512 - Parallèlement (journal extime) (10)

Publié le par 1rΩm1

 

Parallèlement : Paris-Marrakech-Paris (journal extime)

5 mars – 14 mars 2014

 

Lundi 10 mars

Matin

J’ai plaisir à revoir mon petit employé de banque du bas de la rue. Nous conversons un peu. Comme la première fois j’avais changé des dollars (qui me restaient de mon voyage au Cambodge et au Laos), il m’avait pris pour un Américain.

 

Je retourne voir les tombeaux saadiens.

(2014)

(2014)

A la réflexion, je me demande si les photographies du précédent voyage, faites avec un autre appareil pourtant moins sophistiqué, n’ont pas plus d’éclat que celles prises aujourd’hui...

512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)
512 - Parallèlement (journal extime) (10)

 

Après-midi

M’arrive ce qui n’était pas arrivé lors de mon séjour avec R. (qui, pourtant, n’avait aucun sens de l’orientation) : je finis par me perdre dans les souks et mets un temps infini pour rejoindre la place Jemaa el-Fna, l’orgueil un peu pincé de m’être ainsi laissé égarer !

 

Soir

(2014)

(2014)

Je dîne dans un dar où nous étions allés, R. et moi... J’en avais gardé un meilleur souvenir : cuisine plus fine et plus originale... plats moins chers...

Faut-il penser que, décidément, je cède à quelque nostalgie... ?

(Je ne crois pas que ce soit de dîner seul qui produise cet effet...)

 

A la fin du repas, M***, la gérante des lieux, vient me faire la conversation — avec tact et naturel.

Je me réconcilie avec l’endroit. (Pour autant, je ne corrige pas la proposition précédente : je ne crois pas que ce soit de dîner seul, etc.)

 

 

Album parallèle : PARIS-MARRAKECH-PARIS (2006) (5)

A travers les ferronneries bleues de la fenêtre donnant sur le patio, attablé devant une nappe damassée blanche, la tête prise dans un ovale, le cheveu inhabituellement plat, le visage mal rasé, R. regarde bien en face qui le photographie.

512 - Parallèlement (journal extime) (10)

 

Ce n’est pas (ou plus) en l’occurrence ce qui me trouble : c’est la photographie parallèle prise par R. où je figure sous un tout angle. Je ne souris pas, mais je ne souris pas [ai-je dactylographié préalablement !] je regarde R. Le cheveu, plus abondant, est noir. Je suis encore jeune.

512 - Parallèlement (journal extime) (10)

(Sur la version colorisée que j’en donne, noir de barbe — peut-être assez mal rasé moi aussi —, je parais barbu...

512 - Parallèlement (journal extime) (10)

Je ne l’ai jamais été, qu’à une courte période lorsque j'avais vingt ou dix-neuf ans. Je passais sans arrêt dans ma barbe mes doigts, la lissais, ou sous elle grattais la peau, de façon si compulsive que j’ai fini par renoncer à cet autre attribut pileux...)

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