1563 - Si bien que… ? (78)
Si bien que… ?
(Journal extime)
Work in progress
78
Août et septembre [divers jours de…]
Englué dans l’infra-ordinaire, j’ai résolu de rien écrire. D’ailleurs, j’étais (et suis encore) bien occupé, piétinant tant et plus dans la retranscription et le développement de mes notes écrites en juin à Paris, en attendant celles de juillet.
Si j’ai tenu un journal, c’est celui, photographique, de la double floraison, puis de la défloraison sur ma terrasse (toujours inachevée) du datura — lequel n’avait rien produit que des feuilles, larges comme mon avant-bras, durant quinze ans au moins.
Evénement qui vaut bien d’autres et qui me réconcilie avec le végétal, les soins nourris envers les plantes au cours de l’été, aidés en cela par les alternances d’épisodes pluvieux et de fortes chaleurs, obtenant enfin quelques succès — et, si je n’ai pas réussi à me débarrasser des pucerons verts qui ont élu domicile dans le pot du lupin, j’ai tout de même éradiqué les pucerons laineux qui infestaient le datura comme la succulente héritée de J.-M. Or, le datura m’avait été donné par ma mère, bien plus douée que je ne le serai jamais avec les plantes. Et j’ai eu le plaisir aussi de voir apparaître hors de terre les cyclamens, quoique plus rares qu’auparavant et plus chétifs, transplantés des bacs désormais détruits de l’ancienne terrasse, quand je les pensais à jamais noyés et disparus sous le déluge abattu ces dernières semaines — cyclamens sauvages rapportés par ma mère d’une forêt de Bohème.
Autre événement minuscule (qui concerne un autre héritage) : le sort s’est à nouveau acharné sur la statuette de l’art des cyclades, rapportée par mes parents d’un voyage (en Grèce ?), qui a chu à nouveau du plus haut de la bibliothèque où je l’avais finalement remisée, si bien que les jambes de la figurine, déjà recollées, en sont brisées à jamais.
Ainsi qu'on le voit sur certaines prises de vue du datura, elle termine sa carrière diminuée dans le bac où je repiqué les roses de Noël…