1277 - Si tant est que ce ne soit (toujours) pas une maladie… (26)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Si tant est que ce ne soit (toujours) pas

une maladie

Carnets d'un rescapé

(Journal extime)

Work in progress

 

26

 

 

27 décembre 2020

Un peu plus d’une semaine s’est écoulé depuis que j’ai consigné mes dernières notes.

Je me sens un peu plus d’allant pourtant qu’au début du second confinement, me suis montré plus actif en lisant davantage — vingt ou trente pages par jour peut-être — et en consommant moins d’écran : même si j’ai toujours choisi mes programmes (en les enregistrant et regardant en différé), demeurer trois heures quotidiennes, même fractionnées, à avaler des images me paraît à tout le moins débilitant.

Cependant, je désespère d’avoir accompli de véritables progrès dans la maîtrise de la parole ces temps derniers

 

Le plus simple pour combler l’intervalle des jours reste de récapituler le menu des moments écoulés.

 

Dimanche 20 décembre

Pascal a appelé.

Il a pris la décision de cesser de travailler en fin d’année prochaine. Il passera quelques jours à ****. Nous avons déploré de ne pouvoir profiter pour l’heure de Paris. J’espère, comme il l’envisage, le voir quelque jour proche.

 

 Lundi 21

M.-C. passe chez moi.

Elle a apporté une botte de Père Noël en chocolat (!).

Je lui “offre” les CD de Ferré que j’ai en double. Ses remerciements me paraissent excessifs : je lui suis redevable de bien davantage. Je ne suis pas certain qu’elle évalue toujours très bien ce qu’elle donne…

 

 Mardi 22

Visite à ma mère, qui, peu de temps auparavant, vient de vomir. Aussi allons-nous, par exception, dans sa chambre.

Plus tard, ma sœur dira que je joue de malchance quant aux moments où je vais la voir.

 

 Mercredi 23

T. vient chez moi. Après-midi agréable — comme de juste avec lui. Je lui prête une copie de The Constant Gardener, diffusé à l’occasion du décès de John Le Carré, film que j’ai regardé par hasard, et qui, contre toute attente particulière, m’a beaucoup plu.

 

  Jeudi 24

Je reçois un courriel [?] de Judith.

 

Nous réveillonnons ensemble B., P*** et Simone, chez ces derniers.

Très tôt le matin, j’ai voulu acheter des chocolats chez un pâtissier-confiseur réputé : au vu de la file, sous la pluie, d’une quinzaine de personnes piétinant là, j’ai renoncé. Et c’est dans une boulangerie-pâtisserie du centre ville pourtant généralement bonne où il n’y avait personne à cette heure matitunale que j’ai acheté mes chocolats.

J’apporte une bouteille de Cadillac pour accompagner le foie gras (bien trop salé !).

 

P*** m’offre une salière et une poivrière qui sonnent toute leur ironie en ces temps de « distanciation sociale ». (Je ferai bientôt de ces partenaires asexués hormis la différence de taille — et la couleur — les sujets d’une carte de vœux…)

1277 - Si tant est que ce ne soit (toujours) pas  une maladie… (26)

J’offre des DVD gravés par mes soins en retour : P*** me paraît content du concert à Cologne de Keith Jarrett, de même que Simone des deux quatuors de Borodine, mais B., confrontée à Juliette, se montre plus réservée.

 

Nous passons, je crois, un moment bien agréable. Et, si le foie gras commandé auprès d’un restaurateur est (donc) trop salé, le baeckeoffe au canard est savoureux.

Il est d’une heure du matin lorsque je me couche.

 

 25 décembre

Le parking souterrain dans lequel je gare ma voiture (non, il ne s’agit pas de la jolie Porsche rouge à l’arrière-plan…) est plus que clairsemé.

1277 - Si tant est que ce ne soit (toujours) pas  une maladie… (26)

Nous déjeunons, ma sœur, mon père et moi. Celui-ci m’offre une écharpe, un livre sur le Père-Lachaise [dont (ajout du 21 novembre 2021) entre-temps j’aurai totalement oublié l’existence, et qui m’aurait pourtant bien servi à préparer ma visite des lieux en septembre], une boîte de truffes du pâtissier auquel j’avais renoncé la veille.

Et j’emporte le tapis que j’avais refusé une précédente fois.

 

26 décembre

Matin

Je dispose les tapis, celui emporté la veille à la place de celui dans la pièce-télévision, ce dernier trouvant place dans mon bureau, tandis que je transporte à l’étage le kilim acheté à Istanbul non loin du piano.

 

Après-midi

Nous buvons des bières et sablons le champagne ensuite avec T., M.-C., Marthe, sa sœur et Paul.

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J’avais demandé à ce qu’il n’y ait pas, si possible, les chiens (celui de Marthe et la chienne de sa sœur, demeurés ensemble à une autre occasion)… Et cette joyeuse compagnie est partie plus tôt, dans l’angoisse qu’elle était de les avoir laissés seuls durant quelques heures !

M.-C. avait fait des gâteaux de Noël.

Tout s’est bien passé avec sa fille — avec laquelle elle a enfin renoué.

 

 

 

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