ses jours à Naples — sa toile représentant le protecteur de la ville, Janvier de Bénévent, figurant dans l’autel latéral droit de la chapelle royale du trésor de Saint Januarius de la cathédrale que l’on désigne communément du nom de Duomo San Gennaro —,

Jusepe de Ribera, San Gennaro esce illeso dalla fornace, olio su rame argentato, 1646, 320 x 200 cm,  cappella del Tesoro di san Gennaro, Duomo di Napoli (cliché du 20/02/2020)

Jusepe de Ribera, San Gennaro esce illeso dalla fornace, olio su rame argentato, 1646, 320 x 200 cm, cappella del Tesoro di san Gennaro, Duomo di Napoli (cliché du 20/02/2020)

l’Espagnolet s’est fait plus rare que jamais en Italie sous mes pas, se dérobant ironiquement dès le tout premier abord sous les espèces d’un cadre vide, pour des raisons de rénovation sans doute.

Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina
Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina

Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina

— La Toscane et la Ligurie n’étaient pas un bon terrain de capture…

Au moins ai-je retrouvé à Florence, dans la même salle, pour une troisième prise, le saint François vu pour la première fois à Naples.

(cliché du 29 avril 2013 avec ce cartel : Jusepe de Ribera, San  Francesco in meditazione, 1644, olio su tela [le tableau venait d’être rénové et était alors exposé au Museo di Capodimonte de Naples ; je l’ai revu et photographié également à Florence le 26 octobre 2014 au Palais Pitti])

(cliché du 29 avril 2013 avec ce cartel : Jusepe de Ribera, San Francesco in meditazione, 1644, olio su tela [le tableau venait d’être rénové et était alors exposé au Museo di Capodimonte de Naples ; je l’ai revu et photographié également à Florence le 26 octobre 2014 au Palais Pitti])

Giuseppe Ribera (Spagnoletto), S. Francesco, Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina

Giuseppe Ribera (Spagnoletto), S. Francesco, Florence, Palazzo Pitti, Galleria Palatina

(Là aussi, quelle différence — inverse d’ailleurs que pour le Caravage — dans le rendu de couleurs de la photographie !)

 

19 octobre, après-midi, Gênes, Musei Nazionali di Genova, Galleria Nazionale della Liguria

Ignoto pittore napoletano/ Unknown Neapolitan painter, San Gerolamo ode la tromba St. Jerome hears the Trumpet of the Last Judgment 1650 ca., Olio su tela/ Oil on canvas, Musei Nazionali di Genova, Galleria Nazionale della Liguria

Ignoto pittore napoletano/ Unknown Neapolitan painter, San Gerolamo ode la tromba St. Jerome hears the Trumpet of the Last Judgment 1650 ca., Olio su tela/ Oil on canvas, Musei Nazionali di Genova, Galleria Nazionale della Liguria

… Et rien n’interdit de croire que cette toile d’un peintre, prudemment étiqueté comme artiste napolitain inconnu, accrochée à Gênes, encadrée par des portraits d’apôtres de Van Dyck, soit non pas celle d’un suiveur ou imitateur de Ribera (ou d'un peintre de son atelier), mais de la main même du Maître, son talent pour représenter les corps d’hommes âgés étant difficilement égalable, le tableau ayant, pour cette raison, sollicité mon attention, la distance et la hauteur ne permettant de toute façon pas (non plus sans doute que mes compétences ¡) de bien en juger… 

 

21 octobre, matin, Paris, Musée du Louvre (Exposition “Les Choses”)

… Et, le lendemain de mon retour de Ligurie, dans l’exposition “Les Choses” du Musée du Louvre, je découvre cette toile impressionnante, attribuée à l’Espagnolet que j’avais si fantomatiquement traqué ¡

Attribué à José de Ribera (Játiva, Valence, 1591 - Naples, 1652), Nature morte à la tête de bouc, vers 1646-1650, Huile sur toile, Naples, Museo di Capodimonte

Attribué à José de Ribera (Játiva, Valence, 1591 - Naples, 1652), Nature morte à la tête de bouc, vers 1646-1650, Huile sur toile, Naples, Museo di Capodimonte

 

* * *

De toutes les peintures de Ribera vues un peu partout dans les musées européens, je serais naturellement bien en peine de déterminer à laquelle va ma préférence.

D’ailleurs, ma collecte de tableaux, à l’origine, lors de ces cinq « reportages photographiques » n’obéissait guère qu’à une sorte de jeu, voire de prétexte — pas tout à fait vain pourtant puisque venant à constituer de nouvelles couches mnésiques dans l’inventaire de chefs d’œuvre dont,  à ma grande joie, j’ai pris pour habitude de me rincer régulièrement les yeux.

Le chasseur de toiles que je suis devenu ne saurait avoir — faut-il le préciser ? — de préférence que toute relative ! Et je n’aurai(s) de cesse de poursuivre mon étreinte quasi obsessionnelle d’un tout fantomatique, fantasmatique, qu’en espérant (bien sûr ¡) sans achèvement pareille poursuite — autant dire : tant que ne seront pas, par la maladie ou quelque autre forme d’impuissance physique ou mentale, encore bornés mes jours…

 

 

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