1474 - En Italie (récidive), 15
(rediciva)
Journal extime
(11 octobre – 21 octobre 2022)
15
19 octobre 2022
Matin
Je visite d’abord deux églises.
La première, la Chiesa del Gesù, rutile de tous ses ors baroques et autres stucs dorés.
(On peut lui préférer ses peintures.)
Puis mes pas me portent jusque San Lorenzo, la cathédrale de la ville.
Federico Barocci (Urbino, 1535-1612), Crocifissione con Vergine, San Giovanni e San Sebastiano, Olio su tela, Gênes, San Lorenzo
[De gauche à droite :] Matteo Cividali, Eva, ; Andrea Contucci, il Sansovino, Madonna con Gesù Bambino ; Guido Galetti, Altare ; Gian Giacomo Della Porte con Gugliemo e Nicolà Corte, Baldacchino dell'altare, San Lorenzo, Cappella di San Giovanni
Andrea Contucci, il Sansovino, Giovanni Battista ; Matteo Cividali, Adamo, Zaccaria, Abacuc, San Lorenzo, Cappella di San Giovanni
Après avoir un peu déambulé au hasard en direction du port,
je reviens sur mes pas — pour renoncer, dans un mouvement d’humeur en partie dû à un accueil plutôt rogue de mon interlocuteur à la caisse, à une exposition Rubens plutôt chère au Palazzo Reale, alors que l’accès aux églises génoises demeure gratuit. (Je m’en consolerai le soir en réservant un billet pour l’exposition les Choses au Louvre… En attendant, je poursuis, sans trop savoir où je vais, ma balade.)
Fin de matinée
Certains escaliers de Gênes surgis intempestivement de nulle part — ils ne sont pas indiqués sur les “plans papier”, et ils sont longs : j’affronte soudain ainsi une montée de plusieurs centaines de mètres (250 ou 300 mètres peut-être ?) —, et ces degrés me mettent, mon cœur et moi, hors de moi, tant et si bien que je dois m’avouer que je n’ai plus l’âge pour ce genre d’escalade ¡… Auparavant, j’ai marché longuement en vue de m’approvisionner dans un supermarché, et ma déconvenue s’en augmente d’autant… Il est tard, en outre, quand je parviens à l’appartement pour me faire enfin à déjeuner.
(Je me console en partie de ma mésaventure par la vue de cette bâtisse, que je sais toute proche de ma résidence temporaire, éclairée de tous ses feux de plein midi — si l’on tient du décalage horaire de l’heure d’été — au moment où je l’atteins et la photographie.)
(à suivre)