1338 - Mars à Paris (9)

Publié le par 1rΩm1

 

 

Mars à PARIS/ MARCH in Paris

[Journal extime, 15-22 mars 2022]

 

Work in progress

 

9

 

20 mars 2022

Matin et début d’après-midi

J’écris. Je retranscris d’abord la journée de la veille. Puis j’envoie un courriel “groupé” à T., M.-C., Paul. M’est renvoyé un message de non distribution sur la messagerie de Paul.

Je reçois également un message : ma réservation dans le restaurant indien dans lequel nous avons coutume d’aller est annulée. Je me réjouissais pourtant de m’y dîner. J’en préviens Aymeric et m’emploie à trouver une solution de remplacement. J’arrête mon choix sur un endroit où nous sommes allés déjà, qui consent à une réduction de 25 €.

 

Après-midi

Aymeric est arrivé déjà quand j’arrive devant le Mémorial de la Shoah.

Nous visitons l’exposition temporaire consacrée aux gays et lesbiennes, qui complète ainsi le documentaire, Paragraphe 175, que nous avions vu la fois précédente (c’est Aymeric qui en avait suggéré l’idée). Nous lisons consciencieusement tout, et je ne peux que constater que j’ai recouvré ma vitesse de lecture, puisque que je lis plus vite qu’Aymeric, plus vite que Claude la veille.

Contrairement à bien des fois, nous ne faisons aucun commentaire. Je revois la même lesbienne aperçue durant l’exposition consacrée aux artistes pionnières dans le Paris des années folles.

Claude Cahun © Internet

Claude Cahun © Internet

Aymeric m’apprend que le Mémorial consacré aux gays dans le Tiergarten de Berlin a été saccagé. Je réponds que la mémoire photographique en a été préservée grâce à un cliché qu’Aymeric m’avait fait parvenir lors d’un courriel. — Pas sur GayAttitude, rétorque-t-il avec à-propos, le site ayant entre-temps disparu…

1338 - Mars à Paris (9)
1338 - Mars à Paris (9)

Nous regardons les extraits de films (Jeunes filles en uniforme ainsi qu’un film où figure Mick Jaeger, Bent de Sean Mathias, dont nous ignorions l’existence).

Puis nous parcourons l’exposition permanente. Les faits sont connus, et nous nous contentons de quelques lectures sommaires sur des points qui nous intéressent tout en balayant du regard la plupart des photographies. Notre déambulation est à nouveau silencieuse.

Judith envoie un SMS pour se faire préciser l’emplacement du Musée de la chasse et de la nature. Aymeric me dicte l’adresse.

Nous sommes demeurés là une heure et demie et décidons de quitter les lieux.

 

Fin d’après-midi

Il fait beau. Le vent tombé, il fait même chaud.

Nous prenons un premier verre dans un bar de la rue des Archives. Aymeric s’enquiert de ce que j’aie pu faire les jours qui précèdent. Lui est allé voir l’exposition autour de Julie Manet à Marmottan — pour faire plaisir à une amie, précise-t-il. Elle ne le lui a que moyennement plu. Je lui montre rapidement les photographies dont j’ai illustré mon courriel rédigé à T., M.-C. et Paul.

Comme je le lui demande, il retrace son séjour en Bretagne. Profondément triste : sa mère se montre de plus en plus mutique, et, même si elle conserve sa conscience, elle paraît de plus en plus débordée par les conversations des autres, mise qu’elle est dans une situation débilitante. J’évoque la mère de T.

Puis nous attendons Judith devant le Musée de la chasse et de la nature. Toute une queue s’est formée sur le trottoir du fait des visiteurs dépourvus de billet. Alors que Judith avait demandé à ce que nous nous retrouvions un quart d’heure avant l’heure prévue, elle arrive peu après 17 heures. Après des présentations, que s’adressent d’ailleurs Aymeric et Judith, nous entreprenons notre visite. C’est le dernier jour de l’exposition consacrée à Eva Jospin

© Internet

© Internet

— dont Aymeric m’a appris qu’elle était la fille du premier ministre qui a démissionné après sa défaite aux élections présidentielles de 2002. Ce sont des impressionnantes sculptures en carton qui pourraient leurrer l’œil dans leurs couches superposées et pourraient faire croire à de la pierre.

1338 - Mars à Paris (9)

Ainsi de ces couches-ci figurant hautes herbes et arbres mêlés telle une inextricable forêt.

1338 - Mars à Paris (9)

Les salles du musée sont consacrées à tel ou tel animal. Des œuvres d’artistes contemporains apportent une caution artistique aux objets exposés, ainsi que, très souvent, des contrepoints ludiques ou humoristiques : il faut parfois lever la tête pour les remarquer.

1338 - Mars à Paris (9)

Cependant, la salle des trophées est pleine de têtes d’animaux tués, et les vitrines, pleines des armes qui ont contribué à leur tuerie.

Dans la dernière salle, nous nous amusons d’une cabane tapissée des plumes de coqs, qui abrite une bibliothèque où les volumes ont été classés selon un dégradé de coloris.

1338 - Mars à Paris (9)

 

 

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article