1684 - Voyage à Metz (récidive), 3
Voyage à Metz
(récidive)
(3)
25 août 2024
Matin
Nous arpentons le Musée de la Cour d’or à Metz, dont sont vraiment riches les collections. Nous montons, descendons escaliers après escaliers : les nombreux décrochements, étages, salles constituent un véritable dédale. Je me rappelais confusément les plafonds peints.
Stèle funéraire, Calcaire, Seconde moitié du II° siècle.( Sur la face principale de la stèle funéraire figure un couple surmonté d'une scène mythologique. Jupiter y est représenté sous les traits d'un aigle enlevant son amant Ganymède.)
Dormition de la Vierge, Bois polychromé, Fin du XV siècle (Provenance : Saint-Mihiel, Karmeliterinnenkloster)
Le béotien que je suis parfait son éducation artistique et religieuse. J’apprends que le chardonneret de cette Vierge à l'Enfant symbolise la Passion du fait de « la tache rouge sur sa tête, provenant du sang du Christ qu’il reçut en lui ôtant une épine avec son bec ».
Atelier, cercle ou entourage des Limosin, Henri III, roi de France (1574-1589), Entre 1576 et 1578, Émall peint sur cuivre
Hippolyte Flandrin (1809-1864), Portrait d'Ambroise Thomas, réplique du portrait de 1834 conservé au Musée Ingres, Montauban, Huile sur toil
John Singer Sargent (Florence, 1856 - Londres, 1925), Le maître d'armes Arsène Vigeant (1844-1916), 1885, Huile sur toile
Je pense à Nathan, à la dernière fois que nous nous sommes vus, devant cette étude du plafond de la Chapelle des Saints-Anges à Saint-Sulpice : il avait refusé tout net alors d’entrer dans l'édifice et de voir les fresques de Delacroix.
Eugène Delacroix (Charenton-Sale Plauca 1798 - Paris, 1865), Saint Michel terrassant le démon, 1857, Huile sur toile
Devant le tableau de Gustave Moreau, je songe à Aymeric, à la visite que nous avons faite du maison du peintre au 14 rue Catherine-de-La-Rochefoucauld.
Et face à ces toiles représentant le Pauvre Lélian (né à Metz) — malheureusement éclaboussées d’un trop de lumière —, c’est mon tout récent voyage dans les Ardennes chez Khadija que je me rappelle, me souvenant de notre passage au Musée Rimbaud, du tableau représentant l’« esclave de l’Epoux infernal » alité après que celui-ci a tiré sur celui-là.
Edouard Chantalat (1866-après 1898), Paul Verlaine [1844-1896], 1898 [peint d'après une photographie en noir et blanc], Huile sur toile
Hormis ce défaut d’éclairage, l’endroit bénéficie d’une très belle muséographie. Et nous en sortons, Judith, Norbert et moi, les yeux et l’esprit comblés.