994 - Scottish Gigue (4)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Scottish Gigue

 

 

(Paris – Edimbourg – Paris)

 

 

14-28 juillet 2019

 

 

(Journal extime)

 

 

 

4

 

 

17 juillet [suite]

 

Après-midi

 

La Scottish National Gallery s’avère autrement intéressante que le château.

 

Raphaël (and workshop), The ‘Madonna del Passagio’, about 1515-1518, Oil on panel

Raphaël (and workshop), The ‘Madonna del Passagio’, about 1515-1518, Oil on panel

Lucas Cranach, An Allegory of Melancholy, 1528, Oil on panel

Lucas Cranach, An Allegory of Melancholy, 1528, Oil on panel

Intéressante l’équipée des sorcières sur leurs diverses montures dans la partie supérieure du tableau — et le rappel sans doute du péché originel.

 

994 - Scottish Gigue (4)
Titian (Tiziano Vecellio), The Three Ages of Man, about 1512-14, Oil on canvas
Titian (Tiziano Vecellio), The Three Ages of Man, about 1512-14, Oil on canvas

Titian (Tiziano Vecellio), The Three Ages of Man, about 1512-14, Oil on canvas

Un cartel accompagne l’œuvre : « […] In an idyllic pastoral landscape, two spleeping babies, innocent of the affairs of the heart, are trampled on by the mischievous winged Cupid […]. The Young lovers stare ardently into one another’s eyes, while the old man behind contemplates two skulls. […] ».

 

Titian (Tiziano Vecellio), The Virgin and Child in a Landscape with St John the Baptist and another Male Saint, about 1518-20, Oil on canvas, transferred from panel

Titian (Tiziano Vecellio), The Virgin and Child in a Landscape with St John the Baptist and another Male Saint, about 1518-20, Oil on canvas, transferred from panel

Francesco Furini (1603-1646), St Sebastian, about 1640, Oil on canvas

Francesco Furini (1603-1646), St Sebastian, about 1640, Oil on canvas

Certes, cette peinture n’est pas de la main du maître, mais une œuvre d’atelier ; on y retrouve toutefois des éléments habituels à Ribera, et j’en destine la capture assez médiocre (le tableau est en hauteur, et la photographie, prise au zoom) à Paul :

 

IMG_20190717_143456.jpg	Workshop of Jusepe de Ribera, A Philosopher, about 1630-40, Oil on canvas

IMG_20190717_143456.jpg Workshop of Jusepe de Ribera, A Philosopher, about 1630-40, Oil on canvas

Diego Velazquez, An Old Woman Cooking Eggs, 1618, Oil on canvas
Diego Velazquez, An Old Woman Cooking Eggs, 1618, Oil on canvas

Diego Velazquez, An Old Woman Cooking Eggs, 1618, Oil on canvas

— Et, déjà vu à Metz en allant voir l’exposition Peindre la nuit, je retrouve ce tableau du Gréco, que je reverrai bientôt dans d’autres circonstances encore.

 

El Greco (Domenikos Theotokopoulos) (1541-1614), An Allegory (Fabula), about 1590

El Greco (Domenikos Theotokopoulos) (1541-1614), An Allegory (Fabula), about 1590

Je tâche dans tous les cas de composer, en changeant d’angle, avec les luminaires des salles se reflétant sur les toiles, dans des éclaboussures parfois mal seyantes

 

Rembrandt van Rijn, Self-Portrait , 165(7?), Oil on canvas
Rembrandt van Rijn, Self-Portrait , 165(7?), Oil on canvas

Rembrandt van Rijn, Self-Portrait , 165(7?), Oil on canvas

— sans y parvenir toujours tout à fait.

 

 

Sir Anthony van Dyck, The Lomellini Family, about 1625-27, Oil on canvas

Sir Anthony van Dyck, The Lomellini Family, about 1625-27, Oil on canvas

(Je note au passage qu’apparemment van Dyck, tout flamand, tout élève de Rubens qu’il ait été, lors de son séjour en Angleterre y avait été anobli…)

 

Je m'efforce aussi de laisser Poussin m’apprivoiser.

