1706 - De l'Inde au Népal, Lettre à J.-M., juillet-août 1989 (4)

Publié le par 1rΩm1

 

in  memoriam  J.-M.

 

Jhensi, le 10 juillet 1989


Quelques lignes, en espérant que cette lettre vous parviendra après que je serai rentré ! De toute façon, quand j’irai dans une poste, j’enverrai également un aérogramme — si possible —, et tant pis pour le double emploi.
Je ne suis ici que depuis quelques jours, mais voici tout de même quelques généralités. Tout d’abord : il fait très très chaud, et c’est difficile à supporter. Egalement, la plupart des Indiens sont très maussades, lorsqu’ils ne sont pas franchement désagréables. Je n’en ai pas encore rencontré de désintéressés… Voilà pour ce qui est du côté le plus négatif de ce voyage.
Atterri à New Delhi en 7 heures 30 ! La ville est à l’image des grandes métropoles asiatiques, laide, bruyante, crasseuse, polluée — et l’« effet de serre » s’y fait particulièrement ressentir. Je n’y suis resté qu’une journée. Le lendemain de mon arrivée, j’ai pris le train pour Agra, à 200 kilomètres au sud-est.
C’est là que se trouve le fameux Taj Mahal (voir les boîtes de thé). Superbe mausolée de marbre blanc entouré d’une enceinte et d’autres bâtiments en grès rose. On découvre soudainement le Taj en passant la porte de l’enceinte, dans une perspective idéale de jardins et de pièces d’eau. La réalité d’une image tellement reproduite n’est en rien décevante : c’est plus superbe encore qu’on ne pouvait l’imaginer…
Le fort de la ville — long de deux kilomètres et quelques — est, lui aussi, superbement ouvragé, et marie à merveille les mêmes grès roses et marbres blancs. C’est un vrai dédale, conquis par une faune intense (écureuils, oiseaux, lézard, singes…) à peine effarouchée. Tout cela pour consoler de la chaleur et du reste, ce n’est pas peu !
Hier, à Gwalior, 100 kilomètres plus loin, toujours au sud-est. Très belle forteresse presque millénaire.

1706 - De l'Inde au Népal, Lettre à J.-M., juillet-août 1989 (4)

Aujourd’hui à Jhensi, où je suis arrivé trop tard (deux heures debout dans un train) pour avoir une correspondance [en] car pour Kajmaho. J’en profite pour me reposer. Je repartirai ensuite vers le nord-est et le Népal, en faisant, bien sûr, étape à Bénarès.


N.B. : l’Inde miséreuse dont on parle tant est sans doute essentiellement concentrée à Calcutta, car, jusqu’ici,  je n’ai rien de plus particulièrement choquant qu’à certains endroits ailleurs…
La bouffe est bonne, et les hôtels à peu près corrects ne sont trop difficiles à trouver !


Voilà. Je n’ai pas acheté de carte postale, ne sachant pas que c’était une denrée difficile à trouver. L’on verra pour prochaine fois.
Grosses bises,


Romain

 

 

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