1668 - Si bien que… ? (95)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si bien que… ?

 

(Journal extime)

Work in progress

 

95

 

1668 - Si bien que… ? (95)

 

Vendredi 17 mai 2024

Matin

Message d’Alex « un peu en panique » car un rendez-vous professionnel qu’il avait pris a été remis au lendemain ; partant, ils ne pourront visiter l’appartement ce samedi, son ami et lui.

Je propose donc dimanche, mais il décline : sa « belle-famille » est « chrétienne » et observe les devoirs liés au « jour du Seigneur ».

 

Après-midi

J’ai rendez-vous pour une visite de l’appartement. Je m’aperçois assez rapidement que j’ai affaire à un affabulateur : le montant du salaire annoncé est en fait celui d’une amie (!), il ne peut communiquer de quittance de loyer, puisqu’il est hébergé par un autre ami, etc. Il prétend être intéressé et entend m’adresser un dossier très rapidement selon les modalités que je lui ai prescrites. Ayant bien noté mes réticences, il n’en fera rien, laissant la place libre à Moïse et Alex.

 

Soir

Nous devenons décidément intimes, Alex et moi ¡ Je reçois en effet ce message : « Nous n’aurions pas pu venir demain quand même, notre appartement est inondé, Nous avons été évacués ce matin  de R***. J’espère que vous êtes au sec chez vous. »

Malgré la gravité de leur situation, je m’amuse de cette multiplication des messages du jeune homme…

 

23 mai

Comme pour arroser l’arroseur (¡), je suis à mon tour victime d’un dégât des eaux. Un orage violent durant l’après-midi déverse, en effet, des paquets et des baquets d’eau. Alors que je me trouve dans la salle d’eau, je reçois une goutte sur le front. Je constate alors qu’un dégât des eaux ancien, dû à un fort enneigement suivi d’un dégel brusque quelques années auparavant (2019 ?) s’est aggravé, l’auréole du précédent sinistre donnant dorénavant lieu à d’impressionnantes boursouflures de la peinture. J’accuse mon incurie.

Je téléphone à T. pour retarder notre rendez-vous et parer au plus pressé (serpillère pour absorber et casserole au sommet de la chaudière pour recueillir l’eau).

Le restaurant chinois dans lequel nous dînons ensuite ne conquiert guère T.

 

24 mai

Matin

Après avoir été interrompu par deux fois dans des messages d’attente interminables, je me rends au siège de la compagnie d’assurance afin de faire une déclaration de sinistre.

En fait, la copropriété est tout autant concernée étant donné que la fuite provient de la toiture de l’immeuble.

Je songe donc que je suis logé à la même enseigne — si je puis dire — qu’Alex au chapitre des inondations et dégât des eaux…

J’ai d’ailleurs rendez-vous avec lui et son compagnon en début d’après-midi.

 

Je retourne tous mes tiroirs pour trouver quel couvreur s’était occupé de “démousser” la toiture, à qui je pourrais m’adresser pour un examen des protections de cheminée.

 

Après-midi

Deux silhouettes, l’une et l’autre en surpoids, avancent assez lentement dans la rue.

Je guettais leur arrivée devant une place de stationnement où je m’étais posté, libre malgré les pancartes sur le trottoir avertissant d’un déménagement le lendemain, place dont ils n’avaient pas osé disposer en tournant dans le quartier.

Le contact se fait facilement : j’avais craint des réticences de Moïse, mais il se montre assez liant, prenant parfois l’initiative de la parole.

Nous faisons le tour de l’appartement, puis entamons les négociations. Il m’amuse qu’Alex veuille absolument régler le loyer à la date du 1er de chaque mois alors qu’il peut disposer du logement tout de suite et payer chaque 25 du mois. Je propose de calculer selon une règle de trois les sept jours restants du mois en sus d’un montant du loyer mensuel.

Nous procédons à un état des lieux minutieux qui dure plus d’une heure et demie. De temps à autre, j’attire leur attention sur tel ou tel élément défectueux à consigner sur les exemplaires que nous remplissons à mesure.

Alex arbore un continuel sourire dont je me demande par instants la signification. Il se livre à quelques plaisanteries. Ainsi il pourra, dit-il, enfermer quelques cadavres dans le très grand placard de l’entrée.

Une grosse araignée velue s’est logée dans les volets. Il manifeste un moment d’effroi en découvrant l’animal, et je songe à la même arachnophobie manifestée par Angelo lorsque, dans des circonstances similaires, nous étions descendus à la cave de mon immeuble.

Il se dit un as du ménage — s’avouant même obsessionnel sur la question — et refuse tout net les produits que j’avais laissés dans l’appartement en me livrant à un ménage en profondeur de la salle de bains et de la cuisine, produits que je me proposais de leur abandonner : il a les siens et n’en a nullement besoin… Je n’insiste pas, ayant d’ailleurs l’impression que mon offre l’a vexé !

 

Notre pensum accompli, ils se proposent de m’aider à transporter les quelques affaires laissées dans l’appartement et me raccompagnent jusqu’à la voiture en portant, l’un la pancarte destinée à attirer l’attention du passant que Moïse a décrochée, l’autre, une brosse à WC que j’avais oublié de reprendre et qui ne rentre pas dans le sac dont je m’étais muni.

Je remarque alors que l’un et l’autre arborent sur les avant-bras — j’avais avisé celui de Moïse, vêtu d’un débardeur — des tatouages noir mat au trait gracile et peu élaboré provenant selon toutes apparences d’un même tatoueur, affichant sans ambage leur assortiment.

 

Je les remercie (sans malice, en n’y pensant pas honnis qui mal, etc. — sur le moment) de m’avoir escorté (¡).

Comme je n’avais pris qu’un jeu de clés, nous convenons de nous voir, Axel et moi, le lundi 3 juin, jour où le chauffagiste passera en vue d’établir un nouveau contrat d’entretien pour la chaudière.

 

28 mai

Le couvreur avec lequel j’ai rendez-vous pour diagnostiquer l’origine de la fuite sur le toit ouvre, avant que j’aie le temps même de l’en empêcher, le V-Lux de la salle d’eau ; or, celui-ci est particulièrement difficile à refermer, les mécanismes de fermeture refusant la plupart du temps de jouer. Il faudra de nombreux essais infructueux avant que l’ouvrier y parvienne enfin.

Apparemment, selon ses dires, la fuite n’est pas très conséquente ; il a redressé les pièces en zinc que le vent avait pliées ; son intervention devrait suffire pour protéger de la pluie les deux cheminées — chaudière et VMC — de la toiture.

J’insiste néanmoins pour me soit adressé un devis pour le remplacement des protections de toit : en avoir des neuves me rassurerait...

 

 

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