 

 

Nicolas Poussin, The Sacrament of Extreme Unction, 1644, Oil on canvas
Nicolas Poussin, The Sacrament of Extreme Unction, 1644, Oil on canvas

Nicolas Poussin, The Sacrament of Extreme Unction, 1644, Oil on canvas

M’amuse — ô combien ! — cette atmosphère de fairy tale ayant inspiré au peintre John Noel Paton un épisode, à l’instar du dérèglement climatique que nous connaissons désormais, du Songe d’une nuit d’été

 

Sir John Noel Paton (1821-1901), Study for the Painting ‘The Quarrel of Oberon and Titania’, about 1848, Pen and wash on paper

Sir John Noel Paton (1821-1901), Study for the Painting ‘The Quarrel of Oberon and Titania’, about 1848, Pen and wash on paper

— avant d’en découvrir la transposition peinte, fourmillante de détails drolatiques.

 

994 - Scottish Gigue (4)
994 - Scottish Gigue (4)
Arthur Melville (1855-1904), The Chalk Cutting, 1898

Arthur Melville (1855-1904), The Chalk Cutting, 1898

John Duncan (1866-1945), St Bride, 1913, Tempera on canvas

John Duncan (1866-1945), St Bride, 1913, Tempera on canvas

Au même étage, ce sont souvent — malgré leurs chaînes d’or — des noms plus familiers qui m’accueillent.

 

Paul Cézanne, Montagne Sainte-Victoire, 1890s, Oil on canvas

Paul Cézanne, Montagne Sainte-Victoire, 1890s, Oil on canvas

Claude Monet, Poplars on the River Epte, 1891, Oil on canvas
Claude Monet, Poplars on the River Epte, 1891, Oil on canvas

Claude Monet, Poplars on the River Epte, 1891, Oil on canvas

Paul Gauguin (1848-1903), Three Tahitians, 1899, Oil on canvas

Paul Gauguin (1848-1903), Three Tahitians, 1899, Oil on canvas

Allan Ramsay (1713-1784), Scottish, Jean-Jacques Rousseau, 1766, Oil on canvas

Allan Ramsay (1713-1784), Scottish, Jean-Jacques Rousseau, 1766, Oil on canvas

Je m’amuse — à lire le cartel qui accompagne cette dernière œuvre — que le portrait ait été donné à David Hume (dont j’entendais bien retrouver la trace ici), un ami proche du peintre, avant que, de son côté, Rousseau ne jette aux orties l’amitié qui le liait au philosophe…

 

Soirée

 

En rentrant dans le quartier où je loge, j’aperçois dans la rue un collègue, dont je savais qu’il serait avec femme et enfants à Edimbourg dans la même période que moi. I*** fait partie des rares collègues suffisamment accorts — je ne le suis guère moi-même — pour que l’on ait déjà échangé un peu, à son instigation. C’est lui et sa femme que j’avais vus à la Gare de l’Est avec M.-C. en février dernier.

Par plaisanterie, je fonds sur lui en claironnant : « Je t’ai vu ! ». Je le vois qui sursaute, puis, me reconnaissant, qui se met à rire, commentant alors à l'envi l’extraordinaire de la rencontre. Il est venu en reconnaissance trouver un restaurant indien et y réserver pour le soir même.

Tandis que nous devisons, je m’aperçois qu’il a la même taille que moi.

 

Après un dîner improvisé, je vais dans un pub du quartier, que je trouve bientôt très bruyant. (Je me rappelle notre amusement à aller dans un pub à Londres dans le quartier excentré où nous avions garé le camping-car, la sorte d’hystérie toujours au bord  des lèvres et des rires, mais aussi la bonhommie et la familiarité qui mettaient uniment les clients sur un même pied, ce qui nous avait plu,  R. et moi, et c’est un peu ce genre d’ambiance bon enfant quoique aux accents sourds de rancœur familiale — plusieurs générations s’y coudoyant et levant le coude — que j’avais espéré trouver en venant là. Sans doute pareille ambiance demande-t-elle d’être au moins deux…) Mes voisins immédiats parlent et rient fort. Je ne parviens pas à aligner deux mots qui vaillent dans mon carnet.

 

Une fois mon verre bu, je ne m’attarde donc pas.

 

 

 

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