1494 - Lettre à J.-M. et Pascal (février 1989) (4)
in memoriam J.-M.
Dimanche [19 février 1989], 18 heures
Tout cela fait-il une lettre ? Les événements de mercredi, en tout cas, me semblent vieillis, et des rides les ont flétris. Ceux de [remplacé au-dessus de la ligne] D’autres faits, vendredi, par exemple, qui [biffé après coup] ont montré certains acteurs sous un triste jour… Laissons tomber.
(C’est mal construit — mais je parviens pas, par l’instant, à rectifier. Je sors à peine, il est vrai, de rédactions si terriblement affligeantes que le style de ces chers petits a pu déteindre sur mon esprit, y laissant un chancre mou que nulle pénicilline ne peut atteindre… Bref.)
Glissons encore sur le montant de l’impôt sur sur le revenu pour l’année défunte 1988. Si je ne me suis pas trompé, j’ai grimpé de deux tranches, ce qui entraîne de considérables différences — insoupçonnées… Cette découverte m’a conduit à faire des comptes. Parler de comptes “négatifs” est juste, dans tous les sens du mot ; dites, je ne suis pas prêt d’orner mon salon d’un tableau !… — Les rédactions ont achevé de me flanquer le cafard…
A propos de calculs, quel âge cela fait-il à Pascal ? Ma lettre aura un peu retard sur la date du 20, mais il ne sera pas dit (les postes ne fonctionnent pas le dimanche !) que je n’y aurai pas pensé ! Happy birthday !
… C’était la visée essentielle de cette lettre que d’arriver à bon port aux alentours du 20 février. Je vais donc me taire, sans quoi le ton de la chronique pourrait virer au gris, ce qu’assurément je ne souhaite pas.
Je vous embrasse, en comptant vous voir ou avoir de vos nouvelles sous peu.
Romain
[lettre postée le 20-2 1989, à l’adresse de Pascal]