1005 - Scottish Gigue (10)
Scottish Gigue
(Paris – Edimbourg – Paris)
14-28 juillet 2019
(Journal extime)
10
22 juillet
Matin
Je me décide sur une impulsion à rechercher sur le réseau des traces de Nathalie (que nous avons évoquée, Judith et moi, quand nous nous sommes vus lundi dernier). Je trouve facilement (j’apprends même quelques éléments de sa biographie), mais dois, pour la contacter, passer par un site (« les Copains d’avant »), dont je me désinscrirai quelques heures plus tard. Alors que je visite le musée d’Edimbourg, plus anecdotique que véritablement passionnant,
je reçois une réponse : elle est bien à Edimbourg et me propose de nous voir ce soir à 19 heures. Elle paraît enthousiaste à cette idée, et je la retrouve dans ses traits et humeurs.
Je renonce ensuite au palais de la reine, par méfiance invétérée envers les têtes couronnées.
J’ai bien du mal à trouver — enfin ! — la tombe de David Hume, mais mon errance a le mérite de m’offrir quelques beaux paysages, qui plus est de cimetière en cimetière.
(Dans le bon cimetière — puisque j'en ai visité un certain nombre depuis le début de mon séjour — j’attends, non sans impatience, que s’en aille, séduit sans doute davantage par Lincoln que par l’auteur du Traité des passions, le groupe de touristes venus en tiers…)
Il est presque 13 heures lorsque je rentre enfin déjeuner.
Après-midi
Je reçois un message de Claudie alors que j’arpente — pour la seconde fois — la Scottish National Gallery. Elle me dit n’être pas certaine que le numéro qu’elle appelait était le mien et qu’elle entendait vérifier, mais prends de mes nouvelles. Je m’amuse du prétexte. Je lui dis quand je serai à **** et quand nous pourrons nous voir, par conséquent. Les dates qu’elle me donne en retour ne concordent pas, ce qu’elle ne paraît pas avoir noté.
Je prends d’autres clichés que la fois précédente, aiguisant parfois mon œil vers d’autres horizons, que j'avais peut-être alors un peu boudés.
(Je n’ai pas noté les références du triptyque de ce peintre, à l’évidence flamand, dont le volet droit représente — tout aussi évidemment — la résurrection des « trois petits enfants » par saint Nicolas…)
Je reviens à Gauguin, à Paton, à Melville — ces deux derniers pour prendre de meilleurs clichés, sans toutefois pouvoir faire sans les reflets… (Je reviens même à Poussin, mais sans améliorer ma prise...)
Je flâne ensuite — je prends conscience que c’en est la première fois depuis que je suis ici — en attendant l’heure de retrouver Nathalie.
Je visite le Musée des écrivains (Writer’s Museum),
à la gloire de Walter Scott,
Robert Burns,
Robert Louis Stevenson
(je retrouve une sculpture de papier semblable à celle de l'avant-veille),
Street scene, anonymously gifted November 2011 (from The Strange Case of Dr Jekyll and Mr Hyde, wire, paint, string, A glue
ainsi que la Central Library et l’Institut français (tous ces lieux tiennent dans un mouchoir de poche, ou presque)…
Soir
L’heure est venue de me rendre à Haymarket Station.
[à suivre]