1062 - En Italie (13)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si au moins…

 

ça pouvait ressembler…

                             

                                        à l’Italie !

 

 

[journal extime]

 

 

(19 octobre – 2 novembre 2019)

 

 

 

13

 

30 octobre

 

Matin

 

Alors que je viens de mettre en route la fonction grill du four pour griller du pain au petit déjeuner, l’électricité se coupe brusquement.

Nicola, après donné quelques instructions infructueuses à distance, se montre réactif : Vengo io a vedere, annonce-t-il, survenant bientôt.

(Il me rappelle mon hôte de Porto. J’en profite pour lui demander s’il y a du chauffage — et il me désigne alors une “clim reversible”).

 

*   *   *

 

Le Palais de Tè et ses sublimes fresques sensuelles et érotiques me plaisent beaucoup. Les touristes ne sont pas nombreux et j’ai tout loisir de visiter sans être le moins du monde bousculé.

Accueilli par Giulio Romano, le maître d’œuvre du palais, portraituré par Titien,

 

Tiziano Vecellio, Ritratto di Giulio Romano (1546-1540), Olio su tela, cm 101 x 86 © Internet

Tiziano Vecellio, Ritratto di Giulio Romano (1546-1540), Olio su tela, cm 101 x 86 © Internet

je vais de salle en salle, depuis la chambre de la chambre d’Ovide et des métamorphoses,

 

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)

la Camera delle Imprese (Chamber of the Devices), chambre des chimères ou des allégories — la symbolique précise de ces créatures échappant à mes velléités de traduction —

 

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)

en passant par la très réjouissante chambre du soleil et de la lune,

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)

par la salle des chevaux et ses trompe-l’œil tour à tour saisissants et amusants,

 

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
La salle des chevaux
La salle des chevaux

La salle des chevaux

m’attardant dans la salle d’Eros et Psyché, orgiaque et estivale,

 

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
La salle d’Eros et Psyché
La salle d’Eros et Psyché

La salle d’Eros et Psyché

parcourant la chambre des vents,

1062 - En Italie (13)

la chambre des aigles,

 

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)

celle des stucs

1062 - En Italie (13)

et des empereurs,

1062 - En Italie (13)

j’achève mon parcours par l’impressionnante chambre des géants, peinte sans discontinuité sous toutes ses faces, accroissant les sensations d’écroulements,

 

Romano (Giulio), La Chute des Géants (1532-1535)
Romano (Giulio), La Chute des Géants (1532-1535)
Romano (Giulio), La Chute des Géants (1532-1535)
Romano (Giulio), La Chute des Géants (1532-1535)

Romano (Giulio), La Chute des Géants (1532-1535)

© Internet

© Internet

pour conclure par la chambre des candélabres.

 

Ambiances, volumes des salles, styles et traits des fresques diffèrent du tout au tout, fournissant à l’envi des aperçus différents.

Malgré les sujets abordés, parfois dramatiques — les amours d’Eros et de Psyché —, les fresques ne se départent pas d’un art de vivre solaire, exhibant des corps sains, luxuriants et joyeux.

Certaines salles exposent par ailleurs des œuvres ressortissant soit à un érotisme délicat, soit à une robuste et saine pornographie (je rate des clichés d’une fellation sur l’avers d’une monnaie romaine ainsi que celui d’un faune jouant à la brouette avec sa partenaire), un juste hommage étant rendu au « divin Arétin ».

 

Giulio Romano, Venere e Adone, ca. 1516, sanguina, 224 x 181 mm, Vienna, Albertina

Giulio Romano, Venere e Adone, ca. 1516, sanguina, 224 x 181 mm, Vienna, Albertina

Raimondi (Marcantonio), da Giulio Romanon, Venere e Adone, ca. 1516, incisione a bulino, 265 x 176 mn, Vienna, Albertina

Raimondi (Marcantonio), da Giulio Romanon, Venere e Adone, ca. 1516, incisione a bulino, 265 x 176 mn, Vienna, Albertina

Raimondi (Marcantonio), Ritratto di Pietro Aretino, incisione a bulino (II stato), 214 x 149 mn, Vienna, Albertina

Raimondi (Marcantonio), Ritratto di Pietro Aretino, incisione a bulino (II stato), 214 x 149 mn, Vienna, Albertina

1062 - En Italie (13)
Scultore romano del Cinquecento, Cupido dormiente, 20 x 76 x 43 cm, Mantova, Museo della Città, Palazzo San Sebastiano
Scultore romano del Cinquecento, Cupido dormiente, 20 x 76 x 43 cm, Mantova, Museo della Città, Palazzo San Sebastiano

Scultore romano del Cinquecento, Cupido dormiente, 20 x 76 x 43 cm, Mantova, Museo della Città, Palazzo San Sebastiano

Giulio Romano, Due amanti, ca. 1524, olio su tela (trasferito da tavola), 163 x 337 cm, San Pietroburgo, Museo dell’Ermitage

Giulio Romano, Due amanti, ca. 1524, olio su tela (trasferito da tavola), 163 x 337 cm, San Pietroburgo, Museo dell’Ermitage

Correggio, Giove e Danae, olio su tela, 161 x 193 cm, Roma, Galleria Borghese
Correggio, Giove e Danae, olio su tela, 161 x 193 cm, Roma, Galleria Borghese
Correggio, Giove e Danae, olio su tela, 161 x 193 cm, Roma, Galleria Borghese
Correggio, Giove e Danae, olio su tela, 161 x 193 cm, Roma, Galleria Borghese

Correggio, Giove e Danae, olio su tela, 161 x 193 cm, Roma, Galleria Borghese

Bref, je mitraille l’endroit, terminant ma visite par les loggia, petite loggia et jardin secret du palais et sa grotte en stuc et rocaille.

 

1062 - En Italie (13)

*   *   *

Je visite dans la foulée le Palazzo Sebastiano

Romano (Giancristoforo), Busto di Francesco II Gonzaga (1466-1519), Terracotta, 1495 post
Romano (Giancristoforo), Busto di Francesco II Gonzaga (1466-1519), Terracotta, 1495 post

Romano (Giancristoforo), Busto di Francesco II Gonzaga (1466-1519), Terracotta, 1495 post

Mantegna (Andrea) [et atelier], Occasio et Pœnitentia, ca. 1500, fresque transférée sur toile, 168 x 146 cm

Mantegna (Andrea) [et atelier], Occasio et Pœnitentia, ca. 1500, fresque transférée sur toile, 168 x 146 cm

— et l’ancienne église du même nom (la Chiesa di San Sebastiano) devenue un lieu commémoratif.

Je ne suis pas très bien ce que dit la jeune femme qui fait la visite guidée en italien, mais je comprends, par voie d’affichage, que l’architecte du lieu, Leon Battista Alberti, est le même que celui de la Chiesa di Santa Maria Novella à Florence, celui du campanile de la cathédrale de Ferrare ou de la Chiesa di Sant’Andrea devant laquelle je passerai ensuite durant l’après-midi.

1062 - En Italie (13)
1062 - En Italie (13)

Je passe devant la maison de Mantegna, y fais une incursion, mais l’intérêt des expositions présentées ne me convainc pas tout à fait d’y retourner quand j’aurai déjeuné, et j’ai hâte dans l'intervalle d’apaiser ma faim.

 

1062 - En Italie (13)

Il fait bien plus froid que les jours précédents.

 

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article