842 - Des jardins sous la pluie (8)

Publié le par 1rΩm1

 

Des jardins sous la pluie

 

 

Paris - Séville - Grenade - Malaga - Paris

 

 

(Journal extime, 24 février - 9 mars 2018)

 

 

 

 

8

 

 

Vendredi 2 mars

Matin

Antonio m’avait certifié, la veille, que je n’aurais pas à peiner pour monter la côte qui mène jusqu’à l’Alhambra. De fait, j’en suis plus près que je ne m’imaginais — et le raidillon qui y conduit n’est ni si long ni si dur à grimper que le disait le guide touristique, tant et si bien que j’y parviens avec près  d’une  demi-heure  d’avance,  l’ouverture  des  lieux  ne  se  faisant qu’à 8 h 30. Seul un couple de jeunes gens français — identifiable à leur Guide du routard — m’a précédé.

 

Puerta del Vino
Puerta del Vino

Puerta del Vino

Nous patientons en déambulant entre jardins et bâtiments. (Il ne pleut pas encore.)

 

Moins de gens se pressent parmi les premiers arrivants que je ne me le figurais, ayant retenu de longue date mon entrée. Parfois même, après que les groupes sont passés, il n’y a pas si grand monde sur la photo !

 

Fachada de Conrares y Cuarta Dorado
Fachada de Conrares y Cuarta Dorado

Fachada de Conrares y Cuarta Dorado

Patio de los Arrayanes
Patio de los Arrayanes
Patio de los Arrayanes

Patio de los Arrayanes

Sala de la Barca
Sala de la Barca

Sala de la Barca

Salón de Comares

Salón de Comares

Court of the Myrtles and Lions
Court of the Myrtles and Lions

Court of the Myrtles and Lions

Patio de los Leones
Patio de los Leones

Patio de los Leones

Sala de los Ajimeces
Sala de los Ajimeces

Sala de los Ajimeces

Sala de Dos Hermanas

Sala de Dos Hermanas

842 - Des jardins sous la pluie (8)
Patio de Lindaraja
Patio de Lindaraja

Patio de Lindaraja

(Evidemment, on rêve de l’époque où « l’Alhambra était si peu visité que certains visiteurs avaient le droit de dormir dans les salles du palais », à l’instar de Théophile Gautier qui y passa quatre nuits en 1840 !)

Federico Garcia Lorca à l'Alhambra (en el Patio de los Arrayanes), 1927

Federico Garcia Lorca à l'Alhambra (en el Patio de los Arrayanes), 1927

842 - Des jardins sous la pluie (8)
842 - Des jardins sous la pluie (8)
(images 1 à 3 : cartes postales achetées à Grenade ; photo 4 : © Internet)

(images 1 à 3 : cartes postales achetées à Grenade ; photo 4 : © Internet)

On se console du déluge dehors qui commence grâce à la vue qu’on a de Grenade.

 

842 - Des jardins sous la pluie (8)
842 - Des jardins sous la pluie (8)

Sorti des palais nasrides, il pleut (donc).

 

Oratorio
Oratorio

Oratorio

842 - Des jardins sous la pluie (8)

Et il pleuvra de plus en plus décidément, surtout après que j’aurai visité les deux musées du Palais de Charles-Quint. Et les touristes, de plus en plus nombreux, tout parapluies ouverts, d’affluer vers le Generalife, que l’on rêverait de voir relui par le soleil.

842 - Des jardins sous la pluie (8)
842 - Des jardins sous la pluie (8)

J’enrage qu’il n’en soit rien.

 

© Internet

© Internet

Et que, tout au contraire, une descente d’eau (bien nommée) nargue !

 

Escalera del Agua

Escalera del Agua

Aucune raison, dans ces conditions, de s’attarder à visiter les jardins...

842 - Des jardins sous la pluie (8)
842 - Des jardins sous la pluie (8)

J’écourte même mon passage pour le dernier monument, l’Alcazaba, forteresse plutôt massive et sans agrément, emportant une dernière vue sur la ville.

 

842 - Des jardins sous la pluie (8)

Après-midi

Je retourne au même endroit que la veille pour déjeuner. (Je sais au moins que je pourrai m’y attarder au sec.) De fait, je me pose, poursuis en pointillés une conversation agréable avec Natacha — j’apprends son prénom parce que deux jeunes hommes sont eux aussi revenus pour elle, quoique évidemment pour une raison différente de la mienne —, fais la causette avec Hassan, le patron. De fil en aiguille, j’apprends que le lieu est vaste de ses 400m2, qu’il s’y trouve un patio, une salle où trône un piano Bechstein, que Hassan m'enjoint à aller voir — ce que je fais volontiers.

 

Alors que je m’apprête à m’en aller, Hassan me propose un cognac espagnol (pas si mauvais) dont les effluves sont si forts que je crois d’abord que le breuvage a été chauffé.

 

Ce temps me condamnant à écrire, plutôt que des vacances, suggèrerait-il le temps étiré (mais contracté tout de même par ou avec la mort) de la retraite ?

 

 

Après-midi (la même)

Il pleut encore…

 

842 - Des jardins sous la pluie (8)
842 - Des jardins sous la pluie (8)

Fin d’après-midi et soirée

J’emménage dans l’appartement que j’ai loué pour les quelques jours à venir.

Le lieu est tout petit, mais sera mon arche minuscule dans les jours à venir contre les eaux.

 

 

 

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