952 - Ricaduta siciliana (5)
À PAS RÉPÉTÉS
Ricaduta siciliana
(de Paname à Palerme, de Palerme à Paname)
Journal extime
(10 février - 21 février 2019)
5
13 février [suite]
Après-midi
Nous allons jusqu’au port de plaisance (que M.-C. voulait voir), prenons un verre sur une terrasse ensoleillée.
Au Palazzo Abatellis, des tableaux d’Antonello da Massina ne demeure en place que l’Annonciation ;
les trois autres ont migré pour une exposition à Milan (ce qui nous a été dit à l’entrée en italien, mais j’avais compris l’inverse).
Nous débutons notre visite par les étages supérieurs afin de ne pas subir des lycéens français qui se déplacent en troupeau dans l’endroit, tant et si bien que j’accomplis un trajet inverse à celui de la dernière fois.
“Maestro del trittico di Monreale” (Sec XV. seconda metà Madonna col bambino tra i santi e castrense (Chiesa di San Vito, Monreale)
Giuseppe Cesari detto il Cavalier d'Arpino (1568-1640), Perseo e Andromeda, Olio su tavola, cm 52 x 38
Manifattura siciliana (secolo XVII, XVIII, fine — inizi), Stipo con vetri dipinti raffiguranti episodi dell'Orlando Furioso. Abete, noce ebanizzato, vetro dipinto e dorato, cm 70 x 115.
Filippo Paladini (1544 ca.-1616 ca.), Sant'Antonio assolve un penitente, 1608, Olio su tela, cm 198 x 111 (provenienza : Palermo, convento di Sant'Antonino)
Anton Van Dyck (e bottega), Compianto sul Cristo morto, Olio su tela, cm 131 x 254 (Provenienza : Palermo, abazia di San Marino delle Scale)
Je ne me souvenais pas qu’il y eût des Van Dyck… et je ne me rappelais pas davantage ce Ribera (à côté d’un autre de moins belle facture représentant Augustin, un livre ouvert devant lui
— l’Espagnol devenu napolitain (devant une toile de Ribera je songe toujours à Francesco…) excellant toujours dans la représentation des vieillards), un tableau qui plus est signé… Du fait d’un éclairage se réverbérant sur les toiles, je dois prendre mes clichés de biais.
Et je suis happé par d’autres découvertes — si j’avais naturellement déjà (et malgré tout !) bien en tête les œuvres des salles du bas autour de la cour intérieure. Y avait-il cependant des salles où je n’avais pas eu accès ?
Giovan Battista Caracciolo (detto Battistello) (1578-1635), Amore dormiente, Olio su tela, cm 72,5 x 96,5
— Et, qui me rappelle (donc) La Valette, un autoportrait in assistenza (des trois autres évangélistes) de Mattia Preti, qui s’est représenté sous les traits de saint Luc peignant la Vierge, selon un détour habituel depuis la Renaissance italienne…
Mathias Stomer (Amersfoort 1600 circa - Sicilia dopo il 1650), Caino e Abele, Olio su tela, cm 125 x 176
De l’étage inférieur, j’avais des souvenirs autrement plus précis mais m’essaie à de nouveaux clichés avec tablette et téléphone, plus performants que ne l’était l’appareil photographique alors…
“Maestro del trionfo della Morte” ed Aiuto. (Sec. XVI metà), Trionfo della morte (Staccato del Palazzo Sclafani, Palermo)
Anonimo (Secolo XV, seconda metà), Busto di giovanetto
Il est tard lorsque nous sortons du palais. La nuit commence à tomber.
Comme nous en sommes tout proches, nous retournons au supermarché où nous sommes allés la veille, remettant à plus tard l’occasion d’errer sur un marché.
J’invite M.-C. dans le café qui a été notre premier port d’attache à notre arrivée. La conversation s’engage avec un couple de Canadiens québécois sympathiques, à qui M.-C. donne rendez-vous pour le lendemain (si agréables soient-ils, j’espère qu’elle aura malgré tout oublié d’ici là...).
Nous nous faisons à dîner — et, pour avoir tout de même pas mal arpenté pavés, églises, palais et musée, nous couchons tôt.