1626 - Etablissement (ou vœu pieux ?) (1)

Publié le par 1rΩm1

 

 

ETABLISSEMENT 1

[début d’une série ou simple vœu pieux ?]

1626 - Etablissement (ou vœu pieux ?) (1)

 

J’entame une série aux antipodes de la précédente, dont l’intitulé Si bien que… ?, assorti du tour interrogatif, en partie délesté des points de suspension, prenait en charge le poids même de l’incertitude. L’énoncé, en outre, tendait à ruiner par avance tout rapport de consécution — autant que tout lien de conséquence.

Au contraire, Etablissement entend porter voix vers une appartenance, fût-elle fragile, fictive, futile, fade, fugace, fantomatique…

Where I belong I’m right : je m’appartiens dans une identité sans raideur, sans contention, sans assurance, sans évidence autre que d’être un être identique à d’autres identités que la mienne, parmi (en concevrais-je du dépit d’être si semblable…) le nombre de mes semblables. Après tout, ek/ister qu’est-ce d’autre qu’être à distance de soi pour mieux s’envisager, afin, même inconsistant, de con/sister, consoner avec autrui et lui ressembler ?

Etablissement. Or, il ne s’agit pas pour autant de s’établir. Le pronominal ici ne s’impose guère, quand bien même importe l’établissement du sujet, mouvant, ondoyant, vibratile, offert aux courants — tel qu’en lui-même l’existence le change, et lui importe, de toutes les façons.

Je m’appartiens. Ou tout du moins je me saisis. Après la phase de dessaisie, lorsque, mis à mal par la maladie (si tant est que ce fût une maladie, autre série…), je me ressaisissais déjà dans et par l’écriturecar s’écrire et s’écrier s’équivalent, pas seulement paragrammatiquement ou programmatiquementet lorsque je cherchais à fonder, après le reflux, le flux d’une seconde vie, d’un revival, comme porte-voix d’un lieu où fixer le souvenir, quand le souvenir vaut, vaille que vaille… Un revivaille en quelque sorte. Dans l’écrivaille !

Mais qu’est-ce que tout ceci ? N’est-ce que songe creux ou vœu pieux ?

 

1er janvier 2024

Je tente de découvrir toutes les fonctionnalités des écouteurs dont Aymeric m’avait fait l’éloge et que j’ai achetés, et, parmi ses avantages, celle de la réduction de bruit.

Je goûte en tout cas (et par-dessus tout) un plaisir extrême à l’absence d’Ennio dans l’immeuble. Comme j’ai déposé sur le palier de chacun un mot demandant de me communiquer le relevé de son décompteur d’eau individuel, que le mot déposé sur son paillasson demeure en place, je suis averti de la parfaite innocuité du moment. Et, même si la qualité des écouteurs ne vaut pas tout à fait celle du casque Hi-Fi dont j’ai l’habitude, je remercie Aymeric de m’avoir soufflé ce moyen de m’abstraire de l’intrusion de bruits indiscrets ou discordants à mon oreille volontiers blessée…

Et les sonates de Beethoven interprétées par Claudio Arrau — empruntées à N. — perlent agréablement à mes oreilles.

J’ai cédé la précédente paire d’écouteurs à Claudie, avec laquelle j’ai passé hier soir une agréable soirée de Saint-Sylvestre. Je me suis d’ailleurs couché à presque deux heures du matin, après que nous nous sommes employés à redresser le monde tel qu’il va de travers…

 

 

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