1057 - En Italie (11)

Publié le par 1rΩm1

 

Si au moins…

 

ça pouvait ressembler…

                             

                                        à l’Italie !

 

 

[journal extime]

 

 

(19 octobre – 2 novembre 2019)

 

 

 

11

 

28 octobre [suite]

 

Après-midi

 

Je m’annonce auprès de Nicola en vue du lendemain. Il m’envoie une salve de captures d’écran : comme ici, j’aurai affaire à un coffre miniature pourvu d’une combinaison et contenant les clés des lieux. Autant dire que je ne serai pas accueilli, ce qui devient pratique fréquente. J’ai d’ailleurs regretté — déploré à part moi — que mon hôte de Parme, qui m’avait ouvert pour que je récupère mes bagages, n’ait pas descendu les quelques marches qui le séparaient de moi pour venir me saluer. Ita est : il serait sans doute petit (et vain !) de « vitupérer l’époque »

 

Après avoir beaucoup erré, je trouve enfin l’arrêt de bus qui conduit à l’extérieur de Ravenne jusqu’à la Basilica di Sant’Apollinare in Classe.

 

1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)

Des mosaïques du VIe siècle y illustrent « l’allégorie de la Transfiguration ». Et précise (utilement pour moi) le guide : « Le Christ y est représenté par la croix, au centre d’un ciel bleu étoilé. Au-dessus, la main de Dieu émerge d’entre les nuages, flanquée de chaque côté de Moïse [bien jeune et sans sa barbe de patriarche dans l'incarnation due à Charlton Heston] et d’Elie. Dessous, les trois brebis figurent les trois apôtres témoins de l’événement (Pierre, Jacques et Jean). Enfin, au milieu d’un paysage d’arbres et de fleurs, l’évêque saint Apollinaire apparaît en orant entre douze agneaux qui symbolisent les fidèles. »

 

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1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)

 

J’ai perdu mon billet d’entrée et, de retour en ville, ne peux visiter le Museo Arcivescovile.

 

La Basilica di San Francesco est à peu près vide de touristes et je profite du passage de trois d’entre eux qui ont sacrifié à une obole d’un euro pour photographier les mosaïque de la crypte.

 

1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)

J’erre (c’est décidément mon lot à Ravenne, tortueuse mais toute petite — et bien moins élégante, ou bourgeoise, que Modène) avant de trouver dans le coude d’une rue assez étroite le Battistero degli Ariani. Le corps du Christ lors du baptême y est représenté bien moins gazé par l’eau que dans des versions postérieures où son sexe ne transparaît guère, les ondulations de l’eau étant propices à sa dissimulation.

 

1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)
1057 - En Italie (11)

 

Fin d’après-midi

 

J’ai pris cent vingt-deux clichés !

 

 

Je me fais parfois l’effet d’une toupie.

 

— Une toupie

 

dont le mouvement

 

s’alentit.

 

 

(Du fait du changement d’horaire et de mon voyage vers l’est, la nuit tombe tôt, amputant inexorablement la fin d’après-midi.)

 

 

Soir

 

Je regarde un documentaire sur Léonard de Vinci, sans jamais me passionner vraiment sur l’homme ni sur l’œuvre, je ne sais pourquoi.

 

Comme le pavé a vraiment battu mes pieds, comme il est tard à l’ancienne heure d’été, je me couche sans demander mon reste à la journée.

 

 

 

 

 

 

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