1542 - Si bien que… ? (76)
Si bien que… ?
(Journal extime)
Work in progress
76
28 juin
Sur les conseils d’Aymeric — il en avait été question dimanche lorsque nous nous étions vus trois jours auparavant —, j’achète un système d’arrosage programmable pour les plantes de la terrasse.
Nuit du 28 au 29 juin
Un branle-bas de combat se produit dans l’immeuble. Je crois d’abord à une altercation entre la voisine — tant au naturel elle parle fort — et ses voisins de dessous (Angelo et Yacine ? Ennio et son blondinet ?). Ma porte ouverte, j’entends la voix d’Angelo et des allées et venues. Alors que je descends les marches jusqu’au rez-de-chaussée, la minuterie s’interrompt et comme je vais croiser Angelo je m’adresse à lui, qui, ne m’ayant pas vu, a un sursaut de frayeur.
Remis de son émotion, il m’explique que la chasse d’eau de la voisine fuit à jet dru et continu et qu’on parvient pas à fermer l’arrivée d’eau, le robinet en étant grippé.
Yassine, que je vois plus longuement que quand je l’avais aperçu fugitivement dans l’escalier, éclairé par la torche du portable d’Angelo, s’y emploie à son tour, sans succès. C’est un grand échalas efflanqué, très noir de peau, à la chevelure longue bouclée qui s’enroule en rouleaux.
Je remonte chez moi chercher une pince, que je ne trouve nulle part. J’en déniche une à la cave, laquelle ne joue pas davantage son office.
Pour éviter un dégât des eaux irrémédiable, je demande alors à Angelo son portable pour descendre dans la partie non éclairée de la cave, afin de couper le robinet d’alimentation générale de l’immeuble, dont je suis seul à connaître l’emplacement.
Nous voilà privés d’eau jusqu’au lendemain en attendant qu’intervienne un plombier. Je demande à Angelo ce qu’il en est du chauffagiste qui devait intervenir sur son propre WC.
Comme il me répond devoir le contacter le lendemain pour confirmer un rendez-vous avec lui, je lui dis donc de s’en occuper « dès la première heure » — doutant à part moi qu’il le fera étant donné l’heure tardive où il ouvre généralement ses volets…
— Et les autres voisins, plus noctambules encore que lui, entre-temps, n’ont pas l’heur de se manifester. (Ils étaient pourtant là, ce que j’avais constaté en rentrant assez tard d’une séance de cinéma suivie d’un débat où nous avions assisté, M.-C. et moi. J’avais vu l’éclairage au néon violet — digne du tamisage des boîtes de nuit des années quatre-vingts — illuminant — si l’on peut dire — la fenêtre de leur salon.)
29 juin
Matin
J’avise la voisine par la fenêtre alors que je charge mon coffre de voiture. Elle a réussi à contacter l’artisan, qui viendra en fin de matinée ou début d’après-midi.
Après-midi
Celui-ci intervient donc chez elle pour régler son problème de chasse d’eau, mais sans avoir le temps de réparer le WC d’Angelo, lequel est tout bonnement descellé.
30 juin
Je fais l’achat de plantes et de quatre cônes à ficher dans la terre des pots pour les arroser goutte à goutte. Je soigne ma terrasse !
Je me mets en quête de coordonnées d’artisans fiables pour l’appartement d’Angelo. Je les lui communique. Comme je comprends qu’il aura peur de devoir acquitter la facture — ainsi que déjà raconté —, je l’appelle pour le rassurer.