1597 - Voyage à l'Est (13), 21 octobre, Prague
[récidive]
Journal extime
(Mitteleuropa, 12 octobre - 25 octobre 2023)
13
21 octobre
Matin
Levé tôt, j’effectue quelques courses.
Je me rends ensuite par le tramway, puis à pied jusqu’au Palais Sternberg — et, devant la volée de marches à gravir, je me rends compte, pour les avoir descendues auparavant, que je me trouve au pied du château.
La place est envahie de touristes venus en nombre pour la relève de la garde. Sur la place attenante, se trouve le Palais Sternberg : je m’aperçois, cette fois, que j’avais déjà visité l’endroit, mais n’en avais gardé qu’un souvenir confus.
Son musée n’est pas si grand. Les visiteurs ne sont guère nombreux et je suis souvent seul dans les salles.
Le tableau Dürer (dont, sans en prendre conscience immédiatement, je contemple un facsimilé) est en voyage. Mais je tutoie à plaisir quelques peintres, et j’élargis la collecte de leurs œuvres.
Pasqualino di Niccolò, detto Pasqualino Veneto o Pasqualino da Venezia, (recorded 1496-1504), Holy Conversation, after 1502
La visite effectuée, je ne retrouve plus la clé du casier où j’ai consigné mon blouson ainsi que quelques effets personnels. J’entreprends de tout vider, poches et sac. Un gardien survient. Il appelle ses collègues au moyen d’un talkie-walkie pour demander s’ils ont trouvé une clé que le « Franzose » a perdue. Soudain, il me désigne les poches de mon gilet, et, dans l’une d’elles je retrouve en effet le précieux objet, sans aucun souvenir d’avoir fait jouer la fermeture éclair afin de ne pas le laisser s’échapper.
Je vais ensuite jusqu’au Château. La cathédrale, dont je fais le tour, est apparemment bouclée. Je me renseigne auprès d’un employé qui parle parfaitement français. Le monument, de fait, n’ouvre exceptionnellement qu’à 13 heures. Or, je dois visiter la Maison municipale un heure plus tard. Peut-être reviendrai-je lundi, puisque j’ai envie de revoir les vitraux d’Alfons Mucha. Je rentre, puisque j’en ai le temps, déjeuner dans l’appartement.
Après-midi
Je participe donc à la visite en anglais de la Maison municipale, que je suis heureux de revoir.
La guide, une très belle femme très bien habillée que guigne peut-être déjà la soixantaine, conduit cette visite avec un enthousiasme débordant — lequel fait naître des perles de sueur à travers le fard. Je me lasse de l’écouter assez vite cependant, d’autant qu’on m’a remis la même documentation en français que celle de la fois précédente. Il faut aussi s’écarter du groupe si je ne veux pas qu’apparaisse d’importun dans le champ de mes prises.
Car je mitraille, comme je l'ai fait déjà lors de ma précédente visite, prenant deux ou trois fois le même cliché pour avoir la certitude de réussir mes captures.
Il est 15 heures 15 lorsque je ressors du bâtiment, dont j’ai aussi photographié le café au rez-de-chaussée.