1137 - Carnets d'un confiné (50)
CARNETS d’un CONFINÉ
50
[Journal pas toujours extime]
(14 mars, […] 1er MAI 2020 … …)
2 mai
Matin
Toute la matinée se passe à travailler (à préparer d’abord les simulations d’oraux, puis à écouter celles que font les quelques élèves travaillés au corps pour s’inscrire). Le tout requiert une attention de tous les instants — et a demandé et pris beaucoup d’énergie.
Après-midi
Sieste. Je pensais récupérer plus longtemps, d’autant que j’ai mal dormi durant la nuit.
J’appelle FG, qui n’a pas eu de nouvelles de son fournisseur. Il me remercie de l’avoir recommandé auprès de Marthe.
J’appelle M.-C., que la situation commence à exaspérer.
Puis T.
De tous, c’est lui qui semble supporter le mieux la situation.
Je me résous à utiliser mon premier masque tissu, afin de faire quelques courses d’appoint. (J'en ferai une photographie ironique en rentrant.)
J’ai appelé, sans effet, le salon de coiffure où j’espérais pouvoir prendre rendez-vous. Je vais donc jusque là lors de ma promenade. Rien n’est affiché d’une éventuelle reprise d’activité, ni d’un quelconque moyen pour prendre contact.
Je renonce au supermarché tout proche : la file d’attente est trop longue aux caisses.
Je mets une heure et plus pour corriger et annoter sur traitement de texte la première dissertation reçue. Il faudra que j’aille plus vite, sinon je risque d’y passer un temps infini.
Soir
Je regarde un documentaire sur Françoise Hardy, dont je connais très mal le répertoire, (mais le titre m'en a pu : la Discrète). Elle a une jolie voix. Ses textes, inégaux, sont mis en musique de façon assez fade, tout cela tirant sur la bluette pop yéyé… m’a-t-il semblé (car le documentaire — et c’est un comble — ne propose jamais à l’écoute une chanson en entier…).
* * *
[Postscript : 17 janvier 2021]
Pour illustrer ces dernières lignes, je me mets en quête d’une photographie de la chanteuse et fais défiler des vignettes sur Internet avant d’arrêter mon choix sur une image qui partage pour moitié la vedette avec un visage plutôt plaisant. Je me doute alors qu’il s’agit d’un de ces duos qui font les beaux jours des plateaux de télévision ou autres productions et accointances musicales.
J’ignore bien entendu qui est le bellâtre, et n’y en entend davantage en lisant son nom, non plus qu'en apprenant le nom de son groupe.
— Toujours est-il que l’occasion est trop bonne d’écouter (et de faire entendre) une chanson dans son entier